IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 II 12.8 12.5 ■^ Uà 12.2 ? ^ m il 1.8 1.25 1.4 1.6 — — = ^ 6" ». Fnotographic Sciences Corporation é '^..<î. 6^ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 145B0 (716) 872-4503 V â t/j \ <\ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICIVIH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. D D D D D D D Coloured covors/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée I I Cover title missing/ Le titre de couverture manque Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) n Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur EBound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. 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Additional commente:/ Commentaires supplémentaires; □ Coloured pages/ Pages de couleur D D y D D D Pages damaged/ Pages endommagées Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées et/ou pelliculées Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées r~T| Showthrough/ Transparence Quality of prir Qualité inégale de l'impression Includes supplementary materi{ Comprend du matériel supplémentaire I I Quality of print varies/ I I Includes supplementary matériel/ Only édition available/ Seule édition disponible Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X y 12X 16X 20X 24X 28X 32X }laire >s détails iques du nt modifier Kiger une le filmage d/ luées aire The copy fllmed hère has been reproduced thanks to the generosity of : La Bibliothèque de la Ville de Montréal The images appearing hère are the best quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. Ail other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. The last recordad frame on each microfiche shall contain the symbol — ^> (meaning "CON- TINUED"). or the symbol y (meaning "END"), whichever applies. Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper ieft hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: L'exemplaire filmé fut reproduit gréce à la générosité de: La Bibliothàque de la Ville de Montréal Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — ^ signifie "A SUIVRE ", le symbole V signifie "FIN". Les caites, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés A des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode by errata ned to lent une pelure, façon à 1 2 1' 3 32X ! 1 2 3 4 5 6 YM v^. jJÎ ili LE VERGER CAMDffl j *H_ f-m^ I I 1 ^ iii \ •■*f YE eu LES ] OUVRj! d'l'w i. a /; 0. D. LE VEEGER CANADIEN ou CULTURE RAISONNÉE DES FRUITS QUI PEUVENT RÉUSSIR DANS LES VERGERS ET LES JARDINS DU CANADA. OUVRAGE ORNÉ DE NOMBREUSES GRAVURES 1 ^ ., , SUR BOIS. . ^ i ^J\ >' ^ PAR tj tJ ^ -' •-' L»ABBÉ li. PROVANCHER, AUTEUR DE LA FLORE CANADIENNE, » * / D UN TRAITE ELEMENTAIRE DE BOTANIQUE, ETO. Deuxième Edition. C. DARVEAU, IMPRIMEUR-IÎDITEUR, 8, rue Lamontagne, Basse-Ville. 18Gt. il I li lif m m^i r n \. • REM. .'\i'-f Le leotear que cette noi mais qu'elle i de la culture berge. J'au] bien que les c râbles; mais j ce genre en ce jusqu'à ce p< ('lition est pt en donner ut aux besoins d tien semble s sur ce genre c jusqu'ici négl A peine la regrettais déji Vigne sous V( breuses réclan à traiter que j aussi ai-jo saL EËUÂRilUËS SUR CETTE SECONDE EDITION. Le lecteur comprendra sans peine, au premier coup d'oeili que cette nouvelle édition n'est pas une refonte do l'ouvrage, mais qu'elle ne consiste pour ainsi dire que dans l'addition de la culture de la Vigne sous verre et de celle de la Canne- berge. J'aurais bien préféré refondre l'ouvrage en entier, bien que les corrections eussent été, en somme, peu considé- rables; mais le débit restreint qu'obtiennent les ouvrages do ce genre en ce pays ne m'a pas permis de porter les dépenses jusqu'à ce point. J'espère toutefois, comme la présente (f lition est peu considérable, pouvoir assez prochainement en donner une nouvelle plus complète, et plus appropriée aux besoins des horticulteurs et des amateurs dont l'atten- tion semble se réveiller d'une manière toute particulière, sur ce genre d'industrie et de comfort qu'on avait bien trop jusqu'ici négligé en ce pays. A peine la première édition était-elle sous presse que je regrettais déjà d'avoir omis d'y parler de la culture de la Vigne sous verre, et je reçus de suite à ce sujet de nom- breuses réclamations. Le sujet m'était d'autant plus facile à traiter que j'avais déjà moi-même commencé cette culture ^ aussi ai-je saisi avec empressement la première occasion de J5l: ( ' ' 1 ■ .1 — 4 — rô\)nrcT mon oiiiis-sion et de siitisfaii'c les noni])r(M»x amn- tcurs fjui se livrent ù ce genre de culture ui profitable et ni intéressant. Quant à la Canneberire, les vastes champs que j'en ai vus, en Novembre dernier, dans le MassaeliUHetts et le Conncctl- cut, et f|ui donnaient alors ù leurs propriétaires jus«ju'ii ÇlliOO et $1000 par arpent, Ui'ont décidé i\ dimner de suite au public les rèi^des de cette culture appuyées de roxjK.'- ricnce (juc je venais d'en l'aire et «pii m'avait réussi au de là de toute espérance. Et c'est ma conviction <|ue dam (|ucUiucs années seulement on verra les Canneberges sur non marchés par centaines de barrils, donnant par là aux culti- vateurs une nouvelle et abondante source de revenus et en même temps qu'un met sain et très estimé. Comme le lecteur a pu le voir par ce qu'en ont dit les journaux, j'ai sous ma surveillance immédiate une potito pépinière où je réduis en prati({ue les règles (jue je con- signe dans mes écrits, en mC'nie temps que je fournis aux !iortieulteurs l'occasion de se pourvoir des plants (piils pourraient désirer. Je joins, quoique sur une petite étliollc, la culture dos plantes ornementales à c^'lles des arbres frui- tiers ; et j'ose dire que la première mérite presque d'Otro placée au mcMne rang que la dernière : car n'cst-il pas aussi légitime de satisfaire la vue par les riches couleurs dos fleurs, ou l'odorat par leurs suaves odeurs, que le goût par la délicieuse saveur des fruits ? Et quoi do plus agréable, de plus souriant, de plus capable de ramener la paix dans un cœur agité, la gaité dans une âme abattue, que la vue d'un riche parterre de fleurs? Quel ornement sur nos autels s'allie mieux à la piété simple et naïve du cultivateur que la fleur de son champ ou de son parterre ? Quel coup-d'œil plus n^ouissant que les carrés de légumes du potager en- tourréâ de leurs charmantes bordures de fleurs oii les — 5 — Dahlias, les Pivoines, les Phlox, les Olaiouls, les Lis, etc., ma- rient l'or, l'arf^'cnt, les rubis, les sapliirs, les topazes do leurs corolles avec l'émeraude constant du feuillage des légumes ! D'ailleurs, suivant Horace, mOlons l'utile ù. l'agréable, nous ne pouvons rien désirer de mieux : omne tul'U itunctum qui vnscuit utile dulci. Si l'encouragement du public ne nous était pas refusé, rien ne nous serait plus facile que de compléter plus tard le "Verger Canadien " en y ajoutant la culture des plantes potagères et do celles destinées uniquement à l'ornement. Mais espérons ; l'élan est donné, il ne s'agit plus que do soutenir le mouvement. La grande et la petite culture semblent vouloir se donner la main en Canada et se réveil- ler de la torpeur où elles ont langui jusqu'ici, pour prendre le rang distingué qui lui convient. Portneuf, Mai, 18G4. ! I". « i m LE Ayant fiMiits rpii K.S DKNOMIN. Le l'om mtis, AV^ai 'jui désirri] <"()nfbijclu l 'avait non Camille de- vait un ge .2:rand noi choisi pon qu'ils ont «ous le nod I^e Pomi LE VERGER CANADIEN. Avant ù traiter ici non Reniement dos arbres de vcri^^er proprement dits, mais encore de tons les fiMiitH (|ni penvcnt convenablement tronvor place dans rem[)lacement d'nn verger, je les ranc^orai dans l'ordre suivant: Pommier, Poirier, Prunier, Cerisier, Groseillier, Gadclier, Framboisier, Ronce, Fraisier. DU FOMMIER. 'mil SKS liKNOMINATlONS — SA PROPAGATION — SA GREFFE — SA TAIU.K — SKS MAl.ADIKS — SKS FRUITS. Le Pommier, Malus comynunis, Jussieu, Malus tnitis, Wallicb, tire son nom latin du grec melon, qui (lésignait le fruit du Pommier. Linnéc l'avait confondu dans un même genre avec le Poirier et l'avait nommé Pi/rus Malus, le rangeant dans la famille des Rosacées, mais après lui Jussieu en a fait un genre séparé, et De Candolle, avec un grand nombre de botanistes modernes, l'ont choisi pour être le type d'une nouvelle famille qu'ils ont démembrée des Rosacées de Jussieu sous le nom de Pomacées. Le Pommier commun est originaire de l'Europe 10 DU POMMIER. I ^ 1!ÎW?\1 ^*^ 'm îi f 'î « ' ufi • 1 lli et (le l'Allie; il a 6té importé en AiiH'riqne. Les 6Vrt/v Apidis des Etats-Unis (Tonmii».;!' à houciuet, Mdhis coronarla, Miller, et Ponnuier à feuilles étroitetA, 3I(/his (Du/u.sfifolia, Michaux), oriij^inairos ;eons cotonneux, ovales, ait;iicR, laineuses intérieurenicnt de rnême que le calice et les pédoncules. Les Heurs en petites ombelles quelquefois corymboïdes sont d'un blanc rose et se montrent en môme tem])s (pie les feuilles sur des petits rameaux particuliers qu'on nomme 4^ards ; les pétales sont brièvement onguiculés et les cinq styles sont soudés ensemble à la base: ces dards après leur première production se conver- tissent d'ordinaire à leur sommet en une espèce de bourse, qui en émettant elle-même de nouveaux dards devient ainsi fructifère pendant des années; ces nouveaux dards que portent ainsi les bourses prennent le nom de lambourdes. Le fruit du Pommier, à saveur aigre ou douce, varie à rinfini dans la culture, depuis un pouce jus^pi'à cinq pouces de diamètre. Le Pommier a des racines plutôt traçantes que pivotantes, aussi n'exige-t-il pas une terre absolu- ment profonde. Une bonne terre forte, douce, friable, un peu humide, est celle qui lui convient davantage, bien qu'il puisse réussir à peu près dans tous les terrains avec des soins convenables. Uu sous-sol de gravier aride ou de glaise pure qui no serait recouvert que par une couche arable de 7 à 8 pouces, serait presque le seul terrain dans lequel dans ( soit ei cliaqui Il va s sera ar vigour et plus Le ] parmi ] Xord. pomme ce que \ Fleuve, des Cha et en gr la preu geons qi vigourei va i ses p suffit de boi St. Joac Au I nets tout dou nn LePo <]ii'on ve partage 1^ m arbres g\ de semisi cidre), qj I^espepii DU POMMIER. 11 . Les ii\i)iros /, aitVr- élev6s ictes et 20 à 80 riule et étalées. ait^iies, calice et ^nibelles î rose et lilles sur îionmio liculés et base: ces e conver- \e espèce \ouveanx s années; R bourses (Vuit ten»ps. Mais avant d'' utrer dans les détails de cette taille, il convient (le traiter particulièrement de la gieii'e et des diiiéreutes manières de l'opérer. 0 m. DE LA CliEFFK EN GÉNÉRAL. n entend par L^relFer, certains moyens de re- ro( un re ci es i) d( 1 liante itl le 1( itiuli ;s, mais non ae les multiplier, ti; car quel que soit la gretie que vous mettiez en usal(^ moyen de i)ropai>;ation, et n'exeroe-t-elle aucune action sur les fruits qu'elle porte? On s'accorde ejcnr- ralement aujourd'hui à reconmiître (jue la /iircile forme un espèce de réseau qui ralentit les sucs de l'arbre dans leur cours, (|ui les elaliore davantniie et semble ne retenir que les plus ])urs i)Our les lleurs et les fruits, en mettant obstacle à une sur- abondance qui se porterait davantaiiie sur le bois de la plante ; aussi les arbres greflés sont d'ordi- naire moins robustes que les sauva<.!;eons et i)ortciit des fruits plus gros et pins savoureux. Il a «'té constaté aussi qu'en greii'ant un sauvaii^eon ]tlu- sieurs fois sur lui-même, on parvenait à en avoir des fruits plus gros et de meilleure qualité. Il y a plusieurs manières d'opérer lagrefié, je ne mentionnerai ici que les trois suivantes, savoir: la îTi^effe en écusson, la c^refi'e en fente et la irrotl'e sur racine, parce que ce sont les plu h usitées, les plus faciles à opérer et celles dont la réussite est la plus certaine. D'ailleurs la plupart des autres greffes peuvent se rapporter à ces trois principales, et sont plus propres a servir le goût d'expérimen- tateurs habiles et exercés qu'a entrer dans les 'vues de jardiniers A temps mesuré ou d'anuiteurs inexpérimentés. 1° GREf^FE EN ÉCrSSON. On appelle éc^issonner l'opération qui consiste à enlever à un rameau une petite portion d'écorce munie d'un bon œil (fig. 2), pour l'insérer sons l'écorce d'un sujet incisée en forme de T (fig. !)■ Cette portion d'écovce ainsi enlevée a ordinaire- ment la forme des écus des anciens chevaliers, de là son non deux époq ou l'appel eflec cet ce seconde se jusque ver alors c'est effet cet a suivant. < la plus ava pas réussi greffe à cei le sujet au pas réussi l'autre sur diamètre, on greff'e avoir des manière d' Lorsque ment d'Ao voulez rep sont muni( yeux sont 1 a de la com DU POMMIER. IT là son nom d'écusson. Cette greffe se pratique à deux époques différentes: au printemps, et alors ou l'appelle écusson à œil poussant, parce qu'en efiec cet œil pousse de suite; et au moment de la seconde sève, c'est-à-dire depuis la tin de Juillet jusque vers le commencement de Septembre, et alors c'est écusson à œil dormant, parce qu'en effet cet œil ne se développera qu'au printemps suivant. Cette dernière est la plus usitée et aussi la plus avantageuse, parce que si l'opération n'a pas réussi il y a lieu de reprise, mais dans la greffe à œil poussant comme on a amputé de suite le sujet au dessus de la greffe, si l'opération n'a pas réussi le sujet est perdu. On opère l'une et l'autre sur des sujets de J pouce à J de pouce de diamètre, et à 2 ou 3 pouces seulement du sol ; on greffe cependant plus h^ut quand on veut avoir des arbres de plus forte taille. Voici la manière d'opérer. W. I 16 4 2 3 Lorsque vers la fin de Juillet ou au commence- ment d'Août vous voyez sur les arbres que vous voulez reproduire que les pousses de la saison sont munies d'un œil terminal, que les autres yeux sont bien formés, et que la pousse elle-même a de la consistance, vous l'enlevez pour y prendre # Uf l'-;Hk 11 1 i 18 DU POMMIER. '.M VOS écussons. Voua retranchez d'abord le lirnbe des feuilles, puis enfonçant votro canif dans l'ôcorce au dessus d'un œil, vous l'amenez en descendant, de manière à passer autant que pos- sible entre le bois et î'écorce, jusqu'à environ \ de pouce au dessous de l'œil, de manière que votre écubson puisse avoir { ou 1 pouce de longueur environ. !Si n'ayant point enlevé de bois, votre écusson ne présente aucun vide en dessous et que vous y distinguez deux petits points verdâtres (tig. 2), qui sont les racines de la feuille de l'année et de l'œil qui se développera l'année suivante, votre écussou ^st excellent et doit ècvQ placé de suite. Mais si vous avez trop entré dans le bois, il faut alors l'enlever, prenant bien garde à ne pas arracher la racine de votre adl, car alors votre écusson ne vaudrait rien. (Choisissant alors sur votre snjot une place où l'écorce est bien lisse et nette, vous y praticpioz delà pointe de votre canif une incision longitudinale, puis une autre trans- versale de manière à présenter la forme d'un T (fig. 1), puis écartant les bords de l'écorce avec la lame de votre canif (fig. 8), vous y enfoncez votre écusson que vous tenez par le pétiole (queue du la feuille), ayant soin qu'il s'applique exactement sur le bois du sujet Cfig. 4); vous ramenez ensuiie les bords de l'écorce ^ar dessus votre écusson, puis vous assnjetissez le tout au moyen d'une attache ei fil de grosse laine, et l'opération est terminée, (fig. 5). Si votre écusson trop long se trouvait à dépasser l'incision transversale, vous le raccourciriez alors avec la lame de votre canif sans le relever. Une dizaine de jours après l'opération vous enlevez vos attaches pour vous assurer de la réussite, et vous pouvez recommencer l'opération sur tous les sujets où l'écussou n'aurait pas pris; pourvu toujours q sujet puis.x pour [)eu réussir, espèces dit avoir soin égale, et si trer on vé car aut'on l'une l\'ni|i biiui vite p bjU écussoi An prin grertés des Bi la chose putez vos s la greffe, ( .lonnersi<]^r de ne couj ^nx'fl'e, de c ne la fasse i tard couper il vaut hier l de pouce à craindre d (les parties surtout d'à une pincée moins la p ne m'a jam Cette gr( sujets de i ampute pr< reuses qu o: DU POMMIER. 19 toujours que l'écorce tant de la greffe que du sujet puis.-o HG .s(';[)arer laeilernent de l'aubier, car pour [jeu qu'elle y adlu'*re l'opération ne peut réussir. Uieu îfenipoL'he do placer plusieurs espèces dilierentes sur le même sujet, mais il faut avoir soin ([u'elles soient de force à ])eu près égale, et surtout qu'elles soient suscei>tible8 d'eu- trer en vrii:étation à peu près au même temps, car autroment ne pouvant prospérer également, l'une l'emporterait bientôt sur l'autre, et la ferait bien vite périr. Un bon grelfeur ^ilace de 100 à bjU écussons [)ar heure. Au printemps suivant, vous débarasscz vos gfietfes des attaches en laines qui les retenaient, H la chose n'a pas été faite à l'automne, vous am- putez vos sujets à J pouce environ au dessus de la greffe, et vous ne tardez pas à voir votre œil donner signes de vie. Quelques auteurs conseillent de îiQ couper le sujet qu'à 1 ou 2 pouces de la jsjreff'e, de crainte que le voisinage de l'amputation ne la fasse sécher; mais comme alors il faut plus tard couper avec difficulté le chicot qui en résulte, il vaut bien mieux couper de suite le sujet à -J ou l de pouce seulement de la greffe, et il n'y a rien à craindre de voir périr celle-ci par le dessèchement (les parties voisines de l'amputation, si on a soin surtout d'appliquer sur la plaie de l'amputation une pincée de glaise ou do terre forte, c'est du moins la pratique que j'ai toujours suivie et qui ne m'a jamais fait défaut. 2° GREFFE EN FENTE. Cette greffe se pratique au printemps sur des sujets de un pouce et plus de diamètre qu'on ampute près du sol, ou sur des branches vigou- reuses qu on étête à cette fin. Les greffes dans ce PM U li-jÛ nm 20 PU POMMIER. cas doivent avoir été choisies et préparées d'avance dès l'automne précédante, ou du moins assez (h bonne lieure au printemps pour qu'elles ne soient pas entrées en végétation, car un principe essoi tiol pour la réussite de cette greile, c' ue le sujd soit en ijle'me oéf/ctafion et f/iie la (jrcj/c oult prête à le devenir. Vous choisissez donc en Novembre ou Mars des pousses bien aoùtées (mûries) que vous fichez en terre dans une cave ou que vous ren- fermez dans une boîte remplie de sable humide pour les conserver snns qu'elles se dessèchent et sans qu'elles se mettent aussi à végéter. 6 7 8 a Aussitôt que la sève est en mouvement au prin- temps vous amputez votre sujet à 3 ou 4 pouces du sol (lig. 7 et 8), puis au moyen de la lame de votre couteau et d'un maillet, vous pratiquez une fente verticale sur ce tronçon en passant par le cœur, de manière à ce que les côtés de la fente soient en ligne droite et bien unis; remplaçant alors la lame de ' ^)tre couteau par un coin pour tenir les parties fendues entrebaillées, (fig. 7), vous coupez une de vos grefie de 2 ou 3 pouces de long, de manière à lui conserver 2 ou 3 bons yeux, vous la tranchez en biseau à sa partie inférieure (fig. 6), et vous Teufoncez dans la fente de votre DU rOMMIKR. 21 'ance îz do oiont 31 tiol j sujet le d k ro on VOUH , ren- iinido îut et u pnri- pouccs ame de cz une par le a fente plaçant n pour r), vous uces de is yeux, terieure le votre sujet, de maiiirre à ce (juc la partie inli'neuro do l'ccorce do votî'O sujet cori'ospoiido cxactt'iiHînt avoc la iiH^nie partie do votre îri-cHo (liLT- >^), car c'est à cette exacte corrcspoiidimcc <|i]<' tient tonte la réussite de la lireitc. \^)us avez i^rand soin i-n travailhint votre grefte on vu la j»liîÇ;nit sm* votre sujet d(! n'en pas souU^ver ni froisser l'ccorce dun.s la partie taillée en hiseun. ()ii conij)reiid aisé- iiiei»t (|in' l'ccorce de la i::rcire étant pins mince (pie celle du sujet, ces ])arties no devront i»as se C()rres|)on(lre à l'extcrieur, mais l'cssentiid est (pie le cambium ou ce lit de sève qui sépare l'écorce du bois soit exac^tement en contact dans la i^retre et le sujet. Votre gretl'e ainsi ]»lacée, vous re- couvrez toute la plaie faite par rarn[tntation do cire à grelTcr (]»age 22) et vous assujetissoz votre icreile au moven de lanières de coton ou de gros papier cirées, de manière à ce que l'air n'y puisse pénétrer. On f>rati(pi(^ aussi souvent une entaille sur le sujet, avant d'y placer la greffe et du côté qui lui est opposé afin de forcer la sève à se porter davantage de son cùté. On utilise q^ndonefois l'œil terminal de la pousse pour cette greffe, cependant le plus souvent on le met de coté par ce qu'il n'est pas assez aoutc On con-icrve ordinairement 8 veux à ('liaer- nu'ut »li(|U»' plus us de u à bc '^11 re a es (le if; eu , coni- t plus sur lo 0 vom papier 1)11 liées ire ou r mais seule- JlU t tl( H ife le a pour lie buv est M-e, Liige et sujet, lu eoiu (pi'on )Our 1h aiit les ifclécB. Les racines ainsi arrachéoff, 8ont plantées (laiiH une cave ou coucIu'hm dans une boîte, cntreinôléoH de nable humide, ]»our iiouvolr s'en servir au besoin. On se sert d'ordinaire de racines d'un an ou de deux ans, ])arce qu'on n'utilise que le pivot principal, les rarailicatious latérales devant toujours être rcjetécs. L'opérateur commence d'abord par couper ses greffes de 2 à 3 pouces de longueur, les taillant en biseau ou plutôt en sifflet par le bas, et obser- vant pour les yeux les mêmes précautions que pour la précédente. Il pratique de plus un cran au milieu de son biseau de manière que la greffe puisse s'assujetir plus solidement sur le sujet qui sera taillé de la même manière {ûg. 10 et 9). Trois coups de canif suffisent à un homme exercé pour préparer ainsi chaque greff'e. Pratiquant ensuite une entaille semblable dans le haut de sa racine (fig. 11), il y place sa greffe de manière à ce que les écorces se correspondent exactement d'un côté ; car le sujet étant d'ordinaire plus fort que la greffe, doit nécessairement déborder de l'autre 24 DU POMMIER. côté ; il recouvre la, plaie de cire et de baiidairos cirés coirime dans la précédente, puis à environ 3 ])ouce3 plus bas, il am{>ute sa racine par une coupe oblique qui formera un biseau sur le trorçon suivant, il pratique sur ce biseau un nouveau cran pour y asseoir une grefte, et ainsi de suite, tant que sa racine conserve à peu près la grosseur d'un tuyau de plume. Le travail terminé il place ses grefies dans une boîte en les mettant par lits entremêlés de sable légèrement humide, mais de manière toutefois à laisser à l'air l'extrémité des greffes, puis plaçant le tout dans une cave à l'abri de la gelée, il attend ainsi le printemps pour les mettre en pleine terre. Aussitôt donc que la terre est suffisamment récbaufïée et sécliée au printemps, il plante ses greffes en lignes dans une bonne terre meuble, ayant soin de ne leur laisser dépasser la surface que d'un demi pouce environ et pressant fortement la terre au pied de chacune pour qu'elle ne se dessèche pas par l'exposition à l'air. Dans les pépinières où cette grefle est mise en usage, un opérateur habile assisté d'un aide pour appliquer la cire et les bandages, en exécute jusqu'à 3,000 dans une seule journée. C'est p'irticu- lièrement avec le Pommier que cette grefle est mise en usage. IV. TAILLE DU POMMIER. La taille est une opération par laquelle on retranche plus ou moins sur les diflérentes rami- fications d'un arbre, de manière à l'amener à la forme qu'on veut lui faire prendre, tout en con- servant l'équilibre entre ses diflérentes parties par une direction judicieuse et raisonnée du flot de la sève. DU POMMIER. 25 Mais cette opération est-elle toujours nécessaire ? Ne peut-on pas, une fois les arbres tirés de la pépinière et mis en place, les abandonner à eux- iiiônios ? Je réponds sans hésiter que pour avoir des arbres sains, forts et vigoureux, qui puissent donner des fruits bien nourris et abondamment, la taille est indispensable. Il y a en Canada deux préjuges trop généralement répandus au sujet de la taille. Le premier est qu'on s'imagine que cette opération est difficile et requiert l'habilité d'une personne qui en a fait urie étude spéciale, et le second consiste en ce que comparant un arbre à un animal, et le retranchement d'une branche ou d'un rameau à l'amputation d'une jambe ou d'un pied dans un quadrupède, on ne voit d'à propos que de retrancher les parties mortes ou malades, et qu'on ne peut concevoir que la suppression de parties saines ne puisse se faire sans nuire considérablement à l'individu. Mais on ne considère pas que le végétal n'a pas comme l'animal un nombre détermine d'organes, que dans ce dernier une fois un membre parti il l'est pour toujours, et ne peut plus se remplacer; tandis que dans le premier on peut pour ainsi dire faire surgir des membres à volonté, et de même eu retrancher sans nuire aucunement à l'iiulividu, bien plus, employer même ces re- tranchements pour l'aider et le fortifier dans sa croissance. Il est dans la vie du végétal un principe phy- siologique connu de tout le monde mais qu'on oublie trop facilement dans la pratique, c'est celui-ci : l'arbre puise dans le sol par ses racines ies sucs nourriciers nécessaires à l'entretien de sa "ie, pour les distribuer dans toutes ses parties aériennes au moyen de ses vaisseaux ou canaux intérieurs, et il en puise d'autant plus de ces sucs ({ue ses racines sont plus nombreuses et plys (Il I^mV; l m 26 DU POMMIiiR. Il développécd. Si donc vous permettez à une plante de retenir toutes ses racines et vous lui re- tranchez une partie de ses branches, la quantité de nourriture recueillie étant alors la môme, mais les vaisseaux destinés à la recevoir étant moins nombreux, ces vaisseaux devront en retenir une plus grande quantité et par conséquent en profi- ter davantage. De là on peut dire en thèse générale que plus vous retrancherez sur les branches d'un arbre, plus vous racourcirez ses rameaux, etc., les racines restant les mêmes, et plus abondante sera la sève dans les parties res- tantes, et par conséquent plus sera vigoureuse la végétation de tout l'individu. Il en est du tail- leur d'arbre comme de l'éleveur d'animaux, ^^i ce dernier s'aperçoit qu'il n'a pas une quantité de nourriture suffisante pour entretenir son troupeau. il en sacrifie une partie pour ne pas le voir périr en entier, et voilà précisément la conduite de l'arboriculteur intelligent, il veille à ce qu'il y ait moins de canaux pour l'écoulement des sucs nour- riciers, mais à ce que ces canaux en soient abon- damment pourvus. Mais pourquoi, direz-vous, tailler, retranchera nn arbre, n'ost-ce pas agir contre les lois ordinaires de la nature? tous les arbres ne poussent-ils pas bien d'eux-mêmes à l'état naturel? C'est vrai, vous lépondrai-je : mais observez que les arbres fruitiers ne sont plus à leur état naturel. Dieu nous a permis sans doute de tirer d'eux des fruits délicieux et très-avantageux dans l'économie de notre vie actuelle, mais il a voulu que ce ne fût que par des soins et une culture qui ne nous permettent pas d'oublier que la terre ne put produire qu'arrosée par la sueur de notre front, et que les ronces et les épines se trouvent partout 80U8 nos pas. Aussi cherchez dans les forêts des pommes, des prunes, des cerises telles que celles DU POMMIER. 27 que nous avons dans nos jardins, vois n'en trou- verez nulle part. Malheureusement on ne voit (|ue trop souvent en ce pays la preuve que nos bons fruits sont le produit de la nature, pur ces énormes sauvageons qu'on rencontre ]i:irtout chargés de fVuit.s à peine mangeaMes. lUniar- quons encore que les Pomraiert^, Pruniers, Ceri- siers, Groseilliers, etc. de nos jardins n'étant pas des arbres indigènes, ni même de notre climat, requièrent par cela même des soins d'une culture particulière. J'en viens maintenant au préjugé de croire qu'il faudrait faire une étude spéciale de la chose pour pouvoir tailler convenablement un arbre. S'il s'agissait de ces palmettes régulières, de ces cordons obliques ou en spirales, comme on en voit surtout à Montreuil et dans les aulres envi- rons de Paris, j'avoue qu'alors il faudrait de l'étude ou du moins de l'habileté exercée par une longue pratique ; mais pour faire simplement un bel arbre dans un verger, ou une pyramide dans un jardin, certainement il n'y a personne qui ne puisse y réussir, s'il veut tant soit peu réHéchir sur ce que je vais détailler ici. Si je prenais le premier cultivateur venu, et si je le mettais en face d'un arbre nouvellement tiré d'une pépinière et planté à demeure et que je lui disse : mon ami, il faut que vous tailliez cet arbre ; ])renez vous-y de telle façoti que vous voudrez, agissez comme bon vous semblera, je sais qne cet arbre doit être taillé, il faut de toute nécessité que vons lui retranchiez quelque chose. Eh ! bien, je voiis le demande, croyez-vous que cet homme irait de suite couper les plus beliCvS branches, celles qui sont les plus nécessaires ? de même croyez-vous qu'il commencerait par racour- cir les rameaux les plus courts ? Il ferait tout le U I 28 DU POMMIER. contraire, n'est-ce pas ? Et bien, chaque printemps en face de chacun de vos jeunes arbres, mettez- vous à la ph\ce de cet homme, et dites- vous à vous- même : tons les rameaux ont besoin d'être raconr- cis, et peut-être que plusieurs branches même de- mandent à être enlevées, donc à l'œuvre. Voici d'abord une branche à 2 [)ieds du sol, elle est trop basse ; un arbre dans un verger doit avoir au moins 3 à 4 pieds de tiij;e nue, donc je l'enlèvo. Voici 5, G branches qui partagent la tête de mon arbre ; c'est trop, 8 ou 4 ramitications principales sont plus que suffisantes, je retranche donc ecile- ci qui se répand sur sa voisine, cette autre qui incline déjà vers le sol, cette autre qui est trop faible^ cette Maintenant il faut racourcir les pousses de l'année précédente, mais pourquoi? Le voici: la sève tend toujours d'elle-même à suivre une voie droite et à se porter aux extrémités i)lut6t que de se diriger vers l'écorce et sur les yeux du bas des branches ; si donc vous laissez aux ra- meaux toute leur longueur, ils pousseront encore davantage cette année, ils deviendront effilés, grêles, A peu près nus vers le bas, plusieurs d'entre eux se difïormeront ou périront peut-être par ce qu'ils ne se seront pas assez aoûtés et n'auront pas pris assez de corps ; mais si vous les racourcii^sez de la moitié ou des deux tiers, la sève forcée alors de refluer vers le bas, agira sur les yeux inférieurs qui se développeront en dards pour porter bientôt du fruit; prenant aussi plus de corps ils seront plus capables de résister aux variations atmosphériques et autres accidents auxquels ils pourraient être exposés, enfin lU formeront une charpente solide, forte, pour toute la duj'ée de la vie de l'arbre. Vous rabattez donc toutes ces nouvelles pousses à 4, 5, 6 ou 8 yeux suivant le besoin de chacune pour ne pas DU POMMIER. 2». diflbrmer l'arbre, et suivant aussi leur vigueur res- pective. Si quelques unes de ces pousses se sont em- portées de manière à dépasser la tige principale, vous les rabattez davantage pour rétablir l'ordre et empêcher que la sève ne se porte pas exclusive- ment sur quelque point au détriment du reste, et c'est à quoi vous veillez encore par les inncements pendant le temps de la végétation. Vous coupez toutes les branches aussi près de la tige que possible, et vous amputez les pousses légèrement en biseau près d'un œil destiné à continuer le rameau, ayant soin de vous servir toujours d'outils bien tranchants, afin que les plaies se cicatrisent plus vite. Les jardiniers soigneux ne manquent jamais même, lorsqu'ils enlèvent des branches un peu fortes, de couvrir les plaies avec de la cire à greffer ou du moins de la glaise, afin de favoriser ainsi la cicatrisation. Quand un arbre est vigou- reux, et que l'opération a été bien faite, on a peine souvent à l'automne à reconnaître sur les rameaux les cicatrices de la taille de l'année précédente. Il arrive souvent que des rameaux adventifs surgissent tout à coup sur certaines parties de la tige ou des branches qui inclinent vers une posi- tion horizontale, et prennent dès le commence- ment un développement extraordinaire, c'est ce qu'on appelle gourmands ou branches gourmandes. Il faut les supprimer dès leur apparition, parce que, s'appropriant la pjlus grande partie des sucs nourriciers, ils ne tarderaient pas à cmi)écher les antres parties de végéter, et nuiraient considéra- blement à la santé de l'arbre. Il n'arrive que rarement qu'on puisse utiliser un gourmand en le faisant servir de branche de remplacement pour remplir quelque vide. J'ai nommé plus haut le pincement. Cette opération n'est pas moins essentielle souvent que 80 DU POMMIER. M ï r la taille elle-même. On appelle pincement l'ac- tion d'arrêter une pousse dans sa végétation par l'enlèvement de son sommet. Cette amputation se fait d'ordinaire avec les ongles ; de là son nom. Le pincement a pour bnt de promouvoir une circulation uniforme de la sève, de régulariser h croissance de l'arbre dans toutes ses parties, do manière à ne pas le laisser faire des pousses inutiles que le canif devrait retrancher plus tard, et aussi de i)rovoqucr la mise à fruit. Ainsi on pince une pousse qui voudrait s'emporter et devancer ses supérieures, ou qui s'aîlongeant trop grêle, ne nourirait pas assez ses yeux ; de même, celles qui retarderaient à se mettre à fruit lorsque le temps en serait venu, afin qu'en concentrant la sève dans le bas des rameaux elle se porte davantage sur les yeux et procure du bois plus fort et mieux aoûté, etc. Telle est cette opération de la taille à laquelle il faut soumettre tous les arbres pendant le.-, premières années de leur croissance, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'étant en rapport, nous roeon naissons: qu'elle n'est plus nécessaire. La taille constitue presqu'à elle seule ce qu'on est convenu d'appeler l'éducation des arbres. On taille d'ordinaire au printemps, par ce qu'on peut mieux juger alort; du tort qu'ont pu subir les arbres par les gelées de l'hiver. Un arbre qu'on abandonne à lui- même au sortir de la pépinière, émettra souvent des drageons de sa racine qui l'épuiseront, pous- sera des branches trop basses qui ne se soutien- dront pas, émettra une multitude de pousses effilées, grêles, dont la moitié péi^iront chaque année ; les froids de l'hiver faisant aussi souvent périr les extrémités des nouvelles pousses, celles- ci reprendront leur croissance par des yeux plus bas placés, mais en laissant un chicot sec plus ou moins long, de sorte que la tête de l'arbre présente l'air aur ront pit parce qi faibles, 12 vous leurs ne et incon indiquen toujours Tandis la figure par suite fruits. Mais po fie la tail judicieuse, greffe et h ^ie nianièn dale. Prenons I^oucin se DU POMMIER. 81 présentera l'apparenco d'un buisson touiFu ou l'air aura peine à pénétrer ; les fruits se montre- ront plus tard, peu abondants et mal nourris, parce que la sève se perdra dans des rameaux faibles, trop nombreux ou malades. La figure 12 vous oftVe une image fidèle d'arbres négligés, leurs nombreux chicots, leurs têtes irrégulières et incomplètes, leur forme tortueuse et rabougrie indiquent assez que les fruits doivent s'y trouver toujours fort rares et de mauvaise qualité. '^itKl'^lS^ 12 Tandis que la forme gracieuse et élégante de la figure 13 annonce la vigueur, la santé, et par suite l'abondance et la bonne venue de ses fruits. Mais pour mieux faire comprendre la nécessité de la taille et dos pincements, et leur pratique judicieuse, nous allons prendre un arbre à sa grefle et le suivre pendant 4 ans, en le dirigeant de manière à lui faire prendre la forme pyrami- dale. Prenons un pommier greflfé sur Doucin, car le Doucin se prête d'ordinaire plus facilement à la 32 DU POMMIER. forme pyramidale. Après la première année clo croissance de la grefie, il ne présentera qu'une seule pousse de 2 à 3 pieds, sans aucune ramifi- cation latérale, ou seulement 2 ou 3 au sommet, comme le montre la figure 14. Au mois d'Avril ou de Mai, vous rabattez cette tige à 10 ou 12 pouces du sol, la coupant par les lignes transversales B ou C, vous ne lui laissez que 4 ou 5 yeux au sommet et vous enlevez tous les autres ; la ligne transversale eu A marque l'endroit où devrait se faire l'amputation, à 2 ou 3 pieds du sol, si l'on avait intention de former "un plein-vent, et celle en D, à 5 ou 6 -pouces de la grefie, la place de la même amputation pour former un nain. Vers le mois de Juin vous pin- cerez les pousses latérales supérieures afin de fiiire refluer la sève sur les inférieures qui doivent former la base de votre pyramide. Votre arbre ainsi soigné devra à l'automne, avec une tige déjà robuste, ofîrir l'apparence de la figure 15. 2e année. — Vous choisissezles 4 ou 5 branches in- DU POMMIER. 33 férieurcs pour former la base de votre pyramide, vous rabattez les 2 plus basses à 5 ou 0 yeux, et les 2 ou 3 autres à 3 ou 4 yeux seulement, de même vous rap[>rochez la tige principale à 4 ou 5 yeux de la taille de l'année précédente, comme l'indiquent les lippues transversales dans la lie:. 15, de telle sorte que votre arbre présente déjà la forme pyramidale. 14 15 8e année. — Votre arbre à la fin de cette saison, outre qu'il aura donné 4 ou 5 branches nouvelles, aura allongé chacune des anciennes de même que sa tige principale, comme le représente la fig. IG; les lettres a indiquant la taille de la 2e %nnée, et celles b celle du dernier printemps. Suivant toujours la même méthode, vous raccourcissez ' toutes les nouvelles pousses de manière à con- server toujours la forme en vue. Dès cette année 34 DU POMMIER. il y aura déjà des dards de formés sur les branche inférieures, et presque toujours ces dards se mettent à fruit l'année qui suit. On suppose que vous avez toujours veillé pendant la végé- tation à arrêter par des pincements les pousses qui auraient voulu s'emporter et déranger la 83'métrie. Vous continuez la même marche, chaque année ajoutant 4 ou 5 branches nouvelles à chaque saison et 6 à 8 pouces de plus A votre tige, jusqu'à ce que votre arbre soit en ]>l('iîi rapport, après quoi vous n'aurez plus qu'à veiller à enlever le bois mort, à modérer par des pin- cements quelques pousses peut-être trop vigou- reuses, ou à en favoriser d'autres trop ftiiblos, do manière à conserver toujours à votre arbre lu forme pyramidale qui est une des plus élégantes qu'on puisse voir, et une des plus avantageuses surtout pour les jardins. 16 DU POMMIER. 35 SOINS DE CULTURK. Les Pommiers se tirent do la pépinière à l'âge (le 3 ou 4 uns. Ils se placent dans le verger eu lignes parallèles comme ci-dessous : * m * * $i * nt * :¥ * Hf n^ * * ^ * t n^ r^ * m * * * » , ♦ :tc ♦ OU en quinconces comme dans la ligure suivante * ♦ 4( * * }|c * * * * » :4c * Ht , * *. * ^ ip ^ ^R ^R On laisse d'ordinaire une distance de 20 à 30 pieds en tous sens entre chaque arbre. Voici ua tableau du nombre d'arbres qui peuvent se ren- fermer dans un arpent, suivant l'espace que Ton veut laisser entre chacun d'eux : 1 1 i s 36 DU POMMIER. à 5 pieds do distance 120(1 tiii u il (( u G 8 10 12 15 18 20 30 a (t u u a il II (( u li i( u u u a it a a il a li a (( 900 484 324 225 144 100 81 49 86 Le terrain pour y assoir un verger doit avoir été préalablement défoncé et engraissé de même que pour produire une récolte de patates ou de blé d'Inde. On [liante les arbres au printemps àr 'al il )1j automne ; en géi en automne, excepté toutefois dans les terrains trop humides qui retiennent longtemps la gelée au printemps. Le terrain d'un verger doit être de toute nécessité bien égouté, car les arbres ne peuvent résister longtemps à une humidité cons- tante. Ayant désigné, au moyen de mesure et d'un cordeau, la place de chaque arbre, vous creusez à chaque place un trou de 3 à 4 pieds ùo diamètre et de 2 à 2J pieds de profondeur. Mais avant d'y placer votre arbre, il faut procéder à son J^a- billementy c'est-à-dire à le tailler de manière à rétablir l'équilibre entre la tête qui est demeurée entière et les racines qui ont été plus ou moins endommagées. Vous ne laissez à votre arbre que 3 ou 4 branches principales, et vous enlevez toutes les autres ; vous coupez aussi proprement les chicots laissés dans les tailles précédentes, les rameaux endommagés, etc. Vous raccourcissez de plus chaque rameau à 4 ou 5 yeux de sa base, suivant sa vigueur et la forme que vous voulez donner à votre arbre. Vous visitez aussi les racines; auraient < chage, et siii^nes de pelletées < hauteur (ji vous le iix voulez ol)> par la té te leur posit remplir le parfaitemc })ressant u des motte ])<"'cliant 11 8i votre te vous au rie ^'}vt à reni] fumier poi ces l)ourri( habitations charbons, < suite votre empêcher ( la neige, é' vous serve: Quand o convient c ne soit ent; Quand < remettre ai sera plus fu pu recevoii droits où h l'hiver il fa et les ceint poids de la tige. DU POMMtER. 37 racines; vous coupez au net toutes oclles qui auraient été écorchci's ou déchirées dans l'arra- cliage, et surtout colles qui donncraiont rpu'lqucs fiignes de maladie. Après avoir Jeté ciuchpies pelletées de terre dans le trou pour l'anu-ncr à la hauteur cpii conviendra aux racim;s de votre arbre, vous le fixez alors dans l'alie^nenient (pie vous voulez observer, et pendant qu'uji aide le retient par la tête, vous étendez toutes ses racines dans leur position naturelle, puis vous continuez à remplir le trou, ayant soin que la terre se ranii^e parfaitement dans les interstices des racines en la pressant un peu du pied dans ce but, évitant que des mottes ne viennent faire des vides en em- l^êcliant les racines de toucher partout la teri-e. Si votre terrain n'était pas suiHsammcnt eni^n-aissé, vous auriez le soin de mêler à la tei're qui vous sort à remplir le trou du terreau de jardin, ou du fumier pourri, mais non du verd, ou encore de ces bourriers qu'on rencontre partout autour des habitations, et dans lesquels sont mêlés, cendres, charbons, cuirs, os, etc. Vous assujétissez en- suite votre arbre à un bon tuteur ou j>iquet pour empêchei' qu'il ne soit dérangé par les vents ou la neige, évitant que le lien ou la hart dont vous vous servez ne puisse le blesser. Quand on plante dans un terrain trop sec, il convient d'arroser en plantant avant que le trou ne soit entièrement rempli. Quand on plante en automne, il vaut mieux remettre au printemps la taille des rameaux; il sera plus facile alors déjuger du tort qu'ils auront pu recevoir des gelées de l'hiver. Dans les en- droits où la neige s'amoncelle considérablement l'hiver il faut à l'automne relever tous les rameaux et les ceinturer avec une bonne ficelle, afin que le poids de la neige ne puisse les éclater près de la tige. 4 f' iiirf 88 DU POMMIER. il : Tl Une fois vos arbres en place, si vous voulez les voir croître vigoureusement, il faut tenir toujour:> le sol net et nienble afin de ne pas nuire à Téva- poratlon et de favoriser l'admission de l'air ; et rien do mieux dans ce but que de cultiver le chanij» mên\e de votre verger en récoltes sarclées, comme patates, navets, carottes, choux, haricots, etc. Que si dès les premières années vous le laissez en pré, du moins faut-il avoir soin de ne pas laisser prendre le gazon au pied de vos arbres, jusqu'à la distance de 4 à 5 pieds de chacun, et pour cela il vous faudra bêcher au moins 2 fois chaque été cet espace et y mettre du fumier au moins tous les deux ans. Avec de telles précau- tions vous verrez tous vos arbres prospérer, pousser vio'oureusement, former des charpentes solides, et^résister sans peine aux quelques accidents et aux maladies qui leur sont si funestes dans le jeune âge, lorsqu'ils n'ont pas de tels soins. Vous les taillerez et pincerez comme il a été dit plus haut, cbaque année, ayant soin surtout de tenir toujours la tige nue dans le bas et d'en extirper tous les drageons ou rejetons dès qu'il s'en mon- trera, et dès la 4e année vos arbres donneront du fruit et vers la 10e ou Vie année ils seront en plein rapport ; c'est-à-dire que vous pourrez comp- ter sur une récolte de 7 à 8 minots par arbre, l'un dans l'autre. On a vu des arbres donner jusqu'à 25, 30 et 40 minots, mais quand dans un verger on peut compter sur 7 à 8 minots par arbre c'est certainement un produit très rénumératif. Supposons en effet qu'ayant un arpent en superficie en verger, vous y avez placé vos arbres à 25 p. de distance, vous avez donc en tout 50 arbres. Or, eu allouant 6 minots seulement par arbre, vous avez 300 minots, lesquels à 80 ceutins le minot formeraient la somme de $240, sans compter une centaine de bottes de foin que vous retirero; en alloi avez déj de foin- ce que céréale, 4 promiè (lonneroi presque ( vous pou culture < tive. V. M. DU POMMIER. 39 retirerez encore du même champ. Dès la 5e année eu allouant seulement J miuot par arbre vous avez déjà 25 m. — §20, en outre environ 200 bottes (lo foin — $10, en tout $80 ; c'est encore plus que ce que vous aurait rapporté n'importe quelle céréale, blé, avoine, orii:e, etc. Mais j^endant les 4 premières années, direz-vous, mes aibres ne me donneront rien ; c'est vrai, mais ils ne nuiront presque en rien aussi aux récoltes de racines que vous pouvez tirer du terrain, et on sait que cette culture est aussi ^par elle-même très rénuméra- tive. V. maladip:s et ennemis du pommier. Excès de force végétative f/énérale ou partielle. — L'excès de force est rarement un défaut, surtout lorsqu'elle est générale ; elle n'a d'autre résultat le plus souvent que de retarder la mise à fruit d'un jeune arbre. Elle se manifeste d'ordinaire par des rameaux effilés, allongés, qui s'élèvent verticalement sur les grosses bancbes et le tronc. Ces branches qu'on appelle gourmands^ et qui quelque soit la vigueur de l'arbre ne tardent pas à l'épuiser en se multipliant prodigieusement si on les laisse croître, ne nourissent pas d'ordinaire suffisamment leur bois pour résister aux gelces de l'hiver, et perdent leur extrémité chaque printemps, et comme elles émettent aussitôt de nouvelles pousses plus bas, l'ambre finit bientôt par ne présenter dans sa tête qu'un buisson épais de brindilles grêles entremêlées de pousses mortes, cil il ne se montre que des fruits rares et toujours chétifs et de mauvaise qualité. La sève dans ce cas est poussée si vigoureusement qu'elle a peine é. soufîVir un ralentissement suffisant pour son élaboration dans les vaisseaux de la plante, et elle H;' [ml vit' f. ! .1 \ ];■ \£n ! ' 1 &ii 40 DU POMMIER. \ 'i tend continuellement à s'échapper par quelque nouvelle issue pour se soustraire à cette con- trainte. Il arrive aussi quelquefois, bien que rarement dans le Pommier, qu'un gourmand prenant le dessus sur la tige principale, la dépasse bientôt et la force à périr en lui enlevant les sucs qui lui sont nécessaires. Il faut donc retrancher toutes les branches gourmandes aussitôt qu'on les voit paraître et tailler bien moins sévèrement le printemps suivant pour ne pas forcer la sève à chercher de fausses issues, on est même obligé quelquefois à retrancher quelque bonne racine })our diminuer cet excès de sève qu'on ne peut maîtriser. Lorsque pour remplir quelque vide ou pour compléter la forme d'un arbre, on est obligé de conserver quelque branche gourmande, il faut avoir soin de la pincer plusieurs fois pour qu'elle ne s'emporte pas et qu'elle puisse mûrir mieux son bois. Plaies, fractures. — Toutes les fois qu'un arbre par une cause quelconque a reçu une plaie, il faut avec un outil bien tranchant la parer soi- gneusement, c'est-à-dire la trancher au net eu enlevant les parties meurtries, déchirées, etc. ; et si la plaie est considérable la recouvrir aussitôt de cire à greflèr ou du moins de glaise. Brûle. — Le brûle, que les anglais appellent /?re bUght, est une maladie qui consiste dans la vicia- tion de la sève, qui s'épaissit alors, contracte une odeur désagréable et prend une couleur brune ; en cet état elle s'échappe en petits globules à travers Técorce qui prend alors une couleur noire comme si elle ét'ut brûlée. Le brûle se montre surtout sur les rameaux endommagés par les gelées de l'hiver qu'on n'a pas assez raccourcis au prin- temps, quelquefois aussi sur des branches qu'on DU POMMIER. 41 ampute dans le cours de la végétation. Il est rare que des Pommiers en soient totalement af- fectés. Le remède est de couper la partie malade jusqu'à ce qu'on parvienne au bois sain, là où la sève ne montrera plus une couleur brune, et d'appliquer sur la plaie de la cire à grcfler. Accidents causés par la gelée. — L'hiver de 1856- 57 a été des plus désastreux en Canada non seu- lement pour les vergers, mais encore pour les arbres forestiers, puisqu'on a vu de magnifiques érablières en pleine forêt, sedpssécber et périr au printemps suivant. A quoi attribuer cette perte ? Etait-elle la conséquence des trop fortes gelées de l'hiver ou des gelées intempestives au temps de la floraison comme l'ont expliqué certains corres- pondants de journaux? Non pas, suivant moi ; mais elle était due à des alternatives de iijels et de dégels qui ont particulièrement signalé cet hiver. On sait que les liquides en se congelant augmen- tent de volume, or quand il arrive de grands dégels en hiver, la st ^'O par suite de cet élévation prolongée de température se met en mouvement dans les vaisseaux des arbres, et si elle vient alors à être surprise par de fortes gelées, ces vaisseaux se brisent, les fonctions nécessaires à la vie de l'arbre se trouvent dérangées ou interrompues au retour de la belle saison, et par suite le dessè- chement, la décortication générale ou partielle amènent bientôt la mort. Pendant 4 jours consé- cutifs au commencement de Mars de cet hiver (1857) le thermomètre s'est constamment tenu au dessus de zéro, même pendant la nuit, et quinze jours plus tard il descendait à 18*^ de Réaumur; de là sans doute la congélation ce la sève dans les vaisseaux des arbres, la rupture de ces vaisseaux par son augmentation de volume, et les désastres qui s'en sont suivis. Ce qui me confirme dans lia Si • ^i^ WÊMi] É ^ B ■ W !'■, iP' 42 DU POMMIER. cet opinion, c'est que les jeunes arbres n'ont pas paru souflrir tandis que les plus forts ont péri; or il en devait être ainsi, car les jeunes arbres n'ayant pas de racines qui dépassent la couche de terre qui se gèle ert hiver, n'ont pu se prêter, malgré l'élévation de la température, aux mouve- ments de la sève, leurs racines étant encore re- tenues dans la terre gelée; mais pour les arbres plus forts il en était autrement, du moment que les branches et le tronc furent suffisamment dé- gelées, les racines, vu leur enfoncement dans le soi, purent de suite leur transmettre la sève, qui. pour la circonstance, s'est changée d'un principe de vie en une cause de mort. J'ai vu des vergers considérables à l'Ange-Gardlen, àBeauport, à St. Pierre les Becquets, à St. Jean d'Eschaillons, etc.. où il n'est pas resté un seul arbre de sain, et pour surcroit de malheur, le même accident s'étant re- nouvelé, quoique d'une manière moins intense, en Mars 1861, est venu faire périr le reste des arbres qui avaient plus ou moins souffert précé- demment, et qui avec des soins convenables auraient pu guérir de leurs blessures. Insectes. — Avant d'entrer dans le détail den ravages que peu: causer aux vergers chaque insecte qui se pose en ennemi des fruits, je crois devoir dire quelques mots sur la vie en général des insectes qui s'écarte d'une manière assez frappante du mode d'existence des autres classes de l'espèce animale, par leurs métamorphoses ou transformations avant que d'arriver à létat d'in- sectes parfaits. Suivant donc une loi qui est com- mune à la grande généralité de cette classe, les in- sectes à l'état parfait, tel que nous voyons les papil- lons, les mouches, les hannetons, etc., meurent, le mâle peu de temps après l'accouplement, et la fe- melle aussitôt qu'elle a déposé à l'endroit couve- DU POMMIER. 43 â nable des œuf8 qui plus tard, d'ordinaire au prin- temps suivant, éclorout en larves, c'est-à-dire en vers, chenilles, etc. Ces larves après un espace plus ou moins long, suivant les espèces, se transforme- ront eu nymphes ou chrysalides, c'est-à-dire, eu une nouvelle espèce d'œuf qui n'est pas sans quel- que ressemblance avec la forme que l'insecte vient de laisser ou avec celle qu'il va bientôt prendre. Après quelques jours cette nymphe, tantôt enfouie dans la terre, tantôt suspendue à quelque branche par un fil, etc., donne naissance à l'insecte ailé ou parfait, et ainsi de suite. La durée des phases de la vie des insectes est plus ou moins lone^ue suivant les espèces, ht température, et les climats où ils se trouvent. Il yen a, tel que certaines espèces de charançons, par exemple, qui subissent toutes leurs transfor- mations en quelques jours seulement. D'autres comme les hannetons, vivent plusieurs années à l'état de larves. La plupart n'ont qu'une très courte existence à l'état d'insecte parfait, quel- ques-uns, comme l'éphémère, ne vivent même que quelques heures. En général les insectes sont plus redoutables dans le vergers à l'état de larves, qu'à l'état d'insectes parfaits. Pucerons. — Le puceron est à proprement parler le pou de la plante. Presque chaque végétal a un puceron particulier. Tout le monde connaît ceux qui se montrent sur les feuilles du chou, du rosier, sur les œillets des fenêtres des apparte- ments, etc., celui du Pommier est très voisin de ceux-là. Le puceron du Pommier, Aphis rnali appartient à la classe des Hémiptères ou Punaises. C'est un petit insecte qui a à peine une ligne de longueur, de couleur verte, de consistence molle, et qui se reproduit avec une rapidité merveilleuse. Ou sait que les pucerons sont vivipares durant i;i Ijj, . 44 DU POMMIEA. l'été et que même, les femelles peuvent mettre au monde jusqu'à 5 et 6 générations sans recourir au mâle. Si bien qu'une seule femelle peut dans une même saison devenir la souche d'une famille qui ne compterait pas moins de 127,000 individus ; mais à l'automne ces femelles deviennent ovi- pares, et déposent sur les plantes les œufs qui devront perpétuer leur race le printemps sui- vant. Comme les pucerons se meuvent plus la nuit que le jour, au printemps dès que la chaleur a permis à leur œufs d'éclore, les insectes montent aussitôt la nuit sur les nouvelles feuilles pour s'y propager ensuite par parturition pendant toute lu belle saison, et voilà comment il se fait que souvent on trouve tout-à-coup un arbre chargé de pucerons, lorsqu'on en n'avait pas encore vu un seul auparav nt. Le puce" >n est muni sur le derrière de doux petites cornes ou tuyaux par les- quels s'échappe une liqueur mielleuse, légèrement sucrée, et que recherchent surtout les fourmis,, ce qui a porté Linnée à donner au puceron le nom àQ vache des fourmis. Le puceron nuit de deux ma- nières aux plantes : par ses piqûres en leur enlevant leur nourriture, et par la liqueur qu'il secrète, qui se répanda'it sur les feuilles et les rame: ux, ei retenant la poussière et les corpuscules répandus dans l'air obstrue les stomates de l'épiderme et fait souvent périr la branche. La piqûre d'un puceron n'est sans doute pas appréciable, mais par leur nombre prodigieux ils peuvent enlever aux jeunes pousses, assez de sucs pour les faire périr ; aussi, en voit-on souvent se dessécher lorsqu'ils sont couverts de pucerons. Pe même pour les feuilles, gênées dans leur développement, elles commencent d'abord par se replier en dessous, et leurs stomates étant obstrués, elles deviennent bientôt impropres à remplir leurs fonctions. Il n'y a presque pas d'autres moyen de faire la DU POMMIER. 45 guerre aux pucerons que de les écraser lorsqu'ils se montrent sur les feuilles et les jeunes pousses. Les seriuijuaores avec du jus de tabac ou autres liqueurs que conseillent certains auteurs obtien- nent rarement le but désiré. Le Puceron fanir/àre. — Ce puceron est couvert sur tout le cor[)-3 d'une laine blanchâtre ; il se Uiontre sur les branches et même sur les racines du Pommier, oii ses piqûres font naître des espèces de dartres ou taches granuleuses très dommageables à la santé de l'arbre. Cet insecte qui, il n'y a encore que quelques années était coniiné dans la Normandie, est à présent ré- pandu dans toute la France, jusqu'à Bordeaux, Toulon, etc., etc. ; on a même déjà signalé sa présence aux I.tats-Unis, cependant je ne sache pas qu'on l'ait encore rencontré en Canada. Il faut de même que pour l'autre })uceron le rechercher avec soin dans les crevases de l'écorce des vieux arbres dès qu'on a reconnu sa présence, pour l'écraser de suite atin d'arrêter sa propa- gation. La Cochenille. — Ln Cochenille linéaire, Coccus linearis, Fitch, Aspldiotus conchiformis, Gmelin, qu'on désigne généralement sous le nom de jioiix (le l'écorce du Pommier ^ bar/: loiise of Apple- tree des Anglais, appartient de même que le Puceron à la classe des Hémiptères. Ce petit insecte mesure rarement plus d'une ligne en longueur ; les fe- melles sont toujours aptères, c'est-à-dire dépour- vues d'ailes. Ces insectes sont munis d'une trompe qui leur part non pas du front comme chez la plupart des autres mais de la poitrine même. Aussitôt éclos \h se promènent sur les rameaux des arbres, mais ne tardent pas à s'y lixer, en enfonçant leur trompe dans leur écorce pour consumer là le reste de la durée de leur Ivf, 46 DU POMMIER. ■il ri :-1 existence. C'est 1;\ que la femelle recevra la visite (lu mAle qui possède des ailes lui, et qu'elle déposera à l'autoniue des œufs qui seront abrités par sa dépouille même lorsqu'elle aura terminé son existence. Aussi à l'automne en enlevant ces lenticolles qui recouvrent les branches des l*ommiers il est très facile de reconnaître dans cette enveloppe écaillense le corps même de l'in- secte qui a péri, et d'y distinguer au moj-en d'une loupe les œufs destinés à perpétuer sa race. Les cochenilles se montrent parfois si nombreuses qu'elles font périr des arbres de 10 à 12 pieds de hauteur et déjà parvenus à l'Age adulte. L'as- phixie qu'elles procurent à l'urbre en obstruent les stomates de son épidémie lui étant sans doute plus dommageable que la privation des sucs nourriciers qu'elles détournent à leur avantage particulier. Le remède dans ce cas est d'enlever ces insectes sur les branches des arbres en en grattï>nt récorce avec un instrument quelconque, comme le revers de la lame d'un couteau, d'une serpe, etc., puis de laver cette écorce avec du lait de chaux, ou du jus de tabac et du savon. Le Taupin. — Le taupin elater^ est un insecte qui appartient à la grande famille des Coléoptères, que le vulgaire désigne ordinairement par le nom de barbeaux. De Ô à 7 lignes environ de lon- gueur, il a comme i-.?us les autres individus de cette famille quatre ailes dont les deux supérieures ou élytres sont dures et écailleuses, et les deux inférieures membraneuses et réticulées. Il est d'un brun sale dans toutes ses parties et jouit de la faculté de sauter et de s'élever en l'air lorsqu'il est sur le dos pour se remettre sur ses pieds; c'est au moyen de la singulière construction de son thorax qu'il peut exécuter ces sauts. C'est seulement à l'état d'insecte parfait que le Taupin est à jeunes Ce son doucin facile. dernièi teilemc peine à on pou même. lateurs enlevés, eonséqu Si l'o] à plusiei visfoureu alors sur mouvem chaque a les seco l'arbre il chercher pour y de permet q mottes qi session v| der car seulemeni pourraierj îiplier Ja Le Verl est de mêf ''état pari temps de| [orsqu'il éclose ell( fruits et DU POMMIER. 47 x la 'elle rites i\in6 'Vaut , des dans I Vin- i'inie Les 'CUSCS ids de L'as- truent doute } sucs [intage snlever en en onque, d'une du lait cte qui ptères, le nom le loti- idus de fricnres ;s deux Il est jouit de orsqu'il pieds ; tion de C'est Taupin est à craindre, car c'est alors qu'il attaque les jeunes pousses et les fleurs sur les arbres mêmes. Ce sont surtout les arbres de jardin connue les doucins et les paradis qui lui oilrent une {)roie facile. Au tcm[)S de la floraison, j'ai vu l'année dernière (1861) un de ces derniers dans mon jardin tellement envulii par ces insectes, qu'on avait peine à en distinguer les fleurs, et que souvent on pouvait en compter jusqu'à 4 et 5 dans la même. On conçoit qu'une fois les organes géné- rateurs de la fleur, étamines ou pistils, blessés ou enlevés, la técondation devient impossible et par conséquent la fructification ne i)eut avoir lieu. Si l'on veut sauver quelques fruits, il faut donc à plusieurs reprises cbaque jour, faire une cbasse vii^oureuse à cet onnemi. Comme l'insecte est alors sur l'arbre et qu'il est très lourd dans ses mouvements, on étendra des draps au dessous de chaque arbre et on l'y fera facilement tomber eti les secouant, car au moindre mouvement de l'arbre il se laisse aussitôt choir sur le sol, pour y chercher quelque crevasse afin de s'y cacher, ou pour y demeurer dans un état d'immobilité qui ne permet qu'avec peine de le distinguer des petites mottes qui l'entourent. Une fois en votre pos- session vous allez de suite les brûler ou les échau- der car si vous vous contentez de les écraser seulement, les œufs des femelles déjà fécondées pourraient tout de même éclore plus tard et mul- tiplier la race. Le Ver de la Pomme ou Charançon. — Cet insecte est de même que le précédent un coléoptère. A l'état parfait il dépose son œuf dans le calice au temps de la floraison, ou dans l'œil du fruit lorsqu'il est encore jeune, et aussitôt la larve éclose elle se nourrit de la substance même des fruits et se perce une ouverture qu'elle tend à ! Mi if 48 DU POMMIKn. Vf ■( déroLcr en y fai.sant adliôrer la feuille la plus voisine, et par lac|uelle elle lainse éelia[)per ses déjections sous l'orme de poussiùre roiii^eâtre. Le fruit tombe ordinairement avant la niatnritr', la larve l'abandonne aussitôt et se logeant dans quelque crevasse de l'écoree, elle se lile un coecon d'une substance ressemljlant à du papier pour y passer l'iiiver et se transformer en insecte parfait au printemps suivant. 11 y a deux moyens de combattre cet ennemi : le ])remier c'est de cueillir tous les fruits qu'on voit atta([ués pour détruire les larves qui y sont renfermées, et le second de recberclier avec soin les coccons au printemps pour les détruire de même. L'été dernier (18G1) a été particulièrement remarquable [tar l'abondance de ce cliarançon. Sur un iiommier de Fameuse qui me donnait des fruits pour la première fois je n'avais pas compté moins de f)2 pommes bien nouées et même par- venues à mi-grosseur, lorsque je remarquai un jour qu'un grand nombre de ces pommes avait une feuille adhérente à quelque point de leur surface, j'enlève aussitôt chaque feuille et je trouve au-dessous le trou de la larve avec la poudre jaunâtre de ses déjections. Ne voulant pas de suite sacrifier ces fruits que j'aimais tant à conserver, j'enfonce la lame étroite de mon canif dans chaque trou de manière à rencontrer certainement le ver et à le blesser mortellement, l'essai me réussit parfaitement, et à l'automne, ces fruits, à l'exception d'une légère dépression du coté de la plaie, étaient tout aussi vermeils que ceux qui étaient demeures intacts. Les fruits de nos labeurs et de nos soins nous sont toujours pi chers que les précautions mêmes les plus minutieuses lous rebuttent rarement quand il s'agit de les conserver. Le V espèce tronc m< triiisant liait ordi de l'écor par la pc où elle s' ce cas esi manière i les partie greffer pc Chenille table ])oui quelques feuilles, 'loijp.é à h facile à co: en usage, 1 leurs œufs automne o r^e jiapillo papillon n SOS œufs ni eaux de 'Hie espèce! l'ameau. chaque an; couche de durant l'hi' arrivées, il petites d'al ^ - pouces ^'ivre en fin ination. ^l'émité des, tendres qui] "e manque] DU POMMIER. 40 Le Ver ro}u/mr du rommier. — Il est une autre espèce de cliaraïKjon dont la larve attaque le tronc même des arbres pour s'y loc^er en y cons- truisant des G^aleries ou des cliemins. On recon- nuit ordinairement sa présence par la dcssication de l'écorce i\ l'endroit de ses ravacjes et surtout par la poudre de ses déjections à l'entrée du trou où elle s'est frayé un passac:^. Le remède dans ce cas est d'enfoncer un fil de fer dans le trou de manière a pouvoir atteindre la larve, et d'enlever les parties malades en couvrant la plaie de cire à greifer pour faciliter sa cicatrisation. Chenilles. — Les chenilles sont un ennemi redou- table ]>our les pommiers; il leur suffit souvent de ((uclques jours pour etits animaux [.rotitent du regain ])our se construire des cabanes illiiver, et du chaume laissé \m\y la faulx pour se [iratiquer des chemins c^uasi souterrains. On con- M'ille alors de butter le pied de cha((ue arbre avec de la terre meuble et friable, l'animal en tnirant ses cbemins venant à reconnaître de telles l)utt"s les détournent d'ordinaire plutôt que de les escalader et l'arbre se trouve ainsi à l'abri do ses attacpies. Mais j'ai pu me convaincre que ce remède qui peut valoir quelquefois n'est pas toujours etUcace, car souvent c'est à la fin de l'hiver, en Mars, que le mulot attaque ainsi les arbres en passant nur la neige m* me, lorsqu'il y •'11 a encore de 12 à 18 pouces, comme l'attestent les brandies rongées à une assez grande bauteur et vers leurs extrémités éloignées du tronc. Je ne vois d'autre remède dans ce cas que de tenir toujours le terrain du verger bien net et de n'y laisser croître aucune berbe qui pourrait fournir au mulot des matériaux pour ses nids d'biver, car les onguents que conseillent divers auteurs «leviendraient inapplicables dans un verger de quel (pie étendue puisqu'il faudrait en frotter chaque arbre et dans toutes ses parties. i Mï VI. FRUITS DU POMMIER. Do tous les fruits, la pomme est sans contredit celui dont il se fait une plus grande consommation dans toutes les régions tempérées du globe. Al^ ment sain autant qu'agréable, la pomme, non seulement parade avec avantage à l'état naturel H 52 DU POMMIER. { i :f I* p sur nos tables, mais se prête encore à une infinité de combinaisons dans l'art culinaire ; tantôt con- centrant toute sa saveur dans son jus, elle se montre sous forme de gelée, dans des glaces dont elle altère à peine la transparence ; tantôt sous forme de compote, elle vindra pour lui rendre sa rotondité naturelle, rembourer les flancs du gibier que le plomb du chasseur aura atteint sur la sur- face de l'eau ; d'autrefois convertie en confiture, elle fera valoir à côté de fruits plus délicats, le mérite particulier de sa saveur ; d'autrefois enfin convertie en liquide capiteux, elle viendra dis- puter au jus de la grappe son mérite auprès des disciples de Bacciius. Produit de l'arbre fruitier le plus rustique comme le plus prolifère, elle est par son abondance à la portée de toutes les con- ditions ; et il est plus d'une contrée où la pomme tout en faisant les délices des repas somptueux du riche est en même temps une ressource pré- cieuse pour la table du pauvre. En réunissant le^* catalogues des pépiniéristes du Canada et des Etats- Jnis, on ne compte pas moins aujourd'hui de 1000 variétés de pommes. Il est certainement diâicile pour un amateur in- expérimenté de faire un choix dans un si grand nombre. Retracer l'histoire et la description de chacune de ces variétés exigerait un volume deux tbis plus considérable que le présent ; mon inten- tion n'est pas d'en venir là, je veux seulement mentionner ici celles de ^|^variétés qui ont été éprouvées comme pouvant réussir dans notre climat et qui se recommandent par des qualités particulières, afin d'éclairer le lecteur eur tel choix qu'il pourrait avoir à faire ou de lui per- mettre au moins de jugor du mérite de tel ou tel fruit qu'il pourrait entendre prôner. On divise les pommes généralement en pommes DU POMMIER. 53 Dommes d'été, pommes d'automne et pommes d'hiver. Les premières sont celles qui mûrissent avant toutes les autres, depuis la fin d'Août jusqu'à Octobre ; elles ne peuvent d'ordinaire se conserver plus d'un ou de deux mois. Les secondes sont celles qui mûrissent en Octobre, et ne peuvent d'ordi- naire se conserver au delà de Décembre. Enfin les troisièmes sont celles qui mûrissent d'Octobre à Décembre, et se conservent souvent jusqu'en Juin et Juillet. 1. POMMES D'ETE. 1. AsTRACAN Rouge. — Red Astracan. — Grosse, ronde, d'un rouge foncd, et couverte d'une épaisse effloreecence comme les prunes ; tendre, juteuse, acide; une des plus belles pommes. Arbre très vigoureux, à feuilles larges ; très productif. — De Russie. — Mûre en Août. 2. Bellefleur d'été. — Summer BeUeJlmr. — Grosse et très-belle, ressemblant assez à la Bellefleur jaune d'hiver, origi- naire du comté de Dutchess, New York. Arbre vigoureux, à branches dressées, très productif. — Septembre. 3. Bénoni. — De grosseur moyenne, oblongue, arrondie, rouge ; chair tendre, juteuse et riche. Arbre très pro- ductif, fort, à branches dressées. — Massachusetts. — Août. 4. Favorite diî William. — William' s favorite. — Grosse, oblongue, rouge, riche, excellente. Arbre très productif, mais à croissance un peu lente. — Massachussctts. — Août. 5. Fraise uative. — Farîi/ Sfrawherri/. — (Voir la fig. 17). — De grosseur moyenne, à peau lisse, presque teinte en entier d'un rouge foncé ; chair tendre, presque foiidaTite, à saveur douce, relevée. Arbre très productif, modérément vigoureux, à branches dressées. Très belle variété tant pour les jardins que pour les vergers. — Août. 6. Hâtive de Joe. — Earlij Joe. — (Voir la fig 19). — Pe- tite, mais délicieuse et très belle, d'un rouge fonce. Arbre à croissance lente, mais à branches dressées, et extraordinaire- ment productif. — New York, comté d'Ontario. — Fin d'Août. Il i h, y' 54 DU POMMIER. 7. Hâtive d'Orne. — Onie^s early, — Grosse, à joue d'un rouge foncé, tendre, juteuse. Arbre vigoureux et produc- tif.— Venue de France sans baptême, on l'a affublde dans le Massachusetts du nom Américain qu'elle porte aujour d'hui. — Septembre. 8. Keswick Oodlin. — Grosse, oblongue, d'un jaune pîîlo. acide. Arbre dressé et très vigoureux, rapporte très jeune, et abondamment. Excellente pomme pour cuir. — Août. 9. OsLiN. — Moyenne, ronde, jaune, chair juteuse et riche. Charge beaucoup. Très renommée dans le Haut-Canada. — D'écosse. — Août.-Sept. 10. Moisson Hâtive. — Earhj Harvest. — (Voir la Al' 18). — De bonne grosseur, d'un jaune pâle, tendre, riche, sub- aeide. Arbre modérément vigoureux, mais dressé, bien DU POMMIER. 55 formé et chargeant beaucoup. Excellente variété tant pour led jardins que pour les vergers. — Août. 11. Pomme d'été de Pearmain. — American snmmer Peiirmain. — Moyenne, oblongue, à peau lisse, jaune, mar- quée de raies et de points rouges ; chair tendre, juteuse, riche. Arbre à croissance lente, mais rapportant fort jeune et abondamment. Une des meilleures espèces. — Septembre. ^■> 12. Rameau. — Bongli, large sweet. — Grosse, d'un jaune pale ; sucrée, tendre et juteuse. Arbre peu vigoureux, i\ branches compactes, chargeant beaucoup. — Août. 13. Reinette d'été. — Snmmer Queen. — Grosso, conique, rayée et tachetée de rouge ; à goût fin et relevé. Arbre crois- saut rapidement, à tête étalée, irrégulière. — Août. 'f* ^1 i i ! 1 66 LU POMMIER. ['" 14. Rose d'été. — Summer Rose. — (Voir la figure 20).— Moyenne, ronde, d'un jaune pâle avec une joue rouge : tendre et délicieuse, a une belle apparence de cire. Arbre à croissance un peu lente, mais très productif. — x\oùt. 15. SiNE-QU A-NON. — Moyenne, d'un jaune verdâtre ; chair tendre et à saveur relevée. Arbre peu vigoureux et délicat, mais charsjeant beaucoup. — Dn Long Island. — Août. 16. Sops OP wiNE. — Moyenne, conique, d'un rouge foncé chair teinte de rouge, tendre et délicieuse. Arbr vigou reux et productif. — Août.-Sept. 17. Sucrée-dorée. — Golden sweeting. — Grosse, jaune, très belle pomme, sucrée. Arbre vigoureu^, à tête étalée et irrégulière, chargeant beaucoup. — Septembre. 2. POMMES D'AUTOMNE. m •Jf 18. Alexandre. — Une des plus grosses et des plusbelle' pommes, d'un rouge foncé avec une légère efflorescence Arbre vigoureux, médiocrement productif — De llussie.— Ociobre.-Novembre. 19. Beauté de Kent. — Beanti/ofKent.--Riya\isimta\ec la précédente en grosseur et en beauté, peau rayée de rouae foncé ; chair tendre mais grossière, à saveUr peu relevée, excellente pour cuire. Arbre très vigoureux et productif — D'Angleterre. — Octobre.-Novembre. 20. Belle rouge de Jewett. — Jewett's fine red.— Moyenne, tendre, à goût fin. Arbre vigoureux et productif. Particulièrement recommandable pour le Nord. — De la nou- velle Angleterre. — Octobre.-Novembre, 21. Douce épice. — Sjy'ice sweet. — Grosse, jaune, à joue rouge du côté du Soleil, très belle, avec une apparence de cire ; tendre et sucrée. Arbre chargeant beaucoup. — Septembre. 22. Drap d'or. — Cloth ofGold. — Très grosse, d'un jaune doré, à saveur douce et agréable. Arbre étalé, modérément vigoureux et productif. — Septembre. DU POMMIER. 57 23. Dubois. — Do grosseur moyenne, oblongue, d'un jaune rlair, i\ joue rouge du côté du Soleil ; chair croquante et très sucrée, excellente. Arbre très vigoureux, dr^rssé, à tête régulière. Excellente variété que j'ai trouvée dans un jardin de la côte de Beaupré et que j'ai baptisée de ce aoni en la propageant par la greffe. — Octobre.-Novembre. 24. DrriTESSE d'Oldenbouroh. — Bufrhess of Olden- hiinjh. — Grosse, ronde, striée de rouge et de jaune ; tendre, ju- teuse et très agréable. Arbre vigoureux, chargeant beaucoup et rapportant très jeune.- -De Russie. — Septenibre.-Octobre. 25. Fleiner. — Superbe pomme Allemande, moyenne, oblongue, d'un jaune pâle, avec ime joue rouge du côté du Soleil, tendre et délicieuse, avec une apparence de cire. Vibre très productif. — Hept.-Octobre. 26. Fraise d'automne, — Avtumn Strawherrij, — Moyenne, rayée de lignes rouge clair et rouge foncé ; tendre, juteuse, croquante, à goût fin. Arbre \igoureux, étalé, char- 21. — Gravenstein. m il' I v« m 58 DU POMMIER. jrcant beaucoup. Uno des meilleures poiuines (l'nutninnc, trÙH ropaiuliie dans l'Pltat de New York. — Sept. -Octobre. 27. GuAVKNSTEFN. — (Fvj^. 21 ). — TrcH uTos.'^e, arrondie, rayée de rouge brillant; chair juteuse, un peu acide, de prc niicre qualité. Arbre vigoureux, à croiss;inee rapide, se formant une belle tête arrondie. — D'Alleniauaie. — Scpt.- Octobre. 28. TrAWLF.V. — Très Laisse, arrondie, d'un j;uine ])â]c ; eliair tendre, à grain fin, à suc riche, sub-acide, d'excellente (jualité. Arbre vigoiiroux et productif*. — De New York. — 8ept.-()ctobre. 20. IIawtïiorndkrn. — lî(?lle pomme écossaise, de gros- seur moyenne, jaune pâle et rouge. Arbre à pousses fortes, à tête peu élevée, étalée, chargeant beaucoup et constaiii- nient. — Septembre. -Octobre. 80. OiiAN(JE ou LowEiJi. — Grosse, ronde, oblonjiuc à peau d'un beau jaune, huileuse; chair un peu grossière mais i\ saveur riche, un peu acide. Remaniuable pour su fertilité, r:i})portant fort jeune, et pour la beauté de ses fruits, constanunent sains, à croissance lente, à tête étidée. — Sept. -Octobre. ^ 31. Pepink d'automne. — Full Pcppln. — Très grosso. ron le, qucKpiefois légèrement coni(iue, d'un beau jaune doré à la maturité ; chair jaunâtre, Uh peu ferme et cassante, mais s'attendrissant à la maturité parfaite ; d'excellente (jualité. Arbre modérément vigoureux. Excellente pour cuire. On a vu des fruits de cette espèce pesant jusipi à 23 onces. — Octobre. -Novembre. 32. 1\).MME royale. — Djjcr. — De grosseur un peu au- dessus do la moyenne, ronde, légèrement oblongue, relevée de côtes au bout de r(nnbilic, d'un jaune brillant, rnati((ue, sub-acide, excellente. Arbre Yi.iroiireux, à branches liitalées. Très estimée datis lu Penn- sylvanie.— Novembre. -Décembre. lii"). St. Laurent. — Grosse, ronde, d'un jaune verdâtre, rayée de rou<:;e ; chair léujèrement acide. Arbre des plus viL;oureux. Un individu de cette espèce rapporta à St. floicliim, en IHCid, Ii2^ minots et de lu plus belle f^uulité. — De Montréal. — Octobre-Novembre. IM). SiTCKÉKDE Jkrsry. — Jcrsri/ Sit'ccf. — Moyenne, ronde- ovale, rayée de ntutjiie; chair tendre, juteuse, très sucrée. Arbre vii^'oureux et charucîant beaucoup. Très populaire dans les Etats du Nord. — Sept.-Octobre. 37. SirrnÉE de Mijnson. — Munson Sn-rcf. — Moyennne, d'un jaune pfde, à joue rouî^ii du côté du Sohiil ; cliair tendre, juteuse; d'excellente (jualité. Arbre vigoureux, chargeant beaucoup. — Du Massachusetts. — Novembre-Décembre. Pummca pour C Ornement ou pour Conjiturcs. Les variétés suivantes, oviiilnaires de la Sybérie et de la Ca- roline, se rencontrent fréquemment dans k^ jardins, où elles font un ornement remanpiable tant par leurs fleurs grandes, rosées, que par la profusion et l'éclat de leurs fruits qui varient de ^ à 2 pouces de diamètre et font d'excellentes confitures. On les désigne vulgairement par les noms de Pommes de Sj/hêrie, Pommes d'amour, Pommes sauvages. Ces arbres rapportent très jeunes et encore fort petits ; ils forment facilen.ent de belles pyramides. 38. Belle de Montréal. — Montréal Benvt}/. — ,Taune et rouge, de IJ pouce de diamètre environ. — De Montréal. — Octobre. 39. Belle dorée. — Même grosseur que la précédente, jaune avec une joue rouge du côté du Soleil ; superbe. 40. Belle de Montmorency. — D'un pouce environ de diamètre, un peu conique, à peau lisse, brillante, d'un rouge sanguin sans aucune tache de jaune j chair un peu tendre, .I 60 DU POMMIER. très acide. Arbre vigoureux, dresse^, rapportant d'ordinaire la 2e annde ; une dos plus belles variétés. — Originaire dt- dc St. Joachim. — Fin de Septembre. 41. Sibérie rouoe. — Red Slhenan Crah. — D'environ un pouce de diamètre, jaune, rouge du cote du Soleil, très belle. — Septembre-Octobre. 41. Grosse Sibérie rouoe. — Large rcd Sihcrian Cr. — A peu près deux fois aussi grosse que la précédente. mais semblable en apparence et en qualité. Arbre venant plus gros. — Septembre-Octobre. 43. Sibérie jaune. — Ycllow Slherian Cmh. — Presque aussi grosse que la précédente et d'un beau jaune doré. 44. Grosse jaune. — Large Yellow Crih. — Plus grn>!S(' que toutes les précédentes, d'un jaune prde teint de rou^v du côté du Soleil Arbre vigoureux et croissant très raj>i dément. Il m i' 3. POMMES D'HIVER. 45. Api. — Ladi/ Apple. — Très petite, jaune pâle, d'un beau rouge vif du côté du Soleil, ferme, croquante. Arbre moyen, à rameaux dressés et longs, cliargeant avec profu- sion.— Novembre-Mai. On con :ite 4 à 5 variétés d'Apis, entre autre VApi 7wir. à peau d'un rouge très brun ; le Gros Api ou Pomiyte-Rim. par ce que le fruit est plus gros et sent la rose, etc. Sur les marchés de New- York, Londres et Paris, les Apis ob tiennent toujours les plus hauts prix. 46. Baldwin. — (Fig. 22.) — Grosse, ronde ou légèrement conique, d'un rouge plus ou moins foncé, devenant plus clair et inclinant au jaunâtre à la maturité ; chair jaunâtre. juteuse, croquante, légèrement acide. Varie beaucoup en saveur suivant les saisons, la culture et l'âge de l'arbre. Arbre vigoureux, formant une belle tête, rapportant jeune et abondamment. Une des plus populaires sur les marché? des Etate-Unis. — Massachusetts. — Décembre-Mars. DU POMMIER. 61 47. Belle de Kent. — Bemity of Kent. — Oropse et belle pomme an<;laise, de qualité moyenne. Arbre fort et pro- ductif.— Nov.-Ddcembre. "^ 22.— Baldwin. 48. Belle et Bonne. — Très <;rossc, jaune, brîllnnte- Arbre très fort, à tête symétrique, rapportant jusqu'à 40 et 50 minots. — Connecticut. — Octobre. -Février. 49. Bellefleur Jaune. — YcIujw Bellrfleur. — Grosse, oblongue, légèreuient conique, jaune, à joue rouge du côté du Soleil ; chair croquante, juteuse, passablement acide, riche. Arbre à croissance rapide, à branches élalées et pendantes, à rameaux d'une couleur claire. — Du New Jereey. — Novembre.-Avril. 50. Bleue de Pearmatn. — Bleu Peni-main. — Très grosse, ronde, d'un rouge pourpre, couverte d'une efflorescence blanchâtre; chair sub-acide, juteuse, de bonne qualité. Arbre vigoureux, à feuilles larges, à tête étalée, modéré- ment productif. Très populaire sur les marchés eu égard à son volume et à sa beauté. — Octobre.-Janvier. _ I i _ I Pi I 62 Dl 1C>JM1ER. i. 51. BoiiiiASSA. — Grosso, conùjue, d'un rouge grîsatro. chiiir riolie, à saveur relevée, niai.« un peu sùehe. Jiecom uiantlable surtout pour le Nord, vu s i rusticité. — Du Canada. — ()(;t(»brc.-Mars. 52. Branche FAiiiLE. — Limier tirlg. — Grosse, d'un rouge foncé ; de seconde qualité, mais se conservant jusfiuVn Juin et Juillet. Arbre à brandies faibles et pendantes, niais très rusti(|ues et cliargeant avec profusion. 53. Galvilt.k Bi.ANf! d'iiiver. — Whitc Wlntcr C'ih'dk. — Célèbre pomme de France ; une des plus iccherclice sur les nuircliés de ce pays ; grosse, aplatie à côtes relevées. d'un jaune pille, à joue d'un rouge brillant; saveur agréablr. sans être très Relevée, (hiltivée depuis très longtemps en Canada. — Novembre.-Mais. 54. C(>URT-PENi)U ou Capendu. — Petite, coni<(ue, à queue très courte, rouge pourpre et rouge brun })i( pieté de fauve, à saveur aigrelette. Arbre moyeu, productif. — i)e France. — Octobre. -Mars. pnmi! ; cliai 23. — Esope. DU POMMIER. 63 55. Esope de SpiTZENnoriiu. Spitzenhurg Fsopi's. — {Vh^. 'l'.i ) . — Grosse, roiKio-ovale, d'un botiu lou^e ; cli^ir jinuâtrc, forme, serrée, croquante, épicée, un peu aeidr, ù peine é^^ilée en ricliesse et en saveur. Arbre n)os tendre, riche et sin>m:iti(jue. Arbre trcH productif, réus.yissaiit bien au Nord. — Du Ma.sHaeliu.scttH. — Novembre.-.Janvier. 63. Rambor. — Seek-iio-firther. — Moyenne, ronde, jaune verdâtre, rayée de rouge ; chair extrêmement tendre, juteuse, avci\(^:v]]^v.TA^AMAli.— Tiifhnonninrf!ng. — Moycnii.' d'un jaiino chiir, U'gt^roincnt luvi'O do nmjjjc ; (sliair lo-niic, rioho ot trO's Hucn'o. Arbre viiçouroux, droMsi'» ci trtn jun diiciif. Kxcclloutti pv»ur tîuiro. — NuvcMnhro.-Avril. 74. Sii('k<;:k dkh damkh. — Lad'un kwcH. — (JrosHo, roiid.-, vorto vi rouf^c, pniH((uo conipltHtMnciit roujjiio lui S<>lcil ; cliîiii sucn'o et jiu;rojiblo hjuih T'iro tri^n ric.lio. Arbro l'itiblc, à poussi'H jjjrèlos, «(uoicjuo dressées, tr<^H productif. — l)c Nrw York. — Novciubro.-Mai. 75. SrniïôK vkrtk. — Grwn airirfing. — ^Moyoïino, rondi', vcrto pointilléo do blano ; chair vordritro, trt\s hucu'oc, (."'pinr Arbre inodt'^rt'uiont viu;ourcux. — Noveinbro.-Mai. 7tî. SwAAR. — (Kifj:. 25). — r«roK.sc(ir au-dosHun de ia înoyenno, ronde, un peu aplatie, d'un beau jaun<; ; ebair a ji;rain lin, eon»pa(;te, tendre, aron>ati((ue, i\ naveur rielie vi dDuee, Arbre niodért^uiont vij^oureux, lY pousses de (louleui foncée, portant des bourjiieons «j;ris tn^'s ^ros. Vui) des nioilleures pommes d'hiver, mais exigeant une bonne culture — Novend)re.-Mai. il r I I II étOr -Swaar, DU POMMIER. 67 77. Vandervehe. — Moyonno, jjiuno, ray(^e do rouf(o, et pîirfaitcnionfc rougo du ooti^ du Soloil ; cliair jmuuo et richo. Arbre trÙH vipjoureux et. trrH produetif, préltTaut Ioh torruiut» V'ii^ovH et wecH. — Oetobre.-Mur.s, 7S. VkiitK r"l IIffodr Ihi^AND. — fi/nxfr IsfaviK/m-niur, — (i rosse, un peu uplntio, jauue-verdàtre, toujours belle; chair verdfiire, tendre^ ricrbe, h^j^i^reiuent aoide. Ar})re vi- f^oureux, :\ braïïeh(\s tortn((uses, réussissant dans tous les sols. KxiM'llente tant pour la table Wa|:;ener 100 Hameau 10(> Duchesse d'Oldenbourg 50 Swaar 60 Keswiek ('odlin 50 Favorite Ue William 2ii Uougette de Boston 1,000 Roi l,:i25 Kspion du Nord 850 Vingt^onees 800 Sucrée de Tallman 475 Pepine d'autonuio 800 Esope aoo Orungo 150 I ' 11: 'J t f ! i 68 BU POMMIER. On s'est accordé à donner la préférence sur toutes les autres, à la Baldwin, parce que c'est sans contredit celle qui se met le plus tôt à fruit, eu qui produit le plus abon- damment. L'Espion du Nord, supérieure en grosseur et en qualité à la Baldwin, lui aurait ôté la préférence, n'eilt été sa lenteur à se mettre en rapport et la délicatesse de son fruit qui exige des précautions pour le transporter sans le gâter. Choix de 20 variétés des j^àts gn^sses pour des arbres mti«.rès réirlise paroissiale, des poires eonnjie on 11 en peut trouver de meilleures nulle part ailleurs. Mais les hauts murs qui entourent ce jardin au milieu de la ville, les toitures en fer blanc qui lui rètlécliissent de toutes parts les rayons du Soleil, ne lui valent-ils pns un climat beaucoup ple.s méiidional? et peut-on raisonnablement compter que sans aucune protection semblable le Poirier pourrait tout de iiiômo y prospérer ? C'est (;e (pli demeurera encore douteux tant que de t 1. une riomoreux essais suivant les principes culture intelliirente et raisonnéc ne viendront pas traiiclier la question. Cependant il est permis d'espérer beauco'.ip plus pour Montréal que ])()ur Quel )ec, et les succès obtenus par quelques rares )irer de léiritimes espe rances amateurs doivent ms} à cet éirard. En G^éncral le Poirier est plus délicat que le Pommier et il exige de plus grands soins de 'cul- ture: comme ses ra(;ines sont plus pivotantes, il leiiia nd< un d' 1 P rrain d une plus ï;vcfiV'r sur Cognassier, parce que les racines de c ai-c. nénétrant moins avant dans le sol, n'exigent pas uïu- terre aussi profonde, et l'arbre s'élevant moins haut se trouve moins exposé à être injurié par les rigueurs de l'hiver. Chose étonnante, le Poirier et le Pommier qui ne diffèrent pour ainsi dire que par la forme de leurs fruits, ne peuvent se greffer l'un sur l'autre; les greffes de Poirier sur Pommier prennent diUi- cilement et se décollent dans peu de temps, tandis que sur le Cognassier qui lui est beaucoup plus étranger, elles réussissent parfaitement. Notre Sorbier, Sorbua Americana, Pursh (vulgairement Cormier^ Maskwahina) et nos Aubépines indigènes, Oratœgus coccinea, Linnée, C. crus-galli, Linnép C. punctata, Jacquin et C. tomeniosa, Einnée, four- nissent aussi de bons sujets pour la greffe du Poirier. Dans les sols froids et humides ce serait certainement en greffant sur Aubépine qu'on pourrait avoir la plus grande chance de réussir. Le Poirier se greffe comme le Pommier, en écusson, en fente, sur racine, etc. Voir page 16 et suivantes. IL TAILLE DU POIRIER. Le Poirier donne ses fruits de la même manière que le Pommier, c'est-dire sur des dards qui DU POIRIER. 75 mettent de 2 A 4 ans à se former ; il se taille aussi de la mônic manière. Comme ses branches sont ordinairenieut [tliis dressées, il se prête aussi plus facilornont à la forme ])yramidale, aussi est-ce g^-néralemcnt sous cette forme (ju'on le rencontre dans les jardins, surtout lorsqu'il est grefie sur /i , :' — » Cognassier. m. MALADIES DU POIRIER. Brûle. — Le Poirier est encore plus sujet que le Pommier à être atta([ué du brûle. Dès qu'uu rameau est fortement attaqué, il vaut mieux en faire de suite l'amputation (Voir page 40). Dartres sur les feuilles. — C'est une espèce de tache brune qui se montre en Juillet et Août sur les feuilles et qui pour peu qu'elle s'étende, arrête bientôt la végétation. On ne connaît pas encore au juste la nature de cette maladie. Est-ce un insecte, un champigîion, ou une simple lésion occasionnée par quelque brusque changement atmosphérique ? la chose est encore à constater. On ne voit d'autres remèdes à ce mal que d'as- surer par une bonne culture, surtout aux jeune8 arbres, une pousse vigoureuse à la sève du prin- temps, afin de les rendre plus capables de résister aux pernicieux effets de la maladie si elle vient lus attaquer en Juillet et Août. Chenilles. — Les mêmes que pour le Pommier, voir page 49. IV. FRUITS DU POIRIER. ,ri . Hn I Wii m La poire est sans contredit un des meilleurs fruits qu'on puisse présenter sur les tables. Elle varie en e:rosseur de li à 5 pouces de diamètre, et r 1 M i . r T6 DU POIRIER. pont paraître Bnv les tables de Septembre }\ Avril Buivîuit M'H espèces. Eli 1 0 so prête îiiix mêmes usuLfes culiiiiiiros fpie la pc^mme. Un (mi ral)ri(|Mo aussi une boisson, le jMnré^ qu'on préfère géné- ralement au cidre. Les f)oires dêman( lent d nn pou (le soin pour la ur li cueillette ; étant i)Ius susceptibles (jue Ic.-j pomiuj's de souih'ir des moindres lésions rju'elles jieuvciit rtciïvoir, cilts demandent, surtout les espèce-' à cliair fondante, î\ être cueillies à la main. La plupart des espèces perdent de leurs (pialilés en les laissant mûrir ;\ l'arbi-o, aussi les cueille-t-on d'ordinaire 10 à l'2 jours avant la maturité ]M)iir les dép ell( 108 M' dans une c .1 bami t (Il )re ou une cave ou es s amohssent, passent du vert au jaune, mu risseF'<- en un mot parraitement dans un temps it d; P> us ou moins louijj (ï* suivant les esj)è('es. 1^ général leur conservation est beaucoup plus dilli- cile que ce- lle d. es [)ommes durafit inivei t Vh Les catalogues des péiïinici'istes n'énumèreiit pas moins de 1000 es[)è(;es ou variétés de jyoircs différentes ; je me contenterai de déci'ire icu celles de ces esjièees (pii se monti'ent surtout les plus capables de résister aux climats du Nord, les partageant de même (pie les pommes en ])oir(>H d'été, points d'automne et [)oires d'biver suivant r epofpie de I eur maturité, 1. POIIIES D'ETE. 1. Beau présent d'x\rtois. — De grosseur moyc^nne, juteuse, boriTio, (lenii-for.darite. Arbre viucnireux et pio- duetif sur Cognassier. — De France. — Septembre. 2. BloodoooT). — Poire aincric line de première qunlilé, de grosseur moyenne, chair très beurrée, fondante, riclie. L'arbre vigoureux fait une belle pyramide sur Cognassier. — Aoât. DU POIRIER. n 3. BoNCiiRÉTiEN William ou Bartlett. — Grosse, d'un jaune clair ; chair très riche et beurrde, fondante ; eau abondante, sucrée, parfumée. Arbre virc. 12. Louise Bonne r)K .Jeiiskv. — ï^ne dcH p1«is Ik'IIch de toutes los poires, grosso et délicieuse. Actjuiert mieux Ma perfection sur Cognassier. — Septeuihre-Oetobre. Ki. On(>ni)AK FLANDRE. — Orossour uii pou au dt'HHiiH (It! la inoy<'nnc. Arbre vitrnuroux, l'talc et irn'gu lier, mais ehar<;eaiit beaucoup. Kxeellente ixmr cuire. — I)c^ceinl»rc-Février. 20. Bonne i>e Mamnes. — Wintf. N'Us. — Moyenne, arrondio, i('u;ùrein(î!it pyrifoniic, d'un jauîic vert lave de roux ; chair à «rrain trAs iiii, fondante, Oiiu tr^H riche, par- tuin(''e, s\ saviiur lé^éreincnt vineuse. Ar})ro à croissance lente et trc^s irré;i;ulicr, mais productif. Une des meilleures |K)ircs d'hiver. — Novembre-Janvier. 21. Doyenne DurvKH. — Kanter Ihurn'. — Grosse, ar- rotjdie, ovale, jaune avec une joue rou^e du côte du Soleil, riche, fondante. Ar))re vi<;oureux et abond;imment pro- ductif, réussissant mieux sur Cojxnassier. — Tout l'hiver. 22. Doyenne d'hiver d'Ai-ençon. — (^ro.sse, jaune, bru- nâtre du côté du Soleil, fondante, beurrée et riche. — Arbre dressé, vi«^t>ureux et très productif sur Co^ziui.ssier. — Décem- bre-Mars. 2IÎ. Oloiit Morceau. — Grosse, courte, verdûtre; chair l)lan('he, à i:;raifi lin, fondîinte, b(Mirréc. — Arbre vigoureux, formant une belle pyramide sur Coj^nnssier. — Décembre. 24. JusÉiMiFNE DE Mamnes. — De ^nosseur moyenne, fondante et riche ; retrardée en France et en Anjj^leterre coninie la meilleure ])oire d'hiver. Arl)re à croissiuice un ytiMi lente, !\ feuilles très petites, préférant le Co^unassier. — Décembre-Mars. 25. Lawrence. — Grosse, fondante, riche. Arbre réus- sissant é^^alement sur franc et sur (N»i;nassier, donnant ré- frulièrement et abondamment. — Du Jjong Lsland. — Novem- bre-Février. ?0. Le (TRÉ. — Virar of Wlnhjîdd. — Grosse, lom^uo, superbe, bonne sans être (i« preniiiTC (jualité. Arbre vi- goureux, formant une belle {pyramide sur (Joeseentes, à tlenrs à peu [)rès eonteni))()riiines des feuilles ou j>ré(*édant de peu leur dévelopj'enient. Ses fruits <{ui varient en î^^rosseur depuis ^ jusqu'à 1 J [)Oueo jiassent par toutes les teintes depuis le vert elair jiisfpi'au violet presque noir; eepeiulant aueuii ne ]>rend cette ('(uileur rouiès jivoir tenté sans succès la culture du dant bien des années, sont parvenus do V ruiner iieiK a avoir ( le b eaux c t 1 )()ns fruit s au Tnoven cette souche. Klle a surtout l'avantage de pros- î'érer dans les terrains les moins avanta<>;eux et (le résister a la secheres niieux que toute autre. jse d es terrains leirera e SUIS convaincu que plupart des esjteces de prunes des c atal of/ues la des péi.iniéi'istes îiméricaiiis pourraient réussir dans toutes les ]»arties du Canada, si elles étaient ejretlV'es sur cette sont ho. La culture a permis d'avoir aussi des Pru niera \% '■m 82 DU PRUNIER. nains ; ce sont des arbres de 6 à 8 pieds. On ]vh obtient par la tj;refl:e sur le Prunier Cerisetto. variété du Prunus spinosa^ Liniiée, C[ui nous vient de France et qu'on cultive uniquement dans ce but dans les pépinières. ]. PKOPAGAÏION DU PliUNIEIl. Le Pruni.M' se reproduit ordinairement du semence. 11 est même plusieurs variétés on es- pèces jardinières tpii se rej)ro(luisent ainsi fidèle- ment sans avoir recours à la ij^retfe, conserva iit les qualités particulières de leurs fruits, conmie les Damas, la Reine Cl rude, la Jaune hâtive, etc. En ii^énéral pourtant il vaut l)eaucoup mieux n;- courir à la greffe, on a d'ordinaire des fruits i)lns gros et des arbres qui se mettent à fruits i)lus tôt. On utilise quelquefois comme sujets les rejetons ou drageons (pi'émettent souvent les racines traçantes du i'runier, mais en m'iiéral il vaut beaucoup mieux les rejeter et n'employer que des sujets provenants de semences, car ces drageons sont toujours moins forts, vivent moins longtemps et sont bien plus susceptibles d'émettre eux- mêmes d'autres drageons qui épuisent prompte- ment la plante. Dans le semis il faut bien plus de soins dans le choix de la semence pour les Pruniers (pie pour oyaux de fruits chétif'r^. ommiers, ear les n les F mal venus, non parvenus a maturité, donnent i;i- rement des sujets capables de faire de bons arbres* Il faut semer les noyaux aussitôt après la matu- rité, car semés au printem[>s ils ne lèveraient que le printem[)s suivant, si toutefois ils no périssaient totalement. On peiU cependant temer au prin- temps en retirant les amendes des noyaux pour les semer seiilys. ou encore en fesant stratifier Us n ^y lU x pendant l'hlvier. Pour cela on les en- DU PRUNIER. 83 trotïiéie do couclies do ^=ahle ou de terreau humide dans une boîte qu'on tient dans une cave tout l'hiver a l'abri de la gelée, îiyant soin que le ter- reau ou le sa])le ne se dessèche [>as ; conservés de la sorte et }>lantés de bonne heure au printemps ils lèveront après lô jours ou 3 semaines. Les jeunes plants ont une croissance peu rapide pen- dant les 2 premières années, cependant dans un terrain convenable ils sont ordinairement capables d'être grett'é , dès la 2e année. Les Pruniers, Amandiers, Pêcliers et Abricotiers sont tous susceptibles do se grcli'or les uns sur les autres, mais il est rare que le Prunier se gretfe uiitrement que sur lui-niéme, tandis que le plus souvent il sert de sujet })Our les autres fruits. Les hautes-tiges ou pleins vents se greiièiit sur k" Damas noir, le St. Julien (2 espèces qui nous viennent de Franco), et le Canada (c'est ainsi qu'on désigne notre I^runicr sauvage dans les pé[)inières). Ce dci'nior a l'avantage de croître plus rapidement que les 2 autres pondant les pre- mières années et se trouve ainsi plus tôt prêt à recevoir la greiib. Pour les nains, on les obtient comme je l'ai dit plus haut par la greffe sur le Cerisetto ou sur dos variétés jardinières moins vigoureuses, qu'on force à prendre moins d'éléva- tion en leur laissant moins lonii: do Ïmxq nue et en dirigeant la taille pour cette fin. IjC pruni'^'' ^-^eut aussi se multiplier par mar- eottes ou coucnages comme on le fait pour le Doucin, le Paradis et le Cou^nassier. Les mères ([u'on destine à cette fin doivent avoir les meil- leurs soins pour qu'elles ne perdent rien de leur vigueur et donnent toujours des pousses vigou- reuses. On couche en terre en Mai les pousses de l'année précédente, à chaque œil ainsi f^nterré il se forme bientôt des racines, et ordinairement M '• 84 LU PRUKIER. dès raiitoiinifi ces marcottes peuvent être sev. ' ^s l^oiir être greUc^s raniiôe suivante. II. GREFFE DU PRUNIER. Le Prunier se p^reffe le plus communément en écusson ; voir page 10. 11 est ordinaironicnt propre à recevoir la greiTe quelques jours plus tôt que le Pommier. Si le temps est ?ec il faut avoir 8oin de donner quelques jours auparavant do copieux arrosements, car dans la sécheresse l'écorce adhère promi)temont au bois, et les écus- gous qu'on place avec peine ne prennent pas le plus souvent. L'écorce du Prunier ayant moins de consistence que celle du Pommier rend l'opé- ration de la greffe un peu plus dillicile que pour ce dernier, et ceper.dant il faut qu'elle soit faite plus promptement, car la sève du Premier s'altère en très pou de tem[>s an contact de l'aii ; le pé- tiole étant aussi très flexible offre moins de faci- lité pour enfoncer l'écusson sous l'écorce^ cepen- dant un O'pérateur habile manque rarement son coup. Le Prunier se greffe aussi e!i fente, sur tout lorsque les sujets b(<îit fort.-,, sur racines, e n I sifflet, etc., voir pages 19 et 22. Avec des sujets de Canada on n'emploie guère que la greffe sur racine ou la greffe en fente au collet aussi près de terre que possible; car ce Prunier ayant une croissance remarcpuihlenient vigoureuse et rapide, ne peut d'ordinaire demeurer longtemps d'accord avec ses greffes lorsqu'elles p.U t pi; icees plus haut, aussi [terissent-elies le plus souvcht après quelque*) années. On se sert ordinairement des racines d'un an j)Oiir cette ^^eife, si elles n'étaieiu pas alors assez fortes^^ il audrt. a iictoii'.ue à la 2e année. % Les ] ; reniièr h>vs rec( et la Cei plus tan l)'ai!ieui 8'>'Ioign( que la sîi )U nioin moins i'v pour suj( Il est é Rivières de Monti dant et t blanches dis- je, qu greffer ee <{ue aujo c'est aux 1 exerc(''s à de chaiic dans de h sauvages, assez i'i)vt< vez en COI grand no pr(.'S(jiîe t( "Souvent ( niais s()u\' de noyau: maturité c vos arui'es '«"•rs, tout ( livrera Ta vous ins[ii conquête. #;-^.- DU PBUN'lïK. 85 W. \ IV. ">«? ent en 'omciit lus tôt t av(ûr mt (le leresse s écna- , pas le moins l l'opé- le pour it faite s'altère le pé- e faci- cf pon- nt son 0, sur lies, en fi:uère i^nte au car ce lenient lineurer mi' elles Iles le se sert ' cette »rtfs, Les Pf'iir.ûiri ont ordînairoment teitniné lenr ]:reniière pousse à la mi-Juilkl et peuvent dès Icrs recevoir les écussons. Cependant le CaniuJa et la Cerisette proloniceant leur croissance nn peu plus tard peuvent attendre jusqu'à la tin d'Août. D'ailleurs ces époques peuvent se rapprocher ou 8'''loio;ner plus ou nioiiis cliacpie année suivînit que la saison des chaleurs au [)rinten)ps a été plus )U moins retai'dée, que les pluies ont été [)lus ou moins fréquentes, que les variétés qu'on eni[.)loie pour sujets sont plus bu moins précoces^ etc. Il est étonnant que dans le district des Trois- Rivières et dans la plufuirt des paroisses de celui de Montréal où notre l'runier sauvai^e estsi abon- dant et si vio'ourenx et où les j>runes hlrues et blanches sont à peine connues, il est étonnant dis-jo, qu'on n'ait pas depuis loniitemps essayé de grcllér ces dernières sur ce sauvageon, i.t puis- que aujourd'hui le succès n'est plus douteux, c'est aux anuiteurs intelliirents et aux ln)rtieidtenrs exercés à se mettre à l'œuvre. Tour avoir })lu3 de chances de réussir st-mez en abondance et dans de la bonne teri'e des noyaux de nos ]>i'unes sauvaices, et dès l'année suivante les racines seront assez fortee ]»onr recevoir des greffes; vous pou- vez encore utiliser à cet tin les racines de ce grand nombre de petits Pruniers (pi'on trouve presque toujours sous les vieux arbres, ce sont souvent des rejetons sur les racdnes des vieux, mais souvent aussi ce sont des francs provenant de noyaux qu'on a laissé tomber là lora de la maturité des truits.- A 8 ou 4 ans de la grefi'o vos arbres donneront du fruit et V' us jiourrez dès lors, tout en récnltant les fruitï? de vos soins, voua livi'cr à l'amour propre que jioui'ia légitimement il ■ ^^*"^ inspirer cette paciii(iue mais bien honorable conquête. " ' 4-f is ïifl r ! 86 DU PUUNIKK. ni. TAILLE DU PRLNIEII. Les Pruinors sont ordiiiaircincnt tires de la pépinière à deux ans. Dans un verij;;er on les place ordinairement à 12 ou 16 pieds de distance en tous sens, soit en lignes parallèles, soit en quinconces; les nains qu'on distribue dans les jardins peuvent être placés à G ou 8 pieds seule- ment. On les ])lante avec les mêmes précautions que pour les J\)mniiers, ayant soin de blesser le moins possible les racines. On laisse généralement aux pleins-vents 8 a 4 pieds de tige nue, et on taille dans les ]>reinièi'es années comme on le fait du Pommier, raccourcis- sant les pousses trop longues, enlevant les brandies qui inrment confusion, etc. De même aussi on a soin de ne laisser partir les ramiiications que ]>;u' trois ou quatre bi'anches [)rincipales. Quant aux nains ou demi-tiges qu'on destine aux jardins, on peut facilement les soumettre à la forme pyramidale, niais dans tous les cas on ne leur laisse jamais plus de IJ à 2 [)ieds de tige. Le Prunier poussant généralement très vigou- reusement dans «es premières années exige une surveillance assidue pour maintenir récjuilihre entre ses diiférenies parties })ar des pincements, et pour ne pas laisser dépasser la tige principale par les braiicbes secondaires, lorsqu'on veut fur- mer une pyr^unide. Il arrive plus souvent au Prunier qu'à tout autre arbre d'émettre, surtout dais les terrains humides, ^ies bmnches gourmandes qui s'em- portent irllement qu'elles dépassent toutes les autres en très peu de temps et linissent bientôt DU PRUNIEn. 8T par faire ])r'rir une partie de l'îii-bro, sinon l'îirhrc tout entier ; e'i'st au moyen du pincement pen- dant la eroissanee qu'on remédie à ce dctaut. Ces i^oui'niands sont presque tonjours le résultat d'utie taille mal faite ou totalement omise. CVest une rèî^'le invariai)le et ({ui ne soniii'e aucune exception, qu'en taillant au printemps les jeunes pousses (pli ont plus ou moins soutfei't des giîlé-'S de l'hiver, il faut les rabattre juscpTà ce (ju'on rencontre le l)()i8 sain, car autrenuuit le Ilot de la sè.e ne pouvant se ré[)andre facilement dans les vaisseaux avariés des extrémités blessées que vous avez laissées, se feia jour par un œil placé plus l)as, et formera une de ces pousses gour- nuindes qui attirera à elle pres(pie tcuite la sève et laissera surtout les yeux jdacés au dessjis d'elle véii'éier misérablement ou môme se dessécber et périr de suite. Un coup d'œil sur vos arbres au printem{)s vous montrera de suite les défauts de votre taille précédente, en confirmant ce (pie j'avance ici. Partout où vous aurez taillé sur le bois sain, le rameau se sera continué fort et vi^'oui'eux, ayant guéri aux trois (piai-ts la plaie de la i^aille ; et là où vous serez l'esté dans le bois i.tlade ou blessé par la gelée, le rameau se sera 11 continue par un œil [>lacé jUus bas, laissant un cliieot plus ou moins long eniièrement sec déjà, ou couronne {«ar un volumineux i)ourget)n (pu ne fera jamais rien cependant et qu'il faut l'ctrauclier sans hésiter. eurs Les I^'uniers donnent 1 le deux ans ou plus, une foi fruitt su rie 1 )013 Tari )re en rapport il n'y a plus qu'î\ retranclier le bois mort et à arrêter [lau le pincemeiU le^ brandies qui vou- draient s'emporter. Les Pruniers commencent d'ordinaire à donner du fruit la 4e ou la ûe année de la i'-reile. Il 88 DU PRUNIER. arrive fjnel(Hiert)is qu'ils sont atteinta de cjirpn- inaiii(\ L-'est à-(lii'e (prils se cliarixent «l'iiiie sur- al»()iii l'on n'a [las le soin d'en rctranelier une partie. TV. MALADIES DU PIU'XIKIl. M (rominc. — Tons ]cs nrhres à fruits A noynn con- ticMinent )>lus ou moins de y PRUNIBR. ti s toutes à 2 principales, savoir : fruité blancs, c'est- à-dire tous ceux à fond jaunâtre ou verdâtre, bien qu'il soient souvent diaprés de rou^e, surtout du côté du Soleil ; et fruits violets, c'est-à-dire tons ceux qui sont à fond rouge plus ou moins foncé, qu'ils soient du reste piquetés de noir, do vert, etc. 1. PRUNES BLANCHES. 1. AiiHiroT DE (îrTHUiK. — T)e «rrosscur moyenne, jauno , à saveur d'Abricot. D'origine écossaise. — Fin de Scj» »| ternbre. 2. BiNGUAM. — Belle îirosse prune ovale, d'un jaune fonc(', avec quelques taches rouces, juteuse et riche, à chair n'adhérant pas au noyau ; arbre très tcfcond. — Septembre. 27. — Jaune hâtive. 29. — Damson jaune. 28.— Goutte u'ur de Coé. 30.— Superbe de Huling. DU PRUNIER. n 3. Bleeker's gage. — (Fip. 37). — Do proasour un peu au dosHus de la moyenno, ovalo-arrondie, jaunritro; chair jaune, juteuse et riche, n'adhérant point au noyau ; arbre vigoureux et productif. — Fin d'Août. 4- Damson jaune. — (Fi2. PaUNEAlT. — Petite, ronde, louL'o ; cliair très ferino, a« itle, exeelleiitc pour héeher. — Fi» de Septembre-Octobre. î)'.\. Pki'NK PKrilF. — Très grosse, arrondie, rouLce viola- cé, à ebair jaunâtre, «rrossière et peu .savoureuse. Arbro très productif". — Sept»Mnbre. 54. PruiM.E OAOE.— ( Fi^. 30). — Pe L'rossenr moyenne, îU'rondie, d'un j)ourpre foncé, riclie, avec des points et des liirnes entrecroisées ronssâtres; cliair dun jaune verdâtre, juteuse, sucrée, excellente, se rapprochant beaucoup de la (.ireen gage. 39. — J^urple gage. 55. Hetne Claude violette. — Grosse, sphérique ; de seconde qualité. — Septembre. 50. SciTENE<»rADY CATHERINE. — Petite, pourpre ; chair tondante, sucrée, excellente. Se reproduit franc de se- mence.— Septembre. 57. Victoria. — Une des plus grosses et des plus belles prunes, d'excellente (jualité. d'un rouge pourpre, ressemblant à rinipi;ratrice. Arbre croissant vigoureusetnent et irrégu- lièrement, et chargeant beaucoup. — Septembre. Choix pour un jardin. 9 Green gage. 10 Impériale. 14 JeflFerson. 15 Law- ,H\ ■ Ih : 1 . j I .iî ■ if II i. " Dîi PRUNIER. 46 Ork'ans renco. 24 Roino Claude de Montmorency. de Smith. 49 Pourpre tavorite. Choix pour le marché. 33 Damas vîolot. 30 Fortin. 40 Frost irage. 10 im- périale. 17 Ma^um-bonuin jaune. 44 ^taj^num-bonum rouge. 40 Orkians de Smith. 24 Heine Claude de Mont morency. 29 Washington. Choix pour sécher en pruncmLc, 38 Fellemberg, 22 Quetiiche de St. Martin. 52 Pruneau 53 Prune d'Agen. '4 SKS JJKNO: ' • . I î>l« / *^v^*/>^-VX N/NA^^^ ^v's^^ A DU CERISIER «KS DKNOMINATH) ro})reinent dits. — Les arlucs do cette section sont plus petits, plus rusticpies, et croissent plus lentement (pie ceux des sections précédentes, leurs léuilles aussi sont ]»lus épaisses, plus dressées et d'un vert plus foncé. Jjc fruit est ordinairement rond, et varie du rou^ire clair au brun foncé. Cette secticm se partage elle-même en deux sous-sections, savoir : les Cerisiers simple- ment dits {Du/ces des catolognes anglais), et les Griottiers (More/los des Anglais), mais les ca- ractères do ces deux sous-sections se croisent en plusieurs points et ne permettent pas de les diviser méthodiquement, aussi sont-elles généralement confondues, même dans les catalogues. Cejun- dant les vraies griottes ont toujours un acide amer [dus ou moins appréciable, tandis cpie les cerises douces {DukeL<) n'en offrent aU' une trace. Tous les Cerisiers sont des arbres k suc icoin- meux, H ejuderme dirige circulairement et u une irrande force. Les touilles simples, dent elee: Stipulées, sont souvent glanduleuses à leur ba.^e ou sur le i»t 1' 'tiol( t di es tleurs sont disposées eu une espèce d'ombelle plus ou moiîis garnie. Les Cerisiers en général préfèrent une terre un peu sèche et légère, dans une terre humide, ils donnent des fruits moins savoureux et sont bien plus atiectés do la gommo. Les Guignier* et les Bigarreautiers sont bien plus délicats et DU CEKISIBR. 101 pliifl difficiles sur le clioix du terrain, surtout lors- qu'ils sont i^retréa sur Merisier. Deux souches difierentes fournissent les sujets pour la Lçrortb des Cîerisiers, ce sont le Merisier (Mazzard des anirhiis) et le Mnlialeh ou Ste. Lucie. Le premier est un arhre élevé, à forme pyrami- dale, à fruits d'un routée foncé ou noirs et légè- rement amers; c'est le type des (îuiirniers et des liii^Mrreautiers. Le second est un arbre beaucoup plus petit, plus rusti([ue, pouvant réussir d;in» bien (les terrains ou le Merisier ferait défaut, et croissant spontanément dans les forêts de l'Eu- roi»e. So!i fruit, de la grosseur d'un pois, est noir et très aïner. L'un et l'autre sont cultivés en grand dans les ])é|)inières pour former des sujets pour la greife. Le Merisier fournit les sujets pour les hautes tiges ou pleifis-vents dans les terrains et les lieux où il [)eut réussir, et le Ste. Lucie les sujets pour les demi-tiges et les nains. Kn général je crois m- \mi Canada les ar- l)res greffés sur M(;risicr ne uvent réussir que dans dans des situations exe. j»tionelles sous le rai»port de l'expositi n et de la qualité du sol, aussi vaut-il beaucoup mieux ne greffer toujours (pie sur le Ste. Lucie: il est môme plusieurs variétés de guignes et de bigari'eaux cpii ne peuvent ré- ussir, même gi-eff^-es sur cette (b^rnière souche, du moins c'ost la conclusion à bnpielle mes ex- périences m'ont force d'en venir pour le voisinage de (Québec. Nous avons en Catiada quatre Cerisiers indi- gènes, ce sont : lo. le Cerisier de Virginie, Cerastis Vii-f/iulana, notre Cerisier à grappes ; 2o. le Ceri- sier tardif, Cerasus S(r(tt(ntf, vulgairenu'nt Cerisier rouge, Cerisier noir; 3o. le Cerisier du Cana(bi, Cern,'Siis C(n}(td(})sis, vulgairement Petite-Merise; et 4t). le (ycrisier nain, Cerasus pinnila. vulgaire- Uieut liagouminier, qui croît sur les îles sablo- 1* r. 5' ih: ■:m\ -■f ^1 'r 102 DU CKRI8IKB. nciisen do nos rivièrert. Auoime lus souvent ou f>c'nssoii, car lu grclKo on tente pourrait plu» facik'iiuîut K'ft [)()rter à la ^oinmc. Les sujetd sont oi^'llnaii-cjncni: pr(>[»rcri à recevoir la grefto ut presque dire qu'une fois le Ceiisier en place lo canif ne doit plus en aborder, si ce n'est toutefois pour enlever certaines branches malades ou qui feraient confusion et pour raccourjir un peu au printemps les pousses de l'année précédente sur- tout pendant les premières années. J'insiste de nouveau ici sur Ta propos de rac- courcir au printemps les pousses des jeunes arbres. La rigueur de nos hivers nous fait parti- culièrement une nécessité de cette pratique. Car 8i voua jetez les yeux sur un jeune arbre qu'on a abandonné à lui même vous pouvez remarc^uer que rarement les jeunes pousses ont continué \i il 4 i W IV if H -'■* 11! El' Jfj^J V M 0.1 • fi I . 104 DU CERISIER. leur croissance par l'œil terminal, mais bien par le deuxième ou le troisième placé plus bas, lais- sant ainsi un chicot plus ou moins lonor qni outre qu'il donne une apparence négligée à l'arbre, ab- sorbe encore un peu de nourriture en végétant misérablement pendant une ou deux saisons avant de périr. Vous pourrez remarquer aussi en tail- lant ces pousses négligés que rarement l'œil qui a continué la croissance de la pousse s'est trouvé reposer sur du bois parfaitement sain, mais bien sur du bois capable de végéter mais ce- pendant plu8 ou moiis endommagé par la gelée. Le raccourcissement des pousses prévient donc tous ces inconvénients en faisant continuer la croissance du rameau par un œil bien constitué et placé sur du bois parfaitement saiîi ; aussi re- marquo-t-on alors que souvent à l'automne le3 plaies de la taille sont déjà presqus entièrement recouvertes. Des la première pousse de la greffe du Cerisier les plants atteignent souvent 3 à 4 pieds de hau- teur; au printemps suivant on les rabat à peu près au tiers pour les pleins-vt nts et à 5 on 6 yeux pour les nains, et les branches latéraUs qu'ils émettent cette seconde année nous four- nisssent de suite la charpente }»rincipale de notre arbre. Pour les pleins vents sur Merisier on leur laisse ordinairement 4 a 5 pieds de tige nue ; mais [lour ceux gruifés sur Mahaleb 2 à 3 pieds suthsent, et quand on veut en faire de véritables nains ou leur en laisse à peine b h G pouces. Les pleins-vents se placent comme les Pruniers à 12 ou 15 pieds du distance, mais 8 à 10 p'cds Bufti-^ent ordiniiirenuMit pour les demi-tiges et 4 à 6 senleniciit pour les nnins. Une fois en phu-e les (Icri'iiers rt'quièi'i'ut absolument les niéiiies eoins de eultiire que les Pruniers, e'est-à-dire uu DU CERISIER. 105 sol toujours riot et ameubli par la eultun? ou dos bêchages, et des engrais de temps à autres. V. MALADIES DU CERISIER. La principale maladie, on pourrait presque dire l'nniipie înahidie du C-erisior est la gomme, qui est due eomîue dans le Prunier à une vieijitioa rie li i sève, soit que le sol trop iiuniule lui ea h de 11 tbiirnisse en trop grande abondance pour que l'ar- bi'e puisse convcnabicment l'élaborer, soit (|u'étant trop |)auvre il ne lui en fournisse pas assez pour «a nourriture. Cette maladie se manifeste d'abord do l'ecorce du trr)nc ou des rameaux, formant eommo }»!ir une couleur plus foncée sur l'épid^r nie des taches de peu d'étendue d'abord, puis bientôt cet é[»iderme se rom[)t, et une gomme à couleur claire, transparente, a[)parait aussitôt plus ou moins abondante ; et presque en même temps les bords de la [)hiie prei.nent une teinte noirâtre, se déchirent en produisant comme des bourrelets galeux, et souvent à la lin d'une seule saison 1 arbre n'a pas une seule branche intacte, à cha- cune d'elles on voit de ces bourrelets noirpitres. Quelquefois ce sera près du sol (jue les plaies se montreront d'abord, et en î»en de temps souvent sur des troncs de G j 8 pouces de diamètre il ne restera pas plus de '2 à 3 [)OUces d'écorce saine dans la circonféreiitce ; de ce moment l'arbre est perdu Bans ressource. Aussitôt (ju'ont voit la gomme se montier sur quehpie j)oint il faut de suite trancher au vif et mettre de hi cire à i^reffer sur la plaie (voir page 2:i) ; en n>eme tem[)s voira corriger le défaut du sol, lui pratiquer des sai liées s'il était Ir-q) humide ou lui donner des en- grais s'il était trop pau\re. On a vu de magni- fiques vergers de Cerisiers périr en quelque» ûiiiiees ^vijiviiK'iii des .-«uiles de cette maiaille. cr. % r;i^ 'W^^t ■ 'h m '^ f li 106 DU CERISIER, - Pucerons. — Un puceron ]Kirticu]ier à cet arbre attaque souvent les feuilles du Cerisier. De même que pour le Pommier ot le Prunier le moyen le plus eiHeace de le détruire est de l'é- craser sur les feuilles à mesure qu'il s'y montre. VI. FRUITS DU CEllLSIER. 1 Il I J! ff It ■ \ \ h î '1 i i fi'M ]i La cerise est un exxeellent fruit qu'on maniro ordinairement cru, mais dont on fait aussi (l'e ; chair tendre, juteuse, sucrée, délicieuse; se coii- «erve lonp^tenips sur l'arbre. Arbre reuuinpuiblejucnt vi- goureux et productif. — Juillet. 3. Ambrette HATIVE DE Rtver. — Rivers fitrlji Am- ber. — Nouvelle variété anNT.M<)RK\('Y Flamandh. — Aplatie, X quoue coiirte, iiioyciiiK!, r^lu^•e, tendre, juteus(\ aci<](;, bonne puur cuire, curieuse, uiiis jhju productive. — Juillet. 5(i. Naink l'UÉ i'ocK i)i; Ti:im:llk. — La plus précoce de toute les Cerises, inCirissaut en Juin. Arbre peti^ et fornnint un Ixîiu buisso?i sur M ilmleb à feuilles pelitos. brillantes, dun vert f'oncr, très productif. 57. NoiJVKM.K DU Nord. — Moyenne, d'un rouue bril lant, tendre, acide. — A.oût. 5!^. ReINK lloilTKNSK ou MoNSTKUEUSK DE BaVA\.— Gi'osso, d'un rou;i;(! brillant, tendre, juteuse, i)res(|ue sucn'e, délicieuse. Arbre vi^'oureux, chargeant beaucoup et tur- ujant une belle pyramide sur Mabaleb. N. H. Il faut renianiuer que les difiTérentes espèces de ces trois sections se gn^ftent indiliereninient sur M«;risier ou 8ur Mahaleb suivant qu'on veut avoir des hautes-tiges ou des nains. Choix pour un Jardin. 13 Guigne pourpre hâtive. 17 Noire hâtive. 1 Aigle noir. 50 Duke de 3Iai. 11 E' on. 18 Rouge tardive de Downcr. 43 Belle de Cholsy. i4 Belle Magnifi(|ue, 51 Mci'cUo Anglaise, &c. Choix 2^our las Marchés. 21 Tartare noir. 24 Bigarreau. 30 Bigarreau Napo léon. 1 Aigle noir. 17 Noire hâtive de Kniglit, c^c, ■»■ \ DU GROSEILLIER. PES DÉNOMINATIONS SA MULTIPLICATION — SA TAILLE — SES MALADIES — SES FRUITS. Le Groseillier, Bihes^ est nn arl)rissoau dont on compte en Botanique pins de 95 espèces, et qui forme à lui seul la Famille des Grossnlariées. Ces arbrisseaux qui dépassent rarement 5 à 6 pieds en hauteur, donnent ordinairement plu- sieurs tiges de la même racine, et sont par conséquent enclins à croître en touffes. Ils se partagent en deux classes très-distinctes l'une de l'autre : les Groseilliers proprement dits {^Grossu* laria), et les Gadeliers [lUbesia), GROSEILLIERS PROPREMENT DITS. Ce sont de petits arbrissoaxx de 2 à 3 pieds de hauteur^ à tige munie d'aiguillotis ramifiés un peu au-dessous des fouilles. Celles-ci petites, alternes, velues-|:uibescentes, à 3 ou 5 lobes incisés ou dentés, sont fasciculées à rextrcmité des ninieaux. Le fruit est une baie glabre, globu- leuse ou ovoïde, verdâtre, jaune, ou rougiitre. Nous trouvons oans nos bois plusieurs espèces de Grroseilliers, mais celui de nos jardins en diffère considérablement ; il nous a été apporté d'Eu- rof)e. Le Groseillier est un des premiers arbustes à entrer en végétation au printemps. Une terre léirère, sablonneuse et léirèrement humide, est celle qui lui convient davantage. Il peut réussir P • ( • '&j I 'il- il' -'r.-im^^H -■■)' ■NWm '■■ K fi/ltM • i9l i 'âV^ ' m m^ î'w ^ '■l "Viw' liiir 1 1 r f. ' i ^ ^ il 114 DU QROSBILLIER. très loin au Nord. Pour avoir de beaux fruits et no pas les voir dégénérer, il faut des engrais à la plante presque à eliaque année. I. MULTIPLICATION \)V. (JUOSKILMfcJU. lei il n'est pas nécessaire, eoninio pour les arbres fruitiers, de recourir A la greffe ni même au semis pour la multiplication ou rei>ro(luction, les noin- brcusos tiges que l'arbuste émet de sa nicine nous permettent, par le marcottage, de le multiplier promptement et on rpiantité considérable. Ou courbe donc, au printem[)S, les tiges ou les ra- meaux d'une soucbe mère de manière à pouvoir les enfoncer do quelques pouces dans une bonne terre bien ameublie, les retenant dans cette posi- tion au moyen d'une petite fourche qu'on fiche en terre. 8i on a soin de recouvrir la terre qu'(Ui met ttinsi sur les nuircottes de mousse ou d'herbes sèches pour y entretenir rhumidité, dès l'automne de la même saidon, elles seront assez bien enra- cinées pour pouvoir être mise en pépinière, et un an plus tard elles seront assez fortes pour pou- voir être placées à demeure. Il convient souvent de relever l'extrémité de la branche que l'on couche ainsi en terre au moyen d'un petit piquet afin de lui faire prendre de suite une position ver- ticale. II. TAILLE DU GROSEILLER. Le Groseillier abandonné a lui-même donnera d'abondantes récoltes pendant les deux ou trois premières années, puis ne donnera plus ensuite que des fruits chétifs et en petite quantité. Pour avoir constamment et abondamment de beaux et de bons fruits, il lui faut une fumure au moins tous les deux ans et une taille soignée pendant DU GROSEILLIER. 115 lort prernière8 années. L'arbrisseau donnant ses fruits sur le bois de deux ans et plus, le principal but de la taille est de taire en sorte que le bois soit toujours fort et vigoureux pour qu'il nour- risse bien ses fruits. 11 est pur consé(juent néces- saire qu'il n'ait qu'une seule ti«^e, de 4 à à pouces, et que de lu sa tète se partaale. 3me année. — Au moment de la troisième taille, vous avez ainsi la tête de votre arbrisseau parta- gée en six branches principales, vous racourcissez encore toutes les branches latérales, ainsi que les à J : . ! . lit Ml 116 DU QROSEILLIBR. principales afin do faire refluer davantafije la nève sur le bas dea rameaux [)our [>roduire des bour- geons à fruit, et dès cette année vous avez (K'-jà une récolte satisfaisante. Vous continuez ainsi d'année en atinée, rabattant cliaque printemps plus ou moins les pousses nouvelles selon lu vii^ueur du sujet, et enlevant toute brandie laté- rale faisant confusion ou se montrant trop faible pour nourrir convenanKinent ses fruits. Lorscjue par l'âi^e le pied devient trop faible ot ne donne plus (pie doi^ fruitf: cbétifs et mal nour- ris, on peut le recépcr pour faire surgir quehiue nouvelle pousse (pi'on traite comme une phiiite nouv(>lle; eepi;ndant il vaut beaucoup mieux dans ce cas faire prendre racine h quelque branche et enlever entièrement la vielle soucbe. C'est surtout en Anu^leterre que la culture du '"'Toseillier est particulièrement soignée et éten- due. 11 n'y a pas de moyens aux(piels on n'jiit recours [)our j)ro(luire les plus beaux fruits ; aussi est-on parvenu à avoir des groseilles de plus d'un once et demi de diauiètre. Des aiDateurs dans e Lancasbire ne laissent quelquefois que trois ou quatre fruits à chaque pied, su[»pri niant tous les autres; et en outre des arrosements qu'ils don- l nent aux racines et aux branches, ils susjteiHU'iii au-dossus-de chaque fruit un vase rempli d'eau et qui la laisse couler continuellement, atiii que le fruit imolli par le li iquiue puisse n otlrir aucune fil résistance au gonflement que l'abondance des 8UCS nourriciers serait susceptible de lui faire prendre. C'est ainsi qu'on obtient ces fruits monstres qui excitent l'étonnement et l'admira- tion des étrangers dans les exhibitions et les foires. III. MALADIES DU GROSEILLIER. L'unique maladie à laquelle soit sujet le Gro- DU OnoSKIIiLTKR. 117 Boillier est \ehltnr on tnrunuT. M:iis si cotte ma- ladi 10 est lii stMilc ((iii attiuiue oo t arl)i' isH'sm, ('Mo est aussi tort redoutalile, car du iMoinciit cjii'im |»ii'(l en est attat-ee nue vitia- tion 4 le I i sève le (le\'elopi>emen PI' it d" nn c iiain' jti^iion parasite? f^a pliysioloi:;ie véî^étale n'est P »;iH encore i>arvenne a rendre (M>mi. 1 'I te d une ma- iiièi'e satistaisant(i de cette afleetion ; (pioi(pj'il en soit on reconnait (jne des clian^'ements subits do tenijKratnre et une trop grande clialeur lui sont particulièrement lavorahles. aussi i'en»ai(pie-t-on (pie cette nndadie est beaucoup moins tVciiuento d.nis le J>as-Canada fpi'aux Ktats-Unis, pai* ex- emple. L'amputation du rameau afiecté narrèto point d'ordinaire la nndadie, et c'est avec raison qu elle est ran«;ee au nom bre d es m cura h les 1. plus sûr est de remplacer sur le cliamp le pied atta(pié et d'essayer d un cbangemeiit de terrain. Fo^irmis. — Les fourmis qui dans bien des cas sont les auxilniires du jai'dinier en delruisunt les œufs des imcerons, ries kermès, àc, se montrent comme des ennemis (Ju Groseillii'i'. A peine est- il tleuri que souvent elles l'envabissent de toutes parts, on j)eut (piehpiefois en compter jusqu'à ciîKj et six dans la même fleur ; par leurs j)i(|ûre8 multi[)liees elles tout dat souvent nnuKpier ion et |)ar consecpieiit avoitei* le: la 1 fruiti econ- L seul remède dans ce cas est de recourir à la four- niilicre et d'en détruire les botes en les inondant d'eau bouillante. ;5 > 1 ÎT 118 DU GROSEILLIER. IV. FRUITS DU GROSEILLIER. Les groseilles sont des fruits d'un goût fort agréable et qui forment dans plusieurs variétés un mets de table justement apprécié. Mais c'est surtout comme condiment qu'on les utilise le plus souvent, en assaisonnant les viandes et le poisson ; on les mange aussi en poudings et en confitures. Ou a été si longtemps en France à ne manger le ma juereau qu'assaisonné avec les fruits du Gro- sciliier, que l'arbrisseau en a pris le nom ; si vous demandez à Paris simplement des groseilles on vous présentera des gadèles ou les fruits du Groseillier d (grappes, mais ai vous demandez des Groseilles à maquereau on vous présentera de suite les fruits du Groseillier épineux ou du Groseillier proprement dit. On fabrique en Angleterre avec les groseilles une espèce de vin qu'on estime fort dans certaines parties de ce pays et qui réellement n'est pas sans mérite. On n'admet généralemeni d'autres divisions parmi les Groseilliers que celles qui se rapportent à la couleur du fruit. Voici les variétés ou espèces jardinières les plus recommandables. ROUGES. niui il M Albion, Asbton, Bogart, Companion, Crown Bob, Empereur, Echo, Hougliton 8eedling, Iron- monger, Melbourne, Major liill. Prince régent, Rouge du Lancashire, Rouge de la Champagne, Royal Forester, Roaring Lion, Shakespeare, Sportsraan, Top Sawyer, Wineberry, Warrington. BLANCHES. Cliorister, Fleur de Lis, Leigh's Toper, Reine DU GROSEILLIER. 119 Caroline, Eeine de Sheba, Smiling Beaiity, Whitesmith, White Ostrich, Wbite Eagle, Wel- lington glory, White Muslin. JAUNES. Bunker Ilill, Broom Girl, Copper's early Snl- phur, Cheshire CLeese, Golden drop, Ilusbaud- nian, Lion jaune. VERTES. Conquering Hero, Green Wood, Green Laurel, Green Mountain, Green Vale, Green Willow, Green Océan, Leader, Profit, Indépendant, Moa- sey's ïïeart of Oak, Green Walnut. t |1 &, m m •'M E^ i :i DU GADELIER I V- II fî If 1 - -l ii ' n- :iî;i SA MULTIPLICATION — SA TAILLE — SES MALADIES — SES FIU ITS, Le Giidelior, .Riheski, n'est, comme je l'ai dit plus liant, (ju'uiio division du Genre Groseillier. Il se distins^ne surtout de ce dernier par ses rumtftiux inernies, et ses fleurs en grappes. I. ]\[ULTrPLICATION DU GADELIER. La propa<]:ati()n du Gadelier est encore plus facile que celle du Groseillier, puisque toutes ses pousses de l'année précédentti, de 6 à 12 pouces de K)ng, (toupées sur le vieux bois et enfoncées en terre au j)rintcinps donnent dès rautonine . autant do pieds bien enracinés. Il requiert à })eu près le même terrain et les mêmes soins de cul- ture que son congénère, cepeiidant il est un peu moins délicat et résiste mieux que lui à la séche- resse du terrain. IL TAILLE DU GADELIER. Le Gadelier, comme le Groseillier, donne ses fruits sur le bois de deux ans et plus. On excepte de cette règle le Gadelier noir (Cassis) qui donne ses fruits sur le bois de l'année précédente. Ou peut le laisser croître en buisson, mais il vaut beaucoup mieux le former à la manière d'un petit arbre avec une tige de 6 à 8 pouces, et G ou 7 branches principales comme charpente de la taille. On raccourcit chaque année les pousses nouvelles du tiers ou du quart de leur longueur DU OAbELIER. VA 5 FlU 1T8, l'ai (lit isoillior. par ses M'e plus utes ses pouces 1 foncées utomiie t à l)eu de cLil- uii pou séchc- nnc ses excepte i donne ri / pour forcer le8 branches pins basses à se mettre à îVnit et ne pas les laisser se dcnnder en permet- tant A la sève de toujours se porter aux extrémi- tés ; cependant il faut éviter de ne pas tailler trop court, car on forceniit par là les bourgeons à fruit a passer en bourgeons à bois. Le Gadelier peut aussi facilement se former en pyramide, avec les mêmes soins et la même taille (pi'on apj)li ,ue pour cette fin au ponunier grefié sur Doucin. Dans ce cas, un piquet ou tuteur est nécessaire pour maintenir la tige principale dans sa position. J'ai vu dans un jardin à Niaga- ra des Gadeliers conduits de cette manière qui pi\)duisaient un charmant etiet, outre qu'ils étaient chargés de fruits gros comme je n'en avais jamais vus. Le propriétaire qui était un amateur entendu, enveloppait plusieurs de ces pyramides d'une étoffe de mousseline aussitôt que les fruits approchaient de la maturité, et par ce moyen il les conservait ainsi à l'arbre jusqu'à l'automne. Ces pyramides ne mesuraient pas moins de 5 pieds d'élévation. Le Gadelier noir dont les pousses sont ordinai- rement plus longues, plus grosses, mais pi us faibles, peut être traité de la même manier^ ; cependant comme il donne ses fruits wsur le bois de l'année précédente, il faut à la taille ménager ses nou- velles pousses, et enlever plutôt des branches su- perHuGS pour le forcer à produire du nouveau bois qui donnera du fruit. Dans les uns et les autres les chicots et les branches mortes doivent être soigneusement enlevés à l'époque de chaque taille. Il n'y a guère de plante qui résiste plus.' patiemment aux mauvais traitements que le Ga- delier tout en donnnnt du fruit, mais abandonné à lui-même dans un mauvais terrain, sans aucune, fumure, il donne des fruits qui méritent à peine d'être cueillis. i'i M'i I i^ î. Il .f ÎSÎ ; ' 1 î- 1^ ;i'.. ' î 'à j; Il 'à'- I ^ i 122 DU O.ADBLTBR. Les deux grappes représentées dans la fi^. 45 permettent de saisir d'un coup d'œil toute la dif- férence qui se trouve entre les fruits des Gadeliers convenablement soignés et ceux des plants qu'on abandonne à eux-mêmes. -'.! 45. — GadèleH, i» m. MALADIES ET ENNEMIS DU GADELIER. Le blanc ne prend que rarement sur les Gade- liers, excepté toutefois sur les noirs qui y sont un peu sujets, moins cependant que les Groseilliers; et on ne leur connaît guère d'autres maladies. Mais si leurs maladies sont peu nombreuses, ils ont par contre des ennemis assez redoutables dans plusieurs espèces de chenilles. Il n'est pas rare de voir de belles rangées de Gadeliers dé- pouillées en quelques jours seulement de toute leur verdure par des armées de chenilles qui les ont envahies. Comme ces chenilles, vivant d'or- dinaire en familles, ont coutume de se rassembler w- DU QADISLIËR. 123 lo soir, le rnoillenr remède est (^e f-acrifier le» branches qu'elles occupent alors pour les livrer aux tlainmcs. IV. FRUirS DU GADELIER. La lîîulèle est un airn'able fruit qui doit se roîic«»ntrer dans tous les jardins. Klle s'oiTre après les fraises, les cerises et les framboises, et avant les iijroseiiles, les prunes et les pommes bîV tivos. Klle présente une telle combinaison de saveur sucrée et acid> qu'elle est susceptible d'entrer dans un nomore infini de préparations plus ou moins utiles ou agréables. On en extrait des gelées surtout qui sont très appréciées. Depuis quelques années on 8*est mis à fabri- quer avec la gadèle en ce pays une esjièce de via qui n'est certainement pas sans morito et qui devient surtout très capiteux avec le temps. Voici son mode de fabrication. Ayant exprimé à froid le jus des gadèles, vous ajoutez à ce jus le double de sa quantité d'eau, avec 3 livres de sucre par chaque gallon du mélange, puis renfermant la tout dans un vase bien bouché, vous attendez 4 à 5 mois avant d'en faire usage, et vous avez alora une boisson claire, transparente, d'une belle cou- leur de vin blanc et toute au moins aussi capi- teuse. Les gadèles se partagent en rouges, blanches et noires. Les rouges sont les plus acides ; elles sont préférées surtout pour les gelées. Lee blanches compensent en sucré ce qu'elles cèdent aux rouges en acidité. Eniin les noires ont uno saveur identique avec Parôme de leurs feuilles qui ne plait pas à tout le monde, mais que beaucoup de personnes cependant recherchent. i Ml 1 ' 1 \ |il''^ m m ' i '/ ri! I >■• « rf-l 124 DU OADELIKR. ROUGES. ' 1. Gadèle Cerise. — (Fijï. 46). — La plus p^rosse de toutes les «raclèles, mesurant <|iieUjiiefois jusqu'à un pouce de circonférence ; d'un rouu:e foncé : à jj^rappcs courtes. Pousses fortes, à joints rippn ch^s, à feuilles épaisses, d'un vert foncé. .1'. fT J 46. — Gadéle Cerise. 2. Rouge- Allemande. — Belle; grappes de trois poucc'^ €t plus de longueur. 3. Rouge sucrée de Kxkjiit. — Semblable à la précé- dente, mais un peu plus sucrée. 4. A^'iCTORiA. — Trts grosse, d'un rouge brillant, grappes de 5 à 6 pouces de long, persistant sur le rameau après que toutes les autres espèces sont passées. Feuilles à bords enroulés en dessous. . 5. Grosse rouge de Hollande. — Belle variété récem- ment introduite eu Europe. 6. MtssôURi À pleurs jaunes.— Fleurs odorantes, fruit d'un violet bleu, sucré. ïl:,: DU OADBLIBR. 12^ 7. Missouri X gros fruits. — Fruit gros, sucré, bien, très agréable. ^ BLANCHES. 8. Blanche Allemande.— D'un blanc jaunâtre, pluâ douce que la rouge de même nom et préférable pour man- ger crue ; excellente. 9. Raisin blanc. — (Fig. 47). — La plus grosse d«i blanches. Branches plus étalées ; feuilles plus épaisses et plus refléchies que dans la précédente. .f: 'i. 47. — Gadèle Raisin Blanc. ■ «":| NOIRES. ■:'■■■ ^ 10. Noire d'Angleterre. — C'est la gadèle noire com- mune 11. Noire de Naples. — Plus grosse que la précédente; à saveur plus douce et mûrissant plus tard; grappee courtes ; charge abondamment. Recherchée pour les g^ lées. • «îi lis ri IJ: I! '' I i-i 48.— Framboise rouge d'Anvers. DU FRAMBOISIER. SA PROPAGATION — SA TAILLE — SES FRUITS. Le Framboisier que les Botanistes ne séparent pas du genre Ronce, Hubus, est un sous-arbris- eeau qui appartient à la grande famille des Ro- sacées de Jussieiu Ses tiges qui s'élèvent de 4 à 6 pieds, de consistance à peu près ligneuse, à moelle centrale très abondante, plus ou moins dressées ou courbées, le plus souvent aiguillon- nées, sont bisannuelles, c'est-à-dire que prenant tout leur développement la première année, ell^s DU FRAMBOISIER. 12T séparent s-arbris- des Ro- 5iit de 4 neuse, à u moins iguillon- prenant se, ell^s donnent leur fruit à la deuxième et meurent ensuite. Le fruit rouge, blanc, jaunâtre ou noi- râtre, consiste en une aggrégation de petites baies réunies tout autour d'un réceptacle oblong ou allongé mais n'y adhérant pas. Les types des Framboises que nous cultivons anjourdluii dans nos jardins se trouvent partout dans nos bois; plusieurs espèces même de ces dernières donnent souvent des fruits, si non aussi gros, du moins tout aussi savoureux que ceux des variétés cultivées. Une terre légère ou bien ameublie, et plutôt humide que sèche, convient particulièrement au Framboisier. I. MULTIPLICATION DU FRAMBOISIER. ( ' - ■ . • Hien de plus facile que la multiplication des Framboisiers par les nombreux drageons qu'ils émettent contitiuellement de K urs racines. On peut ausssi faire prendre racine aux branchea par le couchage ; il est mêmes certaines espèces comme hi noire et la blanche Américaines qui se marcottent d'elles-mêmes dès ({ue le sonimet par- vient à toucher le sol, mais les drageons sont toujours le moyen le plus Ur>ité et le plus facile de reproduction. On peut aussi avoir recours au semis ; dans ce cas il faut avoir soin de semer les graines aussitôt après la maturité, et ces graines lèvt.it le prin- teri ps suivant; elle^ exigent de n'être pas recou- vertes par plus de J ou de } de ponce de terreau. C'est au moyen du semis qu'on obtient de nou- velles variétés. " 2'< IL TAILLE DU FRAMBOISIER. La tail'e du Framboisier est des plus faciles, car elle se réduit dans bien des cas à retrancher les tiges qui ont donné du fruit pour ne pas em- 1 1' 1 1 i i| K" ; ,' I ' i ! ! ^ I u A . 128 DU FRAMBOISIER. harasser les nouvelles qui devront en donner à leur tour. Cependant pour avoir des fruits bien nourris, savoureux, et abondamment, le Fram- boisier, outre qu'il exige quelques soins de cul- turc, demande aussi à être soumis à la taille ; car les fruits naissant sur des brindilles assez courtes qui naissent elles-mêmes de l'aisselle de chaque feuille, chaque œil est susceptible de donner du fruit, néanmoins si vous ne taillez pas du tout, les yeux du bas de la tige ne se développeront pas, les fruits ne viendront qu'à son extrémité, seront moins gros et moins savoureux, et se détacheront à la moindre secousse aussitôt parvenus à la ma- turité. Mais en quoi consiste cette taille? Elle consiste uniquement à raccourcir plus ou moins chaque tige au printemps suivant sa vigueur respective et le plus ou le moins de dommage qu'elle a reçu des gelées de l'hiver, afin de ne pas se laisser perdre la sève dans les parties malades ou trop faibles et cle la concentrer sur les yeux qui doivent donner naissance aux brin- dilles à frui^^s. Le Framboisier se plante, à l'automne ou au printemps, dans une bonne terre bien amendée, en lignes parallèles éloignées de 3 à 4 pieds les nnes des aurres, et à 2 ou 3 pieds dn distance entre chaque talle. On fixe un bon tuteur entre les lignes vis-à-vis chaque talle, et réunissant alors 2 à 2 les tiges des deux lignes voisines on les attache par le sommet à ce tuteur de manière à former une arche supportée par le tuteur au milieu, et à avoir une allée libre à chaque deux- ième ligne. Rien n'empêche, si on le préfère, et comme la chose se pratique aussi le plus souvei.t en Franco, de ne planter qu'un tuteur à l'extré- mité des lignes de 2 en 2, et de tendre un fil do fer entre ces d ux tuteurs pour servir comme de lisse sur laquelle on attache les tiges des 2 côtés DU FRAMBOISIER. 129 CM les courbant pour les isoler des pousses nou- velles. On [)enr aussi, apiès a.oir planté (les tuteur» vis à-vin eluKine pied entre elia(pie liiz;ne, j»artsiijjer 1l'> tii^es (K; ili;i(|iie tnlle de rnainère A pouvoir en courber unii moitié d un eote c it 1 autre Tuoi tié (le l'autre en laissant eroître au iuiMi»'U l - > DU FRAMB0I8IKR. 131 1. lîoïKJE d'Anvers, — (Fi<,'. 48). — FruiU» d'un rou^'o foncé, ^roH, oftni(|U(;s, ri<;hos ot juttMix ; t'v^v.H \)cu fournies d'épincH. — ('ne drs varic'tc's des plus CHtinu'oH |K)ur U; niur- clu', vu Hurtout <|ue 1(î fruit n assez de consistance |K)ur jtou- voir être tninsjHirto sans se briser. 2. Kastof.k. — Fruit plus rond et plus gros (pie dans la précédente, d'un rouge pourpre; tiges plus épineuses. Trè.s rusti(|Uo et très productive. il. FiiANcuMA. — Fruit très <;ros, d'un roujjje plus foncé «jue dans les précédentes, tirant iixi poupre ; tiges très fortes, ù feuilles plus épaisses et plus douces isinaii;e sur tous lUt à sa é (le pa uiert sa Qu'on 3S sur le journal 1 Fram- Iludson, 5, $330. iidson à pents de l'Anvers, innée de en ce me e exagé- e année sur 20, arpent, t je n'en rais donc e sur le es frani- pot— §4 Ite d'un ne plus ime prix, coite ne n consé- arts, on i forme extraor- , ; -^t' ' 61. — Ronce Dorcliester. DE LA RONGE SA PROPAGATION SA TAILLE — SES FRUITS. La Ronce comme il a été dit plus haut appar- tient au môme Genre et à la môme Famille que le Framboisier. Elle n'en diilère guère que par aon fruit qui est généralemont de couleur plus foncée et dans lequel les baies adhèrent tellement au réceptacle qu'elles ne peuvent en être séparées sans se briser. Il n'y a encore que quelques années que la Ronce a été introduite dans les jardins, et elle y occupe déjà un lang distingué ! ■?'- ■ > : m I: H" IM V ; t'i'- /l' ' 134 DE LA RONCE. parmi les menus fruits. Venant après la fram- boise, sa maturité se prolonge jusqu'à celle des prunes et même des pommes hâtives. La Ronce requiert les mêmes soins de culture que la framboise, un sol net et ameubli par des nouvelles fumures au moins tous les 2 ans ; elle se propage aiissi de la même manière, c'est-à-dire par les nombreux drageons qu'émettent ses racines. I. CONDUITE ET TAILLE DE LA RONCE. Plantez les lalles à 4 pieds l'une de l'autre, et lorsqu'elles auront fait des pousses de 4 à 5 pieds, pincez les au sommet afin de les forcer à émettre des ')rancbes latérales qui seules donnent du fruit. Comme les racines émettent d'ordinaire un grand nombre de drageons, il faut être atten- tifs à supprimer tous ceux qui ne seraient pas nécessaires afin de ne pas épuiser les soucbos mères. ' ' IL FRUITS DE LA RONCE. La Ronce est un excellent fruit de table, et comme fruit de marché elle est bien préférable à la framboise en ce qu'étant plus ferme, elle peut souffrir plus facilement le transport. Comme cette dernière elle se décompose aussi promf»te- ment une fois cueillie. On est déjà parvenu par la culture à avoir des fruits mesurant jusqu'à U pouce de longueur. Voici les variétés les \)\u^ recommandables qu'on vend actuellement chez les pépiniéristes. DoRCiiESTER ou High Bush. — (Fig. 51). — Fruit obloug. de 1 à 1 J de long ; rustique et très productive. Lawton ou New Rochelle. — Fruit presque rond, très gros ; très productive. Sans épines. — Newman^s thomless. — Considérée comme la plus belle pour la table ; tiges sans épines. Le Fvi îe framb "ne plan à feuil e k fram- lle des culture par des is ; elle ît-à-dire jnt ses ^Et autre, et 5 pieds, émettre nent du ordinaire re attén- uent pas Boucbes table, et férable à elle peut Comme prompte- reun pa»' \squ'à U les plu!^ ent cbez •ait obloug. rond, très hrée comme 52. — Albany de Wilson. .. !„ DU FRAISIER. SA PROPAGATION — SA TAILLE — SES FRUITS. . Le Fraisier, Fragnria^ appartient de même que le framboisier à la Famille des Rosacées. C'est une i)lante lierbacée, vivaee, à soucbe stolonifère, à feuilles S-foliolées, portant ses fruits sur dea hampes ramifiées (fig. 52). fi. i"> U6 hV FKAISIEK. ^ N ^ ï i é Le fruit du Fraisier n'est pas coninie celui do la iioiice une uggrégatiou de baies, m ils coiitsisie en une réunion plu8 ou nioina considérable d'a- kènes enfoncés dans la [)uipe, on retenus a la surface, d'un réci'ptacle ciiainn qui les porte. Les Fraisiers aiment une tei'ie bien ameublie et bien amendée, et plutôt sablonneuse (pie glaiseuse. Leur prodigieuse t'écondiié en ren ! la culture très rénumérative dans le voisinai^e des grandes vilk-s. Avec des soins convenables on t»btient sans peine de 250 à JOO minots de fraises par arp'iut. Les Fraisiers se divisent dans la culture en 2 sections différentes, savoir: ceux à lleurs par- faites, c'est-à-dire portant des etamines et des pistils ; et ceux à Heurs imparfaites, c'est-à dire chez lesquels les fleurs staminées ou mâles sont portées par un individu et les fl urs pistillées ou femelles par un autre. Pour avoir du fruit avec ces dernières il faut de toute uécessité entremêler des pieds mâles aux pieds femelles, car autrement elles demeureront constamment stériles. Plus d'uu amateur peut-être, eu lisant ces lignes, trouvera ici la raison pourquoi de magnifiques pieds de Fraises qu'il entretient dans son jardin depuis plusieurs années ne lui ont pas encore donné du fruit. -' I • I. PROPAGATION DU FRAISIER. Le Fraisier se reproduit ou multiplie de trois nianières, savoir.: par le semis, la division des racines, et les stolons ou coulants qui s'enracinent d'eux-mêmes en reposant sur le sol (lig. 58). On n'a recours d'ordinaire au semis que pour obtenir de nouvelles variétés. La division des touffes se pratique assez rarement, si ce n'est toutefois pour les quelques espèces qui sont dé- pourvues de coulants Le moyen le plus sure comme le plus commode pour la raultiplicatioa 4os Fraisiers est l'emploi des coulants enracinés. II On i siers en largeur, met 3 plaçant façon c sans ôtr Le tern convien printem mieux, il vaut toutes conserv qu'à de manière on évit< plantati( par des coulants tiuivante Les î très vite eux-mên deuxiàm plantes-r DU FRAISIER. 137 ,». J' ts t i. ; ' * •riv Fig. 53. II. CONDUITE ET TAILLE DU FRAISIER. On partage le terrain qn'on destine aux Frai- siers en plates-bandes ou planches de 4 pieds de largeur, séparées par des allées convenables. On met 3 lignes de plants sur chaque planche, les plaçant à 15 pouces les uns des autres ; de cette façon on pourra sarcler, cueillir les fruits, &c., sans être obligé de mettre le pied sur la planche. Le terrain bien préparé, fumé et bêché comme il convient, la plantation se fait de bonne heure au printemps, ou à l'automne, ou ce qui est encore mieux, aussitôt après la récolte ; mais en général il vaut mieux planter au printemps. On enlève toutes les feuilles qui seraient développées, ne conservant que celles qui ne le seraient encore qu'à demi ; on a soin d'écarter les racines de manière à ce qu'elles touchent partout la terre, et on évite de recouvrir la couronne. Après la plantation il n'y a plus qu'à tenir le terrain net par des sarclages et des béchnges, et à pincer les coulants dès qu'ils se montrent, et dès l'année suivante vous aurez une ample moisson de fruits. Les Fraisiers sont des plantes qui s'épuisent très vite, et comme ils sont sujets à se soulever eux-mêmes hors de terre, il faut après toutes les deuxièmes ou troisièmes récoltes rechausser les plantes-mères de quelques pouces de bon terreau j|t.-. 1 Éf-T I ït iTl . 1 i '^'\ Ll 138 DU FRAISIER. pour leur communiquer une nouvelle vigueur, car Bans cela ils ne donneraient plus bientôt que des fruits dégénérés. Plusieurs horticulteurs eut pour habitude de remplacer mêmes les plantes- mères par des nouvelles après chaque deuxième ou troisième récolte, mais alors pour avoir des fruits chaque année il faut faire alterner les champs que l'on veut soumettre ainsi au renou- vellement, par ce que, comme on l'a déjà fait observer, la première récolte de chaque plantation est toujours à peu près nulle. Mais les plants convenablement soignés pouvant produire abon- damment pendant des 7 à 8 ans, il vaut mieux, suivant moi, ne pas leur refuser ces soins pour n'être pas obligés de renouveler si souvent la plantati i. Des Fraisiers abandonnés à eux-mêmes aussitôt après la plantation donneront l'année suivante une abondinto récolte, mais ce sera tout, les coulants en s'allongeant et en prenant racine auront bie?itôt envahi tout le terrain et la pièce n'oUVira plus alors qu'un épais tapis de verdure où il ne se montrera plus que des fruits rares et chétifs. Certains horticulteurs ont pour habitude de garnir la terre au printemps entre les lignes de Fnnsicrs d'une légère couche de paille, afin que la terre soulevée par l'action des fortes pluies ne puisse jaillir sur les fruits et les salir ; ce procédé a encore l'avantage de conserver la fraîche ur au sol pendant le temps des longues sécheresses. Quand on cultive des Fraisiers unisexués ou à fie irs imparfaites, comme les Hovey, les £laek Prince, etc., il ne faut pas manquer d'entremêler des pieds mâles aux pieds femelles, cependant les premiers peuvent être de beaucoup moins nom- breux que les derniers. Comme il est essentiel de ne pas laisser les deux sortes se confondre, de manière peut-être à n'avoir plus bientôt que des h' DU FRAISIER. 189 eur, car que des urs out plantes- euxième voir dea ruer les n renou- cléjà iait lantation es plants ire abon- t mieux, )ins pour )avent la 38 aussitôt suivante tout, les int racine t la pièce e verdure rares et r habitude s lignes de aèn que pluies ne procédé pieds d'un seul eexe ; une excellente dispoeition à observer dans la plantation est de les placer comme dans la figure qui suit ; F désignant les femelles et M les mâles. ' ' ' ' F F F M F F F M F F F F F F F F F « M ^ F F F ^ F F F .s? M "§ M ^ F F F ^ F F F F F F M F F F M F F F Des allées de 12 à 15 pouces soit suffisamment larges pour faciliter les sarclages et la cueillette des fruits, et n'éloignent pas assez les pieds mâles pour pouvoir nuire à la fécondation. m. FRUITS DU FRAISIER. . Les fraises sont un met de table délicieux à l'état naturel ; on en fait aussi des confitures et des boissons rafraîchissantes. La culture perfec- tionnée qu'on a appliquée à ce fruit a permis d'en recueillir qui mesuraient jusqu'à 2 pouces dans leur plus grand diamètre et pesaient jusqu'à une once. . • — r; Les Fraises sont les premiers fruits qui s'offrent au jardinier, on commence à les cueillir à Québec vers la fin de Juin. Voici la liste des variétés les plus recommandables. 1. FRAISES À FLEURS PARFAITES. 1. Albany de Wilson — Wilson's Alhonny. — (Fig. 52 — Moyenne ou grosse, d'un rou^e foncé, de seconde qualité, mais trèfi productive. 2. Blanche dïs Alpes. — Petite, blanche, à saveur musquée, très rustique et très productive, restant longtemps en fruit. 3. Boston Pine. — Grosse, d'un rouge clair, bonne ; rus- tique et très productive. m\ m !*à S* 140 DU FRAI8IBR. :!*:. ■ IL r If. 1 1 1 n'^'^ j ^S 4. Brighton Pine. — Moyenne en grosseur, productive et excellente. , 5. Buisson des Alpes, blanche. — Sans coulants, pe- tite mais ddlicieuse, et doiînant des fruits jusqu'à l'automne. 6. Buisson des Alpes, rouoe. — Semblable à la précé- dente, excepté la couleur. 7. Duc DE Brabant. — Grosse, allongée, conique ; très hâtive, bonne. 8. Genesee. — Grosse, arrondie, d'un rouge brillant, de preniiùre (|ualité ; hampe très forte et portant bien le fruit ; rustique, un peu tardive. '■■[ » . uie riiHti«ju 2. FRAI 18. Bt nistique ( 19. Cb en saveur marché. 20. Hf modérémt 21. Je rustique e 22. Me rusti(}ue e 23. Or rustique ; 24. Pr très foncé 25. HcA belle et tii 64. — Triomphe de Gand. DU l-KAlSIKH. 141 17. Victoria dk Trollopk.— (FiL^ 55).— Tr^s irros-e, gl;ilnilense-C(nii(|uo, «l'un roiioe pâle, sucive et part'uiMi.'e ; ru.sti^iue et trè.s feitilo. • I '^1 o5. — Victoria de Trollope. 2. FRAISIERS À FLEl^RS IMPARFAITES OU UNI- SEXUÉES. 18. Burr's NEW PiNE. — Grosse, rouge-orange, délicieuse, rustique et productive. 19. Crlmson cane. — Grosse, d'un rouge foncé, moyenne en Sîiveur, rustique, productive, recommandable pour le marché. 20. HovEY. — Iloveijs seedUng. — Grosse, belle, rouge, modérément prolificjue. 21. Jenny. — Jenny's seedling, — Moyenne ou grosse, rustique et productive. 22. MoNROE scarlet. — Assez grosse, d'un rouge clair, rustii|ue et très produci:ive. 23. Orange. — Orange prollfic. — Moyenne, rouge-orange, rustique ; charge énorriément. 24. Prince noir. — Black Prince. — Grorse, d'un rouge très foncé ; très prolifique, de première qualité. 25. kScARLET cane. — Grosse, conique,, d'un rouge clair, belle et très productive. Collection pour le marché. 15 Rouge hâtive. 19 Crimson cane. 1 Albany. 8 Genesee. 20 Hovey. 11 Hooker. 18 Burr's new Pioe, &c. MB';* ( », A ] w, ^*'.i m ! 4 ;* . ? f 142 DU CERISIER. Collection pour des amateurs. 11 Hooker. 15 Rouge hâtive. 18 Burr's new Pine. 20 llovey. 1 Albany. 12 Jcnny Lind. 16 Triomphe de Gand. 17 Victoria, &c. f;;*; Sf , . . ' « , ' f «; lM4 :' • !.. V'/"'>, SA CULTUl ai !:ll i. . ". . . 1 i f ; i. 50. — Cannebcrge-Cerise. DE LA GANNEBER6E. SA CULTURE. — SA PROPAGATION. — SES MALADIES. — SES FRUITS. La Cannebergc, Oxycoccus (du grec oxis, acide, et kokkos, grain) appartient à la famille des Vacciuiées que plusieurs Botanistes ne consi- dèrent que comme une tribu de la grande famille des Ericacées. C'est un sous-arbrisseau rampant, à rameaux filiforme s, à feuilles très petites, alter- nes, persistantes, croissant en touffes gazonnantes dans la mousse des marais, depuis le Labrador jusqu'à la Virginie. Sa corolle monopétale, d'un blanc rose, se partage en quatre segments roulés en dehors. Ses fruits sont des baies à quatre loges polyspermes, portées sur des pédoncules aussi déliés que des fils, d'un rouge plus ou moins foncé, jaunâtres, ou grisâtres, et le plus souvent i i' m à i||i ;.! 144 DE LA CANNEBERGE. hi ■■'A' piquetées de brun, persistant sur les tiges Ju^j- qu'au réveil do la végétation au printemps sui- vant. Les Cannebergea sont généralement ( onnues sous le nom d'atocas en ce p lys ; les Anglais les désignent par celui de OranOcrn/. Bien que la culture de la Cannebergc puisse remonter jusqu'à l'année 181-3, où Sir Joseph Banks, en Angleterre, de quelques pieds qu'il avait importés d'Amérique en recueillit dans un carré de 18 pieds, trois minots et demie, ce qui aurait donné 400 minots dans l'arpent, cependant, on peut dire qu'il n'y a pas plus de huit à neuf ans qu'on a commencé aux Etats-Unis à s'en occuper d'une manière sérieuse, et déjà ou en récolte des milliers de minots chaque année, si bien qu'on en exporte eu Angleterre pour dos des sommes considérables. La Canneberge de la culture est celle qui croît spontanément dans nos marais, OxifCoccus macro- carpus^ Persoon ; une autre espèce Oxycoccus palustris, Ters., se rencontre en Russie et eu Angleterre, mais les fruits de cette dernière ne dépassent guère en grosseur les pois de nos jardins. Dans la culture on range les Canneberges en deux catégories distinctes, savoir : celles qu'on ne peut cultiver que dans des terres basses et maré- cageuses, et celles qu'on peut cultiver sur les terres élevées. A proprement parler il n'y a aussi que deux espèces de Canneberges dans la culture, savoir: la Cannerberge-Cerise qui appartient à la permière de ces deux cultures, et la Canneberge- Cloche qui appartient à la seconde. Les autres espèces, assez nombreuses déjà, qu'on désigne par des noms particuliers, ne sont que des variétés qui ne se distinguent des deux types principaux DE LA CANNEBERGB. 145 rca JUS. Ip8 8Ui- onnuo3 ;hiis les 3 puisse Joseph !(l9 qu'il dans un !, co qui pendant, t à neuf is à s'en |à on en année, si pour des qui croît us macro- Oxijcoccns ie et eu irnière ne de nos ^signe par [s variétés principaux que par la couleur ou la forme du fruit, enns rien clianger de gcs ([ualitéa. La culture de la Canneberije dans les terrains niarécafj^eux diUerant grandement de "elle sur les torrcrt élevées, je traiterai séparément de l'une et de l'autre. I. CULTURE DE LA CANNEHERGE DANS LES TERRAINS MARÉCAGEUX. Il n'y a guère de ferme en Canada ou cette cul- ture ne pourrait être pratic^uée. Toutes les terres avoisinant le fleuve ou quelque rivière, présentent d'ordinaire quelques bas-fonds ou la Canneberge peut croîtr'^ avantageusement. Mais même éloi- gné du fleuve ou de toute autre rivière, n'y a-t-il pas sur votre terre en quelque endroit, quelque marais, savanne ou petite vallée qui se couvre d'eau à l'automne, et souvent pour tout l'hiver, bien que la chaleur et l'absence des pluies puissent les dessécher pendant Pété ? Voilà la meilleure place possible pour y asseoir votre culture, pourvu que son humidité ne vienne pas de quelque source trop froide qui arrête presque toute végétation. Et ce marais ou cette savanne qui maintenant ne vous rapporte rien, mais vous est même très nuisible parfois, peut être amené avec un peu de soin, k vous donner des produits que ne pourraient égaler en valeur, à mesure égale, les arpents les mieux cultivés de votre ferme ; puisque les Canneberges, une fois bien établies, donnent année commune de 150 à 200 minotspar arpent, qui à raison de $2 le minot vous donneront de ^300 à $400, ce que certainement ne pourra vous donner aucune céréale ni même aucune racine. J î \\ "1^ i ^' 146 DE LA CANNEBERGE. r La Canneberge Cerise (fig. 56) et ses variétés peuvent réussir dans tous les terrains humides, mais non toutefois assez bas pour se conserver inondés une partie de l'été. Les bas-fonds avoisi- nant le lieuve et que recouvrent d'ordinaire les grandes marées de Mai et d'Octobre sont toute à fait propres à cette culture. Si la plantation peut se faire dans un endroit qui laissé à sec pen- dant l'été, peut à l'automne être inondé au moins d'un pied d'eau pour tout l'hiver, la chose n'en sera que plus avantageuse. Car l'eau mettra les plants à l'abri des gels et dégels de l'automne et du printemps qui leur sont toujours plus au moins dommageables. Ayant donc choisi votre terrain, comme il vient d'être dit, vous procédez comme suit à sa prépara- tion et à k plantation. Si votre marais ou prairie basse porte encore en certains endroits des sou- ches ou des broussailles vous enlevez le tout, ayant 3oiu de niveler le terrain autant que possible, en rabattant les buttes dans les endroits plus bas. Si votre terrain n'est pas suffisamment en pente pour permettre l'écoulement des eaux après les grandes pluies, vous le percez dî fossés et do rigoles pour en faciliter l'egoutage, car une eaux stagnante sur les plantes pendant les chaleurs, et surtout au temps de la floraison, pourrait leur être très préjudiciable. Si votre terrain est fortement épris en gazon, surtout en laiches ou autres her- bes grossières, et que vous ne puissiez y passer la charrue, vous brûlez ces herbes si la chose peut se faire, ou du moins vous les fauchez aussi près de terre que possible, puis au moyen d'une houe ou d'un sarcloir vous opérez un sarclage qui puisse attaquer les racines de ces plantes. Recouvrant ensuite toute la surface de votre terrain d'une couche de sable de deux à trois pouces il se trouve prêt j grauc là me jMa pré oie clisoni sens, à cha( 4 pou VOUïS 1 de tig quelqi ayant (les ph leurs r La juin, s: dé pen octobn La p qualité grand sieurs canneb qu'elle! veillerc pement xième ront al verdure fois en soins d( lors de prendre sol et di avec les DE LA CANNEBERGE. 147 prêt à recevoir la plantation. Ce sable contribura graiulcment à entretenir l'humidité du sol et par liV même à faire périr le gazon de votre prairie. jMarquant ensuite en lignes régulières le lieu précis où vous placerez chaque talle de plants, disons à 2 pieds ou 2^ les unes des autres en tous sens, vous défoncez le sol au moyen d'une bêche à chaque endroit marqué, et vous y placez, à 3 ou 4 pouces de profondeur, 4 à 5 pieds de plants si vous le» avez tirés d'une pépinière, ou une talle de tiges avec ses racines si vous les avez tirées de quelques marais où elles croissaient spontanément, ayant soin d'appuyer fortement sur le sol autour (les plants afin de ne point laisser de vides dans leurs racines. La plantation se fait au printemps, d'avril à juin, si cependant votre terrain pouvait être inon- dé pendant l'hiver elle pourrait aussi se faire en octobre ou novembre. La plantation ainsi faite avec du plant de bonne qualité, vous verrez dès cette saison même ua grand nombre de pieds se parer de fleurs, et plu- sieurs mûrir même leurs fruits. Les tiges des canneberges étant portés à prendre racme dès qu'elles viennent en contact avec le sol, vous veillerez à empêcher par des sarclages le dévelop- pement du gazon pendant la première et la deu- xième année, et à la troisième vos plants couvri- ront alors tout votre terrain d'un épais tapis de verdure à l'exclusion de toute autre herbe, et une fois en cet état votre champ ne requerra d'autres soins de vous que celui d'aller cueillir les fruits lors de leur maturité. Cette faculté des tiges de prendre ainsi racine dès qu'elles s'appuient sur le sol et de l'emporter bientôt sur les autres herbes avec lesquelles la canneberge peut se trouver mê- \hr' m 'v 1 I r if ■'■■ il t., h 148 DE LA CANNEBERGE. lée a fait dire aux cultivateurs qu' " elle était un poison pour le gazon." La cueillette commence d'ordinaire vers la fin de septembre ; elle se fait au moyen de râteaux en fil de fer construits exprès pour cette fin ; un homme aidé d'un enfant peut en recueillir de 30 à 40 minots dans une journée. Kemarquons ici que quoique la Canneberge se rencontre en bien des endroits dans le district de Québec, nous ne l'avons trouvée nulle part assez dense pour pouvoir l'enlever avec avantage en mottes pour la transplantation, il vaut donc beau- coup mieux se procurer des plants enracinés des pépiniéristes que d'aller ainsi les chercher dans les marais, on sera toujours plus assuré de la reprise, {a) Que de terrains eu Canada, presque sans valeur aucune aujourd'hui, pourraient être utilisés par cette culture ! Il n'y a encore que quelques an- nées qu'on considérait comme sans valeur les terres marécageuses qui avoisinent le cap Cod, dans le Massachusetts, et aujourd'hui on retire de ces terrains plantés en canneberges de $:iOO à J1200 de l'acre. Il n'est pas rare en efi[et qu'on récolte jusqu'à 400 minots dans un acre, et le plus souvent elles obtiennent de $3 à $4 du minot sur les marchés Américains. Pour me résumer dans la culture des espèces de cette catégorie, je dirai donc : 1'^ Choisissez un terrain humide^ mais où les sour- ces ne soient pas trop froides. 2o Egoutiez-le de manière à ce que les eaux ne puissent y séjourner trop longtemps pendant Vête. 3° Procurez-vous du plant bien enraciné et de bonne qualité, La variété Cerise est la plus recommendable. 4® Plantez au printemps^ à moins que votre terrain ne puisse être submergé pendant l'hiver. Plantez pro- (a) Voir l'annonce sur la couverture de ce volume. DE LA CANNEBERGE. 149 était un srs la fin râteaux fin ; un ir de 30 berge se strict de art assez 3ta2:e en me bcau- cinés des : dans les éprise, {a) ^ns valeur ilisés par Iques an- aleur les I cap Cod, retire de ,e $500 à ffet qu'on et le plus inot sur [s espèces les sour- \s eaux ne Vête. \ei de bonne vmendabU. \iTe terrain laniez pro- fondément, pas moins de trois pouces, et aussi dru que possible. b^ Sarclez le gazon jusqu'à ce que vos plants for- ment un tapis de verdure qui couvre tout le terrain. i m in I 57. — Canneberge-Cloche. 1 n- [ , 1^ ^i^ iM 'Hhi ~1 ■ ?(■ H } HB •>, 150 DE LA CANXEBERGE. II. CULTURE DE LA CANXEBERGE SUR LES TERRES ÉLEVÉES. Il n'y encore qne quelques années, dit un habile horticulteur Américain, qu'on aurait cru qu'il 'Hit été aussi facile d'apprivoiser un marsouin pour le mêler aux a't.res animaux de la basse- cour, que de cultiver les Canneberges ailleurs que dans des terrains marécas^eux, et cependant il est reconnu aujou.d'hui qu'il n'y a presque pas de lieu où l'on ne puisse eu recueil' r d'abondantes récoltes dans les jardins ordinaires. Observons toutefois que toutes les espèces ne réussissent pas également dans les terrains élevés, la variété Cloche (fig. 67) est celle destinée par excellence à cette culture et qui produit les plus heureux résultats. Mais disons aussi que bien qu'en général la Canneberge soit une plante de terre humide, cependant il n'est pas rare d'en trouver, dans les endroits où elle est commune, qui croissent spon- tanément sur des terrains élevés. J'en ai trou- vées à la Baie du Febvre en pleine floraison dans un champ d'orge, sur une élévation sablonneuse ne participant en aucune façon à la nature des marais. Les terrains à sous-sol compacte ou glaiseux et à surface sablonneuse, quand bien même ils seraient susceptibles de se dessécher dans les chaleurs, sont les plus propres à cette culture; ceux où une glaise blanche domine, et qui sont susceptibles de se durcir et de se crevasser pen- dant les chaleurs, ou qui seraient sujets à une sécheresse ésttrême durant l'été, sont les moins propres: mais on peut dire eu général '^ue la DE LA CANNEEERGB. 151 '1 I Cauncborge peut réussir dans tous les terrains propres à la culture de la pomme de terre. Ayant préparé votre sol par des labours et des hersages comme pour une récolte de patates ou de blé d'indo, vous eu recouvrez toute la surface d'une couche de sable, ou de v*)se de marais pulvérisée d'avance par son exposition à l'air et aux gelées, de deux pouces d'épaisseur. Tirant alors au cordeau des lii^nes récrulières à 15 ou 18 pouces de distanco, vous plantez vos plants dans ces lignes, ne laissant pas plus de six à huit pouces de distance entre chaque talle, et mettant trois ou quatre plants dans chaque trou. Vous avez soin d'enfoncer vos plants de trois pouces au moins et de presser fortement la terre à leur pied. Vous entretenez votre terrain net par des sarclages au besoin, et dès la même année vous pourrez recueillir quelques fruits. Après deux ou trois ans vos plants couvriront toute la surface du sol et ne requerront pins d'autre soin que celui d'aller y cueillir les fruits à la maturité. Un carré de vingt pieds en tons sens, en plein rapport dans un jardin, peut donner annuellement de 3 à 4 minots, ce qui est suffisant pour les besoins d'une famille. Ayant planté 1000 pieds de Canneberges, de la variété Cloche, le 26 Mai dernier, dans mon jar- din à Portneuf, quatre semaines après la plupart des pieds montraient quelques fleurs, et j'ai pu en recueillir une assez jolie récolte au commence- ment d'Octobre, malgré la séchresse qui a distin- gué le dernier été. Ce succès m'a fort surpris, car je ne reposais qu'une conliance bien médioce dans tout ce que j'avais lu d'encourageant sur cette cultutro dans les journaux horticoles Améri- cains. Le résumé des détails de la culture de cette K (■ Mi: 1-1 152 DE LA CANNEBERaE. espèce peut donc se traduire dans les règles sui- vantes : 1° Choisissez un terrain humide et sablonneux s'il est possible. 2° Procurez-vous des plants de la variété Cloche, élevés dans une pépinière et en bonne condition. 3*^ Planiez au printemps^ à 3 ou 4 pouces de pro- fondeur. 4*^ Préparez le terrain convenablement avant la 'plantation et entretenez le net par des sarclages jusqu'à ce qu2 les plantes couvrent tout le sol. m. CULTURE DE LA CANNEBERGE EN POTS. m ' If 1 . il i .'êm On cultive aussi facilement la Canneberge dans des pots: et rien de plus attrayant que ces pots couverts de cette verdure perpétuelle et si délicate, surtout lorsque des fruits nombreux viennent rémailler d'un pourpre plus ou moins foncé, en persistant sur les tiges jusqu'à ce que les fleurs de l'année suivante viennent les remplacer. Les pots de même que les pleins champs où l'on fait une plantation de Canneberges se recou- vrent d'une couche de sable pour en conserver l'humidité. IV. PROPAGATION DE LA CANNEBERGE. La Canneberge se propage par le semis, le bou- turage et la division des pieds. On n'a recours d'ordinaire au semis que pour obtenir de nouvelles variétés, car ce n'est qu'après 5 ou 6 ans que les nouveaux plants portent fruit. Le bouturage s'opère de deux manières, savoir: lo Prenez des tiges ou rameaux de 4 à 5 pouces de long, plantez les dans une terre meuble et DE LA CANNEBKRGE. 153 ^les sui- meux s'il ? Clochcy m. s de 2)ro- avant la 'S jusqu'à POTS. îrffe dans ces pots délicate, viennent foncé, en fleurs de amps où ,e recou- lonserver rGB. |s, le bou- ille pour qu'après ;nt fruit. 1, savoir : 5 pouces leuble et humide de manière à ne leur laisser qu'un pouce environ au dessus du sol, et ils ne tarderont pas à pren^lre racine. 2o Coupez avec des ciseaux, ou en les faisant passer dans un liaclic-paille, les tiges et les racines des pieds que vous destinez à la reproduction, de manière à ce que les bouts cou- pes mesurent environ 2 ou 3 i)ouces, puis votre terrain étant bien proparé comme ci-dessus, semez ces bouts cou[)és à la vulée, à la manière (lu grain, et hersez soigneusement. 11 vau- drait beaucoup mieux cei)endant tracer de petits sillons et y coucher les bouts coupés que de les herser ainsi ; car outre qu'il serait plus facile de les enterrer convenablement, la régularité des rangs donnerait plus de facilité pour y pratiquer les sarclages qui le plus souvent deviennent in- dispensables. Mais le mode le plus sûr et le plus expéditif pour reproduire la Canneberge est la division des pieds. Comme les tiges prennent racine dès qu'elles touchent le sol, une seule talle souvent permettra d'en faire plus de 50 autres en divisant séparément chaque tige munie de racines. Ces nouveaux individus établis ensuite en pépinière dans une terre meuble et humide, formeront les meilleurs plants pour la culture et seront les plus surs pour la reprise. V. MALADIES DE LA CANNEBERGE. A part les influences atmosphériques dont la Canneberge peut avoir plus ou moins à souflrir, comme tout ce qui a vie en ce monde, on ne lui connaît guère d'ennemis. Initiée depuis peu, pour ainsi dire, à la civilisation, elle n'en a pas encore contracté les vices, et conserve encore toute la vigueur et la rusticité qui caractérisent l'é- l'I^' lîf 1^1 I 154 DE LA CANNEBEROE. tat sauvage. Le seul ennemi que noii.^ lui con- nair^sons encore est un petit ver blanchâtre, [»ro- bablement une larve de quohiuo coléoptère; qui parfois lui ronge les feuilles. Dès qu'on a remar- qué sa présence, il faut sans plus tarder enlever les rameaux attaqués pour les livrer aux iiammc^i, et arrêter de suite une invasion, qui pourrait de- venir presque générale. VI. DES FRUITS DE LA CANNEBERGE. ,. ,. Les liortionlteurs ont déjà baptisé lîn assez grand nombre de variétés de Canneberges, mais ces distinctions reposent uniquement sur la cou- leur et la forme des fruits, peut-être aussi sur une plus ou moins grande précocité, les qualités de- meurant à peu près identiques dans tous les cas. La principale distinction à faire est celle qui se rapporte à leur culture, comme nous Pavons dit plus haut, savoir : espèces convenables aux ter- rains marécageux, et espèces convenables aux jar- dins ou terres élevées. I^armi les premières la Cerise est la plus recommendable et parmi les der- nières la Cloche forme presque à elle seule toute la catégorie. Si les Canneberges à l'état naturel ne peuvent prétendre aux honneurs de la table, elles tiennent du moins un rang distingué parmi les fruits des- tinés aiix confitures, gelées, assaisonnements, etc. C'est l'assaisonnement par excellence pour les venaisons. On en fabrique aussi un vin fort re- commendable. On en fait une telle consom- mation en Angleterre que malgré l'extension qu'à déjà prise cette culture aux Etats-Unis et les hauts prix qu'on lui accorde de l'autre côté de l'Atlanti- que, les exportations sont toujours bien au-dessous des demandes. DE LA CAANEBERGE. 155 lui con- tre, \)Y0- ère; ([ui a remar- enlover irrait dc- .GE. un assez ges, mais iir la coa- i\ sur une lalités dc- iis les cas. elle qni se 'avons dit aux tcr- â aux jar- mières la ml les dér- oule tonte Los Cann-^bergca se vendent de 3 à 4 piastres le minot aux Etats-Unis, et de 4 à 6 piastres en Angleterre. Observons ici que les Canneberges cultivées ont une toute autre valeur que celles qu'on va recueillir dans nos marais pour les offrir sur les marchés de nos villes. Ces dernières se donnent assez souvent pour une piastre ou six clielins le minot. Une chair plus abondante, plus riche en jus et en matière sucrée, plus tendre et plus légère, distingue les fruits de la culture. On a produit de ces fruits qui mesuraient jusqu'à 3 pouces de circonférence. Kien de plus facile que la conservation et W c- portation des Canneberges. On en remplit des barrils qu'on ferme exactement, puis on ajoute par la bonde autant d'eau qu'il en faut pour rem- plir toute la capacité du barril, et ainsi disposées vous pourrez avoir en janvier ou mars des fruits aussi sains et aussi frais que s'ils venaient d'être 'cueillis» /.-, ».■ •'' Vc r '.'Il il 1' 1 yt : V< . j:,.] Fig. 66. DE LA VIGNE. L tlélii terre nos aussi la V Vigi îiée. tenu (le ce ooinn au-d(j ter le Maiy vue d due. plein nient on rot déjà t Mai la tro] ture cl pratic] SA CULTURE — SA TAILLE — SA PROPAGATION — SES MALADIES— SES FRUITS. La vigne, vitis (du latin viere, lier, allusion aux vrilles de la plante) appartient à la famille des Ampélidees de Kunth dont elle forme le genre principal. C'est une plante à tige ligneuse, à moelle abondante, à nœuds gonflés, grimpante au moyen de pédoncules qui par avortement se traus- iorment en vrilles. notre semenl le temi j 1' DB LA VIQNE. 167 MALADIES— La Vienne viiiifèrc, Vttis vinifera, qui depuis le déluge 11 fourni du vin h toutes les ]>artie9 de la terre, est, comme la plupart des autres fruits de nos verf^ers, orii^inaire de l'Asie. Nous avons aussi en Améri({ue deux Vignes indigènes ; ce sont la Vigne des rivages, Vitis riparla^ Michaux, et la Vigne à feuilles cotonneuses, Vitis lobrusca, Lin- née. D'habiles horticulteurs américains ont ob- tenu depuis cpielques années seulement, des semis de cette dernière, des variétés vinifàres fort re- commcndables. Ces variétés qui s'élèvent déjà au-dessus de vingt voient chaque année augmen- ter leur nombre. C'est surtout dans l'Ohio et le Maryland que la culture de la Vigne américaine en vue d'en retirer du vin est particulièrement répan- due. Plus rustique que l'Asiatique, sa culture en plein champ dans les Etats du sud réussit parfaite- ment et devient de plus en plus profitable. On en retire un vin d'un bouquet tout particulier et déjà très apprécié. Mais eu Canada, vu la sévérité de nos hivers et la trop courte durée de la saison chaude, la cul- ture de la Vigne en plein air est décidément im- praticable, car c'est à peine si dans une telle cul- ture, même avec les variétés les plus rustiques, les fruits peuvent parvenir à maturité une année sur cinq, encore cette maturité est-elle imparfaite et restreinte souvent à un petit nombre de grappes ou même à un petit nombre de grains dans chaque grappe. , Mais comme on a reconnu que ce manque de maturité ne tenait pas tant à l'abaissement de notre température pendant l'hiver qu'au refroidis- sement de notre atmosphère pendant la nuit, durant le temps de la végétation, on est facilement parve- nu, au moyen d'une chaleur artificielle, à assurer S! , u ; i 1^* /J î' ' !% *r- ! i-'tli ; ] W^'iA 158 DE LA VIÛNE. cette maturité ; et c'est ;\ cette Mn que sont deBtinocs les serres froides ou serres A Vignes. Ces serrcn sans poêles ni rechauds, mais seulement en pré- servant l'air intérieur du refroidissement des nuits, obvient à ce défaut de continuité de chaleur (|ui caractérise notre climat, surtout dans les mois do juin et scrtembro. Comme la construction de ces serres est très peu dispendieuse, leur entretien A peu prés nul, et leur rendement tout î\ fait rénumératif, je crois devoir entrer ici dans quehpies détails sur leur construction, 'afin de mettre mes lecteurs en moyen d'entreprendre avec succès la culture de la Vi<^-nc dans de semblables conditions. La culture du raisin sous verre, dans un ravoii de dix milles autour de Boston, n'a pas produit en 1857 moins de 40 tonnes de ce précieux fruit, et cette culture s'est considérablement augmentée depuis. Rien ne nous empêcherait d'obtenir de tels résultats à Québec même; d'ailleurs les résul- tats déjà obtenus par M. Plamondon à la Pointe- aux-Trembles, le Kév. M. Milette, à St. Augustin, M. J. M. Lemoine, à Québec, le Dr. Douglas à Beauport, enlèvent tout doute à cet égard. Inutile d'observer que la culture de la vigne sous verre a pour but unique de fournir des fruits à la table et non des boissons à la cave ; car en vue de la production du vin cette culture ne peut être rénumérative que sous les climats où la tem- pérature permet de compter sur sa maturité en plein air et par b\ même de l'entreprendre sur une grande échelle. Mais disons aussi que parmi tous les fruits de table le raisin est un des plus beaux, des plus sains, et des plus agréables au goût, et qu'en va- riant les espèces on peut en garnir sa table peu- DE LÀ VIQNE. 159 Rtinécs Ml |»l't'- 8 nuits, lur qui i\o\s do ^st très nul, et je crois ;ur leur moyen i Vigne n ravon ^(luit en fruit, et rnientûe tenir (le es résul- Fointe- jiîustin, a la vigne les fruits car en ne peut la teni- ,urité en cire sur Iruita (le [les plus lu'en va- [ble pen- dant au moins trois mois. Ajoutons encore (pie les liants prix qu'obtient ce fruit sur nos marchés on rendent la culture tout A fait rénumérativo dans des serres construites sans luxe mais unique- mci t pour l'utilité. DES SERRES A RAISIN. i\' Comme mon but en écrivant n'est pas du tout d'amuser les amateurs fortunés qui s^Mit souvent en i)einc sur la manière d'occuper leurs loisirs et d'appliquer leurs éeus, mais bien de rendre service aux horticulteurs ])ratiques et i)eu fortunés, j'en- trerrai ici dans le dcUailde la construction d'une serre froide des moins dispendieuses, sur le plan A peu prés de celles de M. Plamondon ou de M. le curé de St. Augustin, invitant ceux qui seraient largement partagés sous le rapport do la fortune à aller chercher plut(>t des modèles dans celles de M. Lemoine ou du Dr. Douglas. r 1 La figure 58 représente une serre froide à dou- ble toit. Dans cette serre les mure d'avant et de derrière de même que les toits sont de tnêmefl dimensions, il serait cependant plus avantageux de donner pins d'élévation au mur du nord et de diminuer d'autant celui du sud, et d'allonger de même le toit du sud eu raccourcissant celui du m m- il ' 'Il M Hiï I 160 DE LA VIGNE. nord, comme on le voit dans la figure 59. On dispose la serre de manière à présenter sa face principale au sud, les portes sont pratiquées dans les pignons, lesquels peuvent n'être qu'en partie en glaces. 15 à 18 pieds de largeur sur une hauteur de 13 à 14 pieds sont ordinairement les propor- tions employées. Les toits se composent de diffé- rents châssis de 3 à 3J pieds de largeur. On peut en fixer nn certain nomhre et laisser les autrea mobiles pour la ventilation, observant de faire glisser ces derniers dans des coulisses pour pou- voir les baisser au besoin. Les murs d'avant et de derrière peuvent être remplacés par une simple cloison en planche fixée A des poteaux assez en- foncés toutefois dans le sol pour n'être pas dé- rangées par les gelées. 'ki{' La figure 60 représente une serre encore moins dispendieuse puisqu'elle nécessite moins de glaces et que tous les châssis du toit peuvent être fixes, la ventilation s'opérant au moyen de trappes a a suspendues dans les murs, et par des portes dans les pignons. Rien n'empêche de partager les châssis loueur, éconon cette fi de ton façon f pied co ; ' I- Sec c mots le la Vigii la quali plus SOI tiuidra < par des possible lien ég< lieu où très-hur l'égoutt posé de en la m mieux arbres ( terreau ces d'ép (le mieU autres ( Vigne. i II— Il n'y soit plus î s- .m T DE LA VIGNE. IGl 9. On sa face es dans 1 partie aaiitcur propor- le ditté- 3n peut , autrea de faire (ur pou- Lvant et i simple 3SCZ eu- pas do- re moins ie glaces tre fixes, ippes a a 'tes dans ager les châssis du toit en deux afin d'en diminuer la lon- gueur. Dans cette dernière serre on peut souvent économiser le mur de derrière en taisant servir à cette lin le pignon d'un hangar, d'une grange ou de toute autre construction. Une serre de cette façon peut être construite au prix do $4 à $;"> du ])ied courant. I— DU SOL QUI CONVIENT A LA VIGNE. r Sec et léger, riche et [)rofond, voih\ en quatre mots les qualités essentielles au sol que recpiiert la Vigne. Mais pour les serres on peut dire que la qualité du sol n'est comi)tée pour rien, car le plus souvent on le compose suivant le besoin. Il taudra donc pour la serre à raisin ramener le sol par des mélanges et des engrais, aussi près que possible de ces qualités essentielles. Un sous-sol lien égoutté est surtout de rigueur. Si donc le lieu où l'on érige une serre présente un sous-sol très-humide, il faudra le drainer ou du moins l'égoutter avec soin, et si le sol est lui-même com- posé de Jterre forte et humide, il faudra l'amender eu la mélangeant avec du sable ou encore bien mieux avec du terreau qu'on ira enlever sous les arbres dans la forêt. Une couche d'un semblable terreau mêlé à du fumier pourri, de 18 A 20 pou- ces d'épaisseur, est parmi ce qu'on peut désirer de mieux. Des cendres éteintes, des os, et les autres engrais ordinaires conviennent aussi à la Vigne. ;>( < I'.)4 1 ■?!? Ul-'ÎIAÎI n— CONDUITE ET TAILLE DE LA VIGNE. Il n'y a pas d'arbre fruitier pour qui la taille soit plus nécessaire que pour la Vigne. Aban- / i ' i;.^f • \ 1 h c.fi v 1 ■ ■• . H ^I^Ht tf ■ I'.: ' 1 i' H if.'' ' .«,;. iiK-t ÇxSI i ^m ■ 1 m Wk r M ' î" f *' îf , i lii J 1 if* I' «r 1 ^' 'r. I 162 DE LA VIGNE. donnée à elle-même elle pouriM demeurer des années sans donner de fruits, et le plus souvent ces fruits seront de qualité iîiférieure. Mais d'un autre côté nulle part la taille ne se fait plus dirocte- ment sentir que sur la Vigne, tant pour la préco- cité que pour la qualité, et surtout la quantité des fruits. C'est à tel point que les viticulteurs expé- rimentés peuvent compter d'avance le nombre du grappes que leur donnera telle vigne chaque an- née. Une particularité remarquable, et sur la- quelle repose toute la théorie de la taille dans la Vigne, c'est que contrairement à la plupart des autres arbres fruitiers, elle ne donne ses fruits que sur les pousses de l'année même, c'est-à-dire que l'œil qui renferme les fruits donne en même tem])s naissance à la branche qui doit les porter. 8i donc une taille raisonnée ne vient pas chaque an- née forcer les anciens ceps à émettre de nouveaux bourgeons, on verra bientôt les fruits ne se mon- trer qu'aux extrémités des ramifications et devenir de plus en plus rares ; c'est ce qu'il est facile de remarquer sur nos Vignes sauvages. De là on comprendra que si la taille est trop longue, les sucs nourriciers devenant trop rares pour les bour- geons à nourrir, les fruits se montreront moins nombreux et ne mûriront qu'imparfaitement, et d'un autre côté si la taille est trop courte, la sève poussée avec trop de vigueur dans les canaux de la plante ne pourra subir dans les feuilles, qui par cela même seront trop peu nombreuses, l'élabo- ration nécessaire à la formation et à la parfaite maturité des fruits. . Cependant on peut dire eu général que sur dix qui taillent trop long à peine s'en trouve-t-il un qui taille trop court. Ces pré- misses posées je vais entrer dans le détail de la taille à pratiquer chaque année, d'après la mé- * -'i- W' % DE LA VIGNE. 163 irer des souvent [iiis d'un , directe- a préco- ntité des irs expé- mbre do aqiic aii- ; sur la- 3 dans la ipart des Vuits que -dire que ne tenips )rter. Si laque an- louveaux I se mon- jt devenir facile de De là ou ngue, les les bour- t moins ment, et le, la sève anaux de s, qui par l'élabo- parfaite t dire eu à peine Ces pre- ;ail de la la la mé- thode dite de Tlioniorv, me reposant sur lesAo-ures qui suivent pour une plus complète intellii^ence (les procédés qu'il me seriiit ti'op long de détailler ici Jusque dans leur plus inyiuticux développe- ments. Fig. Gl. Je suppose que le mur du fond de votre serre a huit pieds de hauteur sur une longueur de 16 pieds. Vous pourrez ainsi, à deux i)ie(ls de dis- tance entre chaque, placer huit pieds de Vigne et t'ornier quatre cordons sur votre mur, disposés connue on peut le voir dans la ligure 61, qui ce- l'cndant ne rej)réscnte qu'une partie des ceps et des cordons. Le premier cordon se place à un pied du sol et les autres à 2 pieds de distance outre chaque ; ce qui dai.s le cas supposé met le ii'-J l.i } f 164 DE LA VIGNE. second cordon à 3 pieds du sol, le 3e à 5 pieds, et le 4e à 7 pieds, laissant un pied de ninr au-dessus de ce dernier pour la course des coursons du cor- don sui)(jrieur. V^us n'allouez que 4 pieds de longueur à chaque bras de clia<|ue côté de la souche, ce qui fait une longueur totale de huit pieds. Pour remplir les angles de votre mur de manière à pouvoir le couvrir totalement, vous donnez dans certains cordons plus de longueur à l'un des deux bras en raccourcissant l'autre d'au- tant. Mais venons en au détail des opérations à pratiquer chaque année. Première année. — Les jeunes plants de Yigiie qu'on se procure des ])épiniéristes présentent d'or- dinaire plusieurs pousses sorties sur le bois do l'année précédente, fig. G2. Il faut choisir la plus vigou- reuse de ces pousses et r( trancher toutes les autres. La pousse conservée doit aussi être rabattue à 2 ou 3 }'eux seulement, fig. 63. Ces yeux une fois développés, et parvenus à 2 ou 3 pou- ces de longueur, il faut choisir le plus fort et enlever tous la autres. On laissera croître cette pousse unique jusque vers le milieu de se[)tenibre, temps auquel on la pincera à son extrémité alin de forcer la sève à se concentrer davantage dans la partie restante pour mûrir convenablement le bois. Toute pousse qui pourrait surgir de la racine, sur le bois de la tige, ou à l'aisselle des feuilles, devra être enlevée aussitôt qu'apperçue, afin' de ne rien retrancher à la pousse principale de la nourriture puisée i.ans le sol par les racines. Dell on V'dh le pino de Tau Vigne 1 Sila atteint < tinuer h mière, j assez f( pousses 2 bras d Troisi été préa vir à y à deux de trav pieds de 66. Au horizont dente, 1' à pouvoi liorizont pie i du 61. Vou ^i ï\ |t:i" DE LA VIGNE. 165 Deuxième année. — Au printenip de la 2e annue on rabattra runic^ue pousse de l'année précédente à 4 yeux seulenient de sa base, fig. 64. Et lorsque ces yeux seront suffisamment développés, on choisira les deux plus forts et on enlè- vora les deux autres. Toute pousr>e latérale ou de la ra- cine devra être coinuie dans la saison précédente soi- „. ,_ ii^neuscment retranchée, et on observera de même aussi le pincement des extrémités au commencement de l'automne, de sorte qu'à cette époque votre Vigne présentera l'apparence de la iig. 65. Si la pousse de la première année n'avait pas atteint 8 ou 9 pieds en longueur, il faudrait con- tinuer la deuxième année les procédés de la pre- mière, parce que votre Vigne ne serait pas encore assez forte pour nourrir convenablement les 2 pousses de la 2e année qu'on destine à former les 2 bras du premier cordon. Troisième année. — Je suppose que votre mur a été préalablement muni du treillage qui doit ser- vir à y fixer votre Vigne, c'est-à-dire de montant» à deux pieds de distance pour y fixer les ceps et de traverses horizontales pareillement à deux pieds de distance pour y attacher les cordons, fig. 66. Au printemps de cette 3e année vous étendez horizontalement les deux pousses de l'année précé- dente, l'une à droite et l'autre à gauche, de manière à pouvoir les attacher à votre première traverse horizontale, placée comme nous l'avons dit à un pie i du sol, pour former le premier cordon a, a, ^g. 61. Vous rabattez chacune de ces deux pousses ou ï\"i il /■ ; 1 '4'^ >r t '^:. t ' j tk. l!,t 'Il IGG DE LA VIGNE. bras à deux yeux seulement, de sorte que la crois- sance de cette saison se partagera en quatre pousses, deux de chaque côté du cep, les deux du milieu des- tinées à porter du fruit dès cette année même, et les deux des extrémités destinées à continuer les bras. On n'allouera qu'une seule grappe sur cha- cune des pousses du milieu et on les arrêtera à la quatrième feuille au-dessus do cette grappe c iig. 60. On aura soin d'enlever comme dans les sai- sons précédentes les pousses adventives et de pin- cer les extrémités en septembre. Quatrième année. — Au printemps de la 4e année vous taillez chaque bras à deux yeux seulement de la pousse qui a porté fruit, l'un de ces yeux étant destiné à émettre une nouvelle branche à truit et l'autre à continuer le cordon. Quant aux pousses du milieu qui ont porté fruit vous les rabattez à un pouce ou un demi pouce seulement du cordon atin de forcer les yeux de leur base à se développer, vous permettez à deux de ces yeux de s'allonger en pousses pour porter fruit et vous retranchez les autres. Ces pousses à ^»'nit qu'on rabat ainsi jusqu'à leur base, chaque prm- temps, et auxquelles on ne permet pas de dé- passer le cordon voisin ont reçu le nom de coursons. Si la pousse de l'année précédente a été asse^ vigoureuse, vous pouvez conserver deux grappes sur chacune des pousses à fruit, ce qui vous donnera dès cette année sur les trois pousses de chaque bras, douze grappes pour ce seul cep, Et ainsi de suite pour les autres années, ajoutant chaque saison deux pieds environ de longueur à chaque bras et un nouveau coursou sur chacun d'eux jusqu'à ce que chaque cordon ait rempli l'espace que vous lui destinez. Il est facile de comprendre que si la même marche doit s'appli- néi DE LA VIGNE. 167 quer à chacun des ceps en particulier, cependant les opérations ne peuvent se faire en même temps sur chacun d'eux ; puisque le cep destiné au 3e ou 4e cordon, par exemple, ne pourra parvenir à la formation de ses bras qu'après la 4e ou 5e an- née peut-être. Observez que quand bien même les pousses seraient assez vigoureuses pour faire partir tous les bras, la môme année, à la hauteur de chaque cordon respectif, vous ne pourriez le faire qu'en nuisant considérablement à la santé et à la vigueur de vos plants, car il faut raccourcir assez chaque année pour que le bois puisse se mûrir convenablement et que les yeux puissent prendre leur parfait développement. Vos cor- dons arrivés à la limite que vous leur avez fixée doivent être taillés en coursons et traités comme tels, et dès lors vous ne permettez plus à vos ceps de s'étendre davantage ; si vos Vignes semblent vouloir s'emporter par un excès de vigueur, vous laissez un plus ^rand nombre de grappes sur cha- que courson, mais vous ne permettez pas à vos cordons de déranger la symétrie de votre plan en dépassant les bornes assignées. Les coursons ou branches à fruits se taillent, comme nous l'avons dit, à un demi pouce ou un pouce de leur base ; afin de forcer les yeux de cette base à se développer, et voilà comment il se fait que des Vignes conduites d'après cette méthode ne demandent pas plus d'espace après des 15 ou 20 années qu'elles sont en rapport, qu'elles n,en ont exigé dès le commencement. On arrête or di- nairement les coursons à la 3e ou 4e feuille de la dernière grappe, comme on peut le voir en c dans la fig. 66 ; mais pour ne pas déranger la symétrie on ne leur permet jamais de s'élever au-delà du cordon au-dessus d'eux, de sorte qu'ils n'ont ja- i\'ï M M ' n iL'ifi ?l^ .};■- W ■ H ; ^'^ \ii:j :.:!•' 168 DE LA VIGNE. mais plus de deux pieds de longueur, les cordons étant placés à cette distance les uns des autres. Telle est la pratique des viticulteurs de Tho- raery qui produisent ces raisins de table sans éo^aux, généralement désignés sons le nom de Chasselas de Fontainebleau sur les marchés do Paris. Cette méthode peut être suivie avanta- geusement dans nos serres en ce pays, en ayant soie coutefois de couvrir les ceps à l'automne de v/ns paillassons afin qu'ils ne souffrent pas de nos îVîtti gelées d'hiver, qui dans certains cas peuvent ti^ire ; .'^rter les bourgeons en désorganisant les tissus. '1/ Cependant d'habiles horticulteurs américains ont cru devoir modifier cette méthode dans quel- ques unes de ses parties, de là la taille à branches persistantes et la taille à branches alternes, j'expose- rai brièvement ici les détails de l'une et de l'autre. TAILLE DE LA VIGNE A BRANCHES PERSIS- TANTES. ■'■ ■;■■■' r^' ' Cette méthode difl^re de la précédente en ce qu*on laisse des branches persistantes a, a, ûg. 67 s'élever verticalement sur les cordons pour porter les coursons, au lieu de faire naître ceux-ci sur les cordons mêmes comme dans la ûg, 61. Ainsi dans la fig. 66, D le cordon étant en CD, B A est une branche persistante, et b, b, 6, sont les coursons. Les horticulteurs américains pré- tendent que la vigueur de la végétation étant bien plus prononcée sous notre climat qu'en Eu- rope, en faisant naître les coursons sur les cordons mêmes, ils s'emportent le plus souvent, et que si mûr DB LA VIONB. 169 on parvient par des pincements réitérés à les maintenir à leur place, les sucs surabondants dont ils se gorgent ne permettent pas très souvent aux fruits une parfaite maturité ; car ils donnent comm« t'ait reconnu que des raisins ne peuvent parvenir à une maturité parfaite que sur du bois parfaiteraeia mûr lui-même. Je regrette qu'une plus longue expérience ne me permette pas de me prononcer ici pour l'une ou l'autre de ces deux méthodes, mais je dois dire que, à plusieurs reprises, je les ai vu réussir parfaitement toutes deux. Mais j'en viens au détail des procédés de chaque année d'a- près cette méthode. 1ère et 2e année, — Mêmes prccé éa que pour la méthode française. Troisième année. — Au printemps de la 3e anné^ vous couchez horizontalement vos pousses pour former les bras, après les a^ >ir rabattues à deux yeux seulement, comme dans la méthode précé- dente ; les deux yeux des extrémités étant des- tinés à continuer les bras et ceux du milieu à pro- duire les branches à fruits qui porteront les coursons. Au lieu donc de tailler en coursons les pousses de ces deux yeux vousles laissez s'éle- ver verticalement jusque vers le milieu de Septem- bre ou vous les pincez comme les bras, de sorte qu'à la fin de cette saison votre Vigne présentera l'apparence de la figure 67. Quatrième anriée. — Rabattant les deux pousses du milieu à 3 ou 4 pieds vous les laissez fixées au treillage qui les retenait, car ce sont elles qui por If '/'H 1 1 m. 1 1 I rV!. 'il ' i I » 170 DE LA VIGNE. teront les coursons. Vous couchez les pousses des extrémités horizontalement pour continuer votre cordon, en les rabattant à deux yeux seule- ment ; l'œil de l'extrémité étant destiné à conti- nuer le bras et l'autre à produire une nou voile branche verticale pour porter des coursons. Vous admettez un ou deux coursons sur votre branche de l'année précédente en h ur allouant une ou deux grappes chacun, suivant ia force de la Vigne, et vous arrêtez chacun de ces coursons à la 4e feuille de la dernière grappe, figure 66, Et ainsi de suite, en ajoutant chaque année une nouvelle branche persistante sur chacun des deux bras et en allongeant ceux-ci de 18 à 20 pouces environ, jusqu'à ce qu'ils aient atteint la longueur voulue. Dans cette méthode le cordon ne se met pas à Elus d'un pied du sol, on rabat chaque année les ranches persistantes à 3 ou 4 pieds du cordon, en laissant cependant l'œil de l'extrémité se dé- velopper jusqu'à la hauteur de la serre, muis on enlève toutes les grappes qui pourraient se mon- trer dans cette partie, car il n'y a que les coursons qui doivent porter fruit. A mesure que la Vigne prend plus de force on alloue un plus grand nom- bre de coursons sur chaque branche, mais on no permet jamais à un courson de porter plus de deux grappes, afin de l'empêcher de cou- vrir la branche verticale voisine. Comme chaque branche verticale peut porter dans sa longueur des 4 pieds jusqu'à 8 coursons, on permet rare- ment aux bras dans cette méthode de s'allonger au delà de 4 pieds de chaque côlé de la souche. Les coursons sont à chaque saison rabattus à un pouce de leur base, comme dans la méthode précé- dente, afin de les forcer à développer de nouveaux yeux chaque année pour porter fruit. DE La VIONE. 171 usses inuer senle- Donti- ivolle V0U8 ancho ae ou ligne, i la 4e t ainsi ►uvelle oras et iviron, voulue, t pas à née les iordon, î se dé- Uiio on e mon- ursons Vigne d nom- on no lus de cou- chaquo ingueur )t rare- lllonger iouche. is à un précé- luveaux TAILLE DE LA VIGNE A BIIANCHES ALTERNES. Cette méthode qui en théorie s'écarte peu de la précédente, en diffère cependant considérable- ment dans la pratique. Elle consiste à enlever totalement chaque printemps toutes les branches alternes sur les bras horizontaux. De sorte que pendant que les pousses de l'année précédente portent des coursons qui donnent du fruit, celles de la présente année se préparent à en porter l'année suivante. De cette façon, aucune branche verticale ne demeure plus de deux ans sur les bras horizontaux. On a soin d'enlever les grappes qui ee montreraient sur les pousses destinées à porter fruit l'année suivante, car dans cette méthode aussi il n'} a que les coursons auxquels il soit permis de porter des grappes. Cette dernière méthode, qu'a pareillement motivée la trop grande vigueur de végétation dans notre climat, s'applique surtout aux Vignes Américaines, qui émettent sans peine des pousses de 15 à 20 pieds dans chaque saison. III. PROPAGATION DE LA VIGNE, La Vigne se multiplie par le semis, les bou- tures, les marcottes et la grefie. - • . ' '. Le semis n'est mis en usage que pour obtenir de nouvelles variétés. Les plants de semis mettent de 8 à 10 ans à porter fruit. On n'a recours à la grelfe que pour utiliser de vieilles souches, ou remplacer certains ceps par des variétés qu'on leur préfère. C'est la greffe en fente que l'on pratique alors, et pour être plus certain de la réussite on la pratique d'ordinaire au dessous du sol. - i 172 LA DE VIGNE. A' ^.. Mais les moyens les plus ordinaires pour la re- production do la Vigne sont les boutures et les marcottes. Peu do plantes montrent autant de dispositions à émettre des racines quo les ceps do Vigne. Les boutures se font sur couches ou dans des pots. On les prend d'ordinaire sur le bois do la saison précédente. Lorsqu'elles se font en Ï)loine terre, on leur donne do 12 à 15 pouces do ongueur, et on les place dans une position incli- née, dans une terre légère et bien ameublie. 8i on a soin de tenir la terre constamment huînido, faites au printemps, elles seront suiHsammetit en- racinées à l'automne pour supporter la transplan- tation. Les marcottes se font au milieu do l'été, en en- fonçant un sarment dans une fosse navicnlairo qu'on recouvre do terreau auquel on a soin de conserver son humidité. C'est le modo le plus sûr de reproduire la Vigne, cependant la bouture lui est souvent préférée par ce qu'elle permet une plus grande multiplication et qu'elle est plus facile à opérer. f • • • ENTRETIEN ET SOINS A DONNER AUX SERRES. Une serre convenablement construite, avec le sol qui convient à la Vigne, soit qu'on l'ait ren- contré là tel qu'il convenait, ou qu'on l'ait amé- lioré par des composts, une fois fournie de ses plants, n'exigera plus de travaux considérables, mais une surveillance continuelle. Et d'abord, bien qu'un sous-sol d'une humidité constanto ue convienne nullement à la Vigne,ll faut cependant que le terreau de la surface soit presque cons- tamment entretenu humide, aussi arrose-t-on d'or- diiiaii aussi feuill( pourr fruits poser au me fouille Cor server ture j toutes les nu faut p doiinei no-s'ét tion d' Corn fortes bouton il faut, tomne pouces ainsi ô( de pail dents, ( pour 1( serre c peut le mettan I'intéri( iisses e Pour battre peut fai DE LA VIONE. 178 dinairc tous les jours dana les serres. Ou opère auHrii (le temps à autre des seriugages aur les feuilles, oxeepté au temps de la lloraisou ce cpii pourrait oceasiouuer la coulure. Lorsque les fruits approcheut de la nuiturité, ou a soin d'ex- poser autautcpie possible les grappes au 8olcil, ou au moius à la lumière, et on eidève i\ cet etlet les feuilles qui les couvriraient. Comme les serres sont surtout destinées à pré- server les Vignes de l'abaissement de la tempéra- ture pendant la nuit, on a soin de bien former toutes les ouvertures chaque soir, surtout lorscpie les nuits sont froides, mais en même temps il ne faut pas manquer d'ouvrir tous les matins et de donner de l'air en quantité, afin que les pousses ne- s'étiolent pas ou ne se llétrissent pas sous l'ac- tion d'une chaleur trop concentrée. Comme il arrive quelquefois des gelées assez fortes en hiver pour désorganiser en partie les boutons ou même le bois qui n'est pas assez mûri, il faut, quand on peut le pratiquer, coucher à l'au- tomne les ceps sur le sol et les recouvrir de 5 à 6 pouces de terre. Mais si les ceps ne peuvent pas ainsi être déplacés on a soin au moins de les couvrir de paillassons pour les mettre à l'abri de ces acci- dents, et aussitôt qu'il est tombé assez de neige pour le faire, il faut en couvrir tout le sol de la serre d'au moins un bon pied d'épaisseur; on peut le plus souvent s'exempter ce travail en per- mettant à la neige de tomber directement dans l'intérieur par l'abaissement des châssis en cou- lisses et l'ouverture des portes et panneaux. Pour conserver au sol sa porosité et ne pas le battre et le durcir par les allées et venues ^ l'on peut faire dans la serre, on dispose sur le Sv des n \ 174 DE LA VIGNE. 54 1 i K f ' If : i 'lï. petites planches qui permettent cVy appuyer les pieds dans tout son parcours intérieur. Un nouvel engrais de fumier bien pourri doit au moins tous les 2 ou 3 ans être ajouté au sol de la serre. ' IV. MALADIES DE LA VIGNE. En supposant que la tenue de la serre quant à la qualité du sol, aux arrosements, aérations, etc., est convenablement soignée, la plupart des causes qui peuvent agir plus ou moins directement sur le rendement et la maturation des fruits tiennent à des influences atmosphériques qu'il ne nous est pas permis de contrôler. Voilà pourquoi les ma- ladies de la Vigne cultivée sous verre sont en nombre fort restreint. On peut presque dire qu'elles se réduisent à deux seulement, savoir: le blanc et la surabondance de fruits. . ! Le blanc. — C'est une espèce de moisissure qui se montre sur les feuilles et les fruits, on y remé- die en saupoudrant de fleur de soufire les parties attaquées. Surabondance de fruits. — Dans les variétés à grappes serrées il arrive souvent qu'une partie des grains ne pouvant prendre tout leur dévelop- pement, sont saisis de moisissure et finissent par pourir bientôt, nuisant beaucoup par là à la ma- turation et à la qualité de leurs voisins ; il faut avoir soin lorsque les grains sont parvenus à la grosseur des pois, d'enlever avec la pointe de ciseaux fins ceux qu'on verrait mal placés et de- voir nuire à leurs voisins, car il vaut mieux avoir moins de fruits mais les avoir de bonne qualité et surtout parfaitement mûrs. S'il arrive à l'automne que les Vignes aient été frappées de la gelée, il vaut mieux cueillir de suite t( s'ils ne quand la végt désorfiff Le ra plàsdél ajoutons réjouit Sans éc est couv sa trans] ciilier qt la pomm le raisin peut con variétés, quatre n Je fera variétés J qu'Amer 1. Adi Je premiè 2. Cat gros, d'u i^iusqués. l'Ohio, le 3. ClIxN Sfrains pet ^'ultivée i i DE LA VIGNE. 175 nyer les urri doit lu sol de 1 quant à ons, etc., es causes ment sur tiennent I nous est )i les ma- sont eu jque dire t, savoir : ssure qui n y remé- es parties aient été îucillir de suite tous les raisins pour les utiliser en liqueurs s'ils ne sont pas assez mûrs pour la table, car quand bien même une nouvelle clialcur raviverait la végétation, le parenchyme des organes déjà désorganisé conserverait l'acidité du verjus pour passer bientôt à la pourriture. V. FRUITS DE LA VIGNE. Le raisin est un des fruits des plus sains et des plus délicieux qu'on puisse présenter sur une table ; ajoutons encore que la grappe à la maturité ne réjouit pas moins l'œil qu'elle ne flatte le goût. Sans éclat dans ses couleurs cependant le raisin est couvert d'une efflorescence, qui tout en voilant sa transparence, lui communique un aspect parti- culier qui ne le cède en beauté ni au brillant de la pomme ni au velouté de la pèche. Quoique le raisin ne puisse se ranger parmi les fruits qu'on peut conserver frais, on peut cependant, avoc les variétés, en garnir sa table pendant trois ou quatre mois. Je ferai connaître ici un certain nombre des variétés les plus remarquables tant Européennes qu'Américaines. VIGNES AMÉRICAINES. 1. A.DIR0NDAC. — Grains gros, fortement colorés, de première qualité. 2. C ATAWBA. — Grappes longues et lâches ; grai na gros, d'un rouge pourpre à la maturité, sucrés, musqués. Tardive ; cultivée en grand dans rObio, le Kentucky, etc., pour en extraire du vin. 3. Clinton. — Grappes petites et compactes ; grai us petits, noirs. Rustique et très productive. Cultivée pour le vin. m"' E , !: ■ if 'Il ^6 DE LA VIGNE, 4. CoNCORD. — Très rustique et vigoureuse ; grains ovales-arrondis, très foncés, à efttoresceuce bleuâtre, d'un goût excellent. Une des plus pré- coces. 5. Delaware. — Grappes petites et très com- pactes ; grains de grosseur moyenne, de couleur rougeâtre. Une des plus estimées pour la table. 6. Diana. — Ressemblant beaucoup A laCatawba, mais parvenant à la maturité deux semaine? plus tôt. 7. IsABELLA. — Grappes longues et lâches ; grains gros, ovales, noirs, sucrés et musqués. La plus populaire de toutes les Vignes Américaines. Rustique et très productive. 8. Rebecca. — Grappes et grains de grosseur moyenne ; grains blancs, d'i'.n goût excellent. Très rustique quoique à sarments grêles. VIGNES ÉTRANGÈRES. è'j.r^i It V.:i t I 1. Barberousse. — Grains gros, pourpres, de première qualité ; tardive. Une de celles dont les fruits se conservent le mieux. 2. Chasselas de Fontainebleau. — Raisin le plus estimé pour la table en France, participant aux caractères des deux suivantes. 3. Chasselas doré. — De grosseur moyenne, à couleur d'ambre, â goût très relevé. Très pro ductive. 4. Chasselas musqué. — Grappes mo;yv. .3; grains arrondis, d'un blanc jaunâtre, tendres, encrés, délicieux. 5. Chaptal. — Belle espèce blanche, productive et précoce. 6. Chkf Canadien. — Canadtanchief.- Assez sem- blable au suivant. Originaire de Ilamilton, C 0. DE LA VIGNE. 177 .reuse ; 3scenco lus pré- 3 com- couleur la table, iatavvba, ucF plus s;gvain3 La plu3 jricaiucs. grosseur excellent. rpres de e lies dont ■Kaisin le larticipaut joyeniie, à Très pro- tendres, ipro ductive JAssez sem- tlton, C 0. 7. Eau sucrée blanche. — White sweetwater.— Grappes ouvertes, assez grosses ; grains moyens, 8phAriquos, verts ; sncré et aqueux ; hâtive, 8. Frontkjxan blanc. — Grappes moyennes ; grains ambre léccer, musqués. 9. Fkontignan noir. — De grosseur moyenne, à goût relevé ; musqué. 10. HaiMBOURg noir. — Grappes longues et très ramifiées; grains des plus gros, noir?, sucrés riches. 11. Muscalin royal. — Une des plus belles varie- tés; grappes pesant Jusqu'à 5 et Ô livres. 12. Muscat blanc haïif. — Blanc ambré, riche, musqué, très précoce. 13. Muscat d'Alexandrie. — Un des plus déli- cieux, à grappes longues, ramifiées, lâches ; grains ovales, blanc ambré. 14. Prince Albert. — Très vigoureuse, à grap- pes ramifiées, sucré. 15. Prince noir. — Grains gros, ovales, noirs; grappes allongées ; sucré, excellent. Très pro- ductive. - 16. Keine de Nice. — Grains gros, ovales, verts à joue rose. Recommendable. 17. ToKAY blanc. — Remarquablement vigou- reuse ; blanc. 18. ZiNFiNDAL. — Grappes grosses, longues, ra- mifiées ; grains arrondis, noirs, de grosseur moyenne, Précoce et très productive., ^ i à:- - / XkW^^ ' f '^'^•*— TlPii^ m :i'^h W ■«, ' CONSERVATION i)E3 FRUITS. C'est un point important en horticulture que de savoir cueillir et disposer les fruits de manière non seulement à pouvoir les présenter sur lu table, ou sur le marché dans toute leur beauté et leur éclat, mais encore à pouvoir en jOuir longtemps encore après le temps de leur maturité. Car la culture des fruits perdrait plus de la moitié de sou importance, s'il fallait tous les comsomraer aussitôt que mûrs, Mais l'irt du fruticulteur ne se borne pas seulement à produire, il fournit encore les moyens de conserver les fruits une fois cueillis ; et grâce aujourd'hui aux perfectionnements ap- portés dans ce point, la table d'un bon jardinier peut être fournie de fruits, sans interruption, d'un bout de l'année à l'autre La conservation des fruits tient à trois points principaux, savoir : 1° le temps et la manière de faire la cueillette; 2^ le )i yc où l'on dépose les fruits ; 3° la manière de les disposer dans le fruitier. . . , , . lo l .NIÈRE DE CUEILLIR LES FRUITS. Les fruits, même relativement à l'époque de leur maturité, ne se cueillent pas tous dans le même temps ; quelques uns demandent à mûrir parfaitement sur l'arbre tandis que d'autres an contraire veulent être cueillis un peu avant cette époque. En général les fruits à noyau ne se cueillent que mûrs, cependant on peut aussi avec avantage les cueillir un jour ou deux avant la maturité et les déposer dans un lieu chaud et sec ; ils se débarassent alors d'un excès d'humi- dité, leurs sucs s'élaborent d'avantage, et il n'en. devi( aussp aussi leur, Les I meur à- dire qu'ell des ra Poi leur t main. d'un ^ moyei] prenan avec Jj "n pan point n vider, au fouc ainsi ui à saisirJ nté, la lorsque! dessus On fruits p< un peu frais ai Jumièrel évitera d'air, ci détérior w^ 1<;^#<»' CONSEIIVATION DES FRUITS. 179 Iture que nianière r la table, :é et leur Dngtemps !. Car la tié de 8011 îr aussitôt î se borne îiicore les \ cueillis ; ments ap- L jardinier )tion, d'au rois points lanière de dépose les r dans le lUITS. époque de us dans le ent à mûrir i' autres au avant cette )yau ne se aussi avec X avant la a chaud et ces d'hnmi- •e, et il n'en devienne!!'»: que plas sucrés. Il an ost de mêàie auss) pour les pommes d'été, il faut les cueillir aussitôt qu'elles cemmencent à changer de cou leur, en retardant elles auraient moins de saveur. Les pommes d'hiver, au contraire, doivent de- meurer à l'arbre jusqu'à la fin de la saison, c'est- à-dire jusqu'à ce qu'on ait à craindre les gelées ou qu'elles commencent à se détacher d'elles-mêmes des rameaux. Pour ne pas blesser les fruits et leur conserver leur éclat, il est nécessaire de les cueillir à la main. On se met donc, à l'aide d'une échelle ou d'un grand escabeau pour les arbres élevés, en moyen de pouvoir saisir les fruits de la main; les prenant alors l'un après l'autre, on les enlève avec la queue et on les dépose doucement dans un panier qu'on a près de soi, ayant soin de n'en point mettre assez dans ce panier, avant de l'aller vider, pour écraser ceux qui sa trouveraient au au fond. On conserve la queue aux fruits, ils out ainsi une bien meilleure mine et sont plus faciles à saisir. Dans tous les fruité parvenus à Ttatu- rité, la queue se détache facilement du rare.au lorsque saisissant le fruit on le relève un c a au dessus de ce rameau. ' ■' II. DU FRUTIER. On appelle fruitier le lieu où l'on dépose les fruits pour les conserver. Ce lieu doit être placé un peu au dessous du niveau du sol ; il doit être frais avec aussi peu d'humidité que possible, la lumière n'y doit pénétrer que faiblement ; on évitera surtout d'y laisser pénétrer des courants d'air, car rien ne porte plus directement à la détérioration des fruits que les changements i''' V < ï'^^' lj;:i il îi^S 180 CONSERVATION DES FRUITS. subits de température. Une cave ordituiire ré- pondant aux conditiona ci-dessus énuraérées peut faire un bon fruitier. III. DISPOSITION DES FRUITS DANS LE FiiUITIER. Les fruits aussitôt que cueillis sont transportés dans une cbambre bien aérée, où on les étend pour les laisser se débarasser d'une i)artie de î'hnmidité qu'ils contiennent, puis après 4 ou 5 jours, on transporte au fruitier ceux que l'on veut conserver. Car tous les fruits ne méritent pas d'être conservés, il en est de difformes, de trop petits, de blessés, de tacbéa, etc., qui ne peuvent prétendre à cet honneur ; tous ces disgraciés sont ordinairement consommés de suite ou mis eu confitures, et on ne destine au fruitier, pour la conservation ou pour le marché, que ceux qui sont irréprochables du côté de ces accidents. On dispose dans le fruitier, à la façon des rayons d'une bibliothèque, des tablettes tout autour, de 2 à 2J pieds de profondeur, munies d'une petite tringle de 1 à 2 pouces à leur bord extérieur. Après avoir recouvert ces tablettes d'une légère couche de foin sec aussi fin que possible, on y étend les fruits, les prenant un à un et les plaçant sur l'œil en rangs réguliers, de manière à pouvoir les saisir par la queue lorsqu'on voudra les examiner ou les enlever. On peut ausfti disposer des tables au milieu du fruitier ; ces tables en isolant les fruits des murs sont souvent plus propres à les soustraire à l'humidité. Les fruits une fois ainsi déposés et placés, on ferme hermétiquement la porte du fruitier sans y laisser pénétrer la lumière ; et si l'humidité n'est pas trop concidérable et que la température se tienne continuellement à quelques dégrés CONSERVATION DES FRUITS. 181 ,ire re- es peut UîTIEIl. isportés î3 étctul irtie de 3 4 ou 5 'ou veut ;eut pas de trop peuveut .ciéssont mis eu , pour la 3e ux. qui iuta. açon des ttes tout muuies eur bord tablettes fin que ant uu à uliers, de lorsqu'on On peut fruitier ; Inurs sont humidité, placés, on litier sans 'humidité mpérature es dégrés seulement au-deesus do zéro, on pourra ainsi conserver les pommes d'hiver jusqu'en Février et Mars, et pour certaines espèces jusqu'en Mai et Juin, sans aucune difhculté. Il est bon de visiter le fruitier au moins une fois par semaine pour voir si l'hrmidité que les fruits auraient dégagée ne serait pas trop considérable, et alors on la fait disparaître en aérant, et pour s'assurer si quel- ques fruits ne se gâteraient pas, car dans ce cas il faudrait les enlever de suite pour les empêcher de commu!ii([uer la corruption aux autres. Quand au lieu d'un fruitier proprement dit on se sert pour cette lin d'une cave ordinaire, comme les autres choses qui se trouvent alors réunies aux fruits, tel que patates, oignons, etc., peuvent occasionner de trop fréquentes visites et par suite des clumgements d'air qui pourraient nuire aux fruits, on peut les soustraire à ces changements d'air en les mettant dans des boîtes fermées, construites comme suit : faites construire tel nombre de boîtes que vous désirez à la façon des tiroirs d'une commode, leur donnant 2J pieds de longueur sur IJ p. de largeur et 4 à 5 pouces de hauteur. Ces boîtes sans couvercle, remplies de fruits convenablement disposés, pourront néan- moins se fermer en les superposant les unes sur les autres, le fond de chacune servant de cou- vercle à celle placée au dessous d'elle. Ces boîtes peu dispendieuses vous permettront de placer une grande quantité de fruits dans un très petit espace, se prêteront facilement au déplace- ment qu'il en faudra faire pour la visite des fruits au moyen de poignées que vous adapterez à leurs extrémités, et soustrairont vos fruits aux change- ments de température que l'ouverture de la porte amènera dans le fruitier. J'ai pu par ce procédé 'i . * /II'*' '" l'iï :'i > \m 'A (il: fn 182 GORSERVATION DES FRtJITB. conserver des pommes très délicates jusqu'en Mai et Juin. Quand les fruits sont destinés à être présentés sans délai au marché, après les avoir laissé se ressuyer quelques jours dans une chambre bien aérée, comme il a été dit ci-dessus, au lieu de les transporter dans le fruitier, on les dispose de suite dans les barrils ou boîtes qui doivent les contenir. Il ne faut pas que ces barrils soient trop grands, car les fruits se blesseraient Y)ar leur propre poids les uns sur les autres. On com- mence par mettre au fonds du barril une couche de foin ou encore mieux de mousse sèche, puis on y dépose les fruits un à un, par rangs, ayant soin de ne laisser aucun vide qui pourrait leur permettre de changer de position, puis le barril une fois rempli on le couronne d'une nouvelle couche de foin ou de mousse ou au moins de papier brouillard, de manière à remplir tous les vides qui resteraient, puis on y ajuste le couvercle qui doit exercer une légère pression sur toute la masse. Si ces barrils sont déposés sur des wa- gons à ressorts, dans des chars de chemins de for, ou sur des bateaux à vapeur, en ayant soin de ne pas les rouler sur le côté ou de ne pas les changer de bout, ils pourront être tranportés à des cen- taines de lieues et n'être ouverts qu'après des 5 et 6 semaines, et cependant les fruits seront trouvés aussi sains et aussi frais que lorsqu'on les y aura mis. Mais des fruits qu'on détache de l'arbre au moyen d'une gaule, qu'on transporte du verger à la maison dans des sacs, qu'on transvide ensuite dans des barrils sans aucune précaution, pour être transportés au marché dans des charrettes sans ressorts, ne demeureront pas ainsi 15 jours avant CONSERVATION DES FRUITS. 183 311 Mai ^sentes lissé se re bien 1 de IcH »ose de vent les î soient par leur In com- couche he, puis mit leur le barril nouvelle noins de tous les îouvercle toute la des wa- is de fer, >in de ne changer des een- ■ès des 5 |t3 seront qu'on les [arbre au hu verger le ensuite jpour être lettcs sans )urs avant mic la corruption ne commence à se ma ri Tester, d'abord dans les contusions et meurtrissures qu'ils auront reçues, pour envahir bientôt toute la masse. Aussi voit-on souvent les marchanda redouter fort d'acheter ainsi des barrils fermés, de crainte de n'avoir en cela qu'une marchandise déjà avariée. CONSERVATION DES FRUITS EN BOUTEILLES. Outre les pommes et les poires que l'on con- serve ainsi à découvert dans le fruitier, il est d'autres fruits plus délicats, tel que prunes, ce- rises, groseilles, etc., que l'on peut conserver pen- dant un temps plus long encore en les renfermant dans des bouteilles ou autres vases hermétique- ment fermés. Voici à cet égard lei 2 procèdes que suivent généralement les confiseurs. 1*^ Faites cuire les fruits, comme prunes, cerises, groseilles, etc., dans un vase couvert, n'ajoutant d'eau que pour les empêcher de brûler, et un peu de sucre pour en relever la saveur. Lorsque les fruits seront bien cuits de toutes parts, alors au moyen d'une cuiller vous en remplissez vos bou- teilles que vous avez eu soin de placer dans ua vase rempli d'eau bouillante pour ne pas les ex- poser à se rompre en y introduisant les fruitstout chauds. Les bouteilles remplies vous les fermez aussitôt avec un bon bouchon en liège que vous enfoncez avec force dans le goulot, et que vous recouvrez aussitôt d'une bonne couche de cire ou de ciment, puis vous les placez dans un lieu frais et sec pour ne les ouvrir que lorsque vous vou- drez les consommer. Si l'opération a été conve- nablement suivie, vous pouvez garder ainsi des fruits d'une année à l'autre, et même bien au \,[\ 184 CONSERVATION DES FRUITS. delà, en leur conservant toute leur saveur et leur fraîcheur. On fait usage de bouteillss à larp^e goulot qu'on nous vend uniquement pour cette tin. Eu faisant fondre 1 livre de réaine avec 1 once de suif, voua avez un excellent ciment pour lutter les bouchon-î de vos bouteilles. 2° Prenez des bouteilles comme ci dessus, rem- plissez-les de fruits pas trop mûrs, prunes, cerises, framboises, etc., ajoutez par chaque bouleille G à 7 onces de sucre râpé ou de sirop clair ; puis après avoir fermées avec do bons bouchons, assujétissez ces bouchons au moyen de ficelle, et placez vos bouteilles debout dans un chaudron, les entourant de foin de manière à ce qu'elles ne puissent pas remuer et se heurter par l'effet de rébullition, remplissez votre cliaudrou d'eau froide, sans toutefois la faire toucher les bou- chons, et taites bouillir pendant 20 à 25 minutes pour cerises, prunes, etc., et 7 à 8 minutes seule- ment pour fraises, framboises, etc., puis laissant 8*éteindre le feu, lorsque les bouteilles seront à moitié refroidies vous les retirerez pour en lutter ou goudronner les bouchons comme ci-dessus, puis vous les porterez à la cave pour les coucher sur le côté. Vos fruits se conserveront ainsi frais et savoureux pendant deux ans et plus. . : ' DES FRUITS SECS. De tous les fruits c'est la prune qu'on soumet le plus souvent à ce procédé de conservation. On donne aux prunes sèches le nom de pruneaux. Mais toutes les prunes ne sont pas également propres à faire des pruneaux, il n'y a que celles à chair ferme, à jus peu abondant, et qui paraissent fades à manger, parce qu'elles ne sont qu'acides, qui so le St. , estimé Boaup rableni vulgaii femme de ces qués a^ 8ervati( J10U8 r( étaient Cuoil dez les ayant s( ou enco que le p qu'à ce i claies et par ce q place, v( prés au duisez d cuissons des part qu'elles I une troi{ dant det cation c( Des pi boîtes pi se conseï Pour s dues en pins avec ficelles CONSERVATION DES FRUiTS. 185 qui sont coiivonablcH pour cette fin. En France, le St. Julien, la Ste. Catherine, etc. sont Ich plus cstinices à cet égai'd ; nous avons dans la côte de I3eaui)ré une prune tardive (pli se prête admi- rablement bien A la dessication ; aussi porte-t-ellc vulgairement le simple nom de pruneau. Une femnie intelligente de St. Joaeliim m'a t'ait goûter de ces pruneaux, (pi'elle avait elle-même l'abri- qucs avec cette prune, et qui aju'ès 2 ans de con- servation ne le cé(hiient encore en rien à ceux que nous recevons de France, sinon que les fruits étaient plus petits. Cueillez vos prunes parfaitement mûres, éten- dez les sur un seul rang sur des claies d'osier, en ayant soin d'écarter celles qui seraient véreuses, ou encore vertes, et mettez les dans le four, après que le pain en a été retiré, pour les y laisser jus- qu'à ce que le four soit refroidi, puis retirant les claies et retournant les fruits et les rapprochant, par ce qu'ils occupent alors beaucoup moins de place, vous chaiiitez de nouveau le four à peu près au même degré de chaleur, et vous y intro- duisez de nouveau vos claies. Si après ces deux cuissons vous remarquez en ouvrant les prunes, des parties molles près du noyau, c'est un signe qu'elles ne se conserveront pas et il faut les remettre une troisième fois au four. Généralement cepen- dant deux cuissons suffisent pour obtenir la dessi- cation convenable. Des prunes ainsi sécbées, renfermées dans des boîtes placées dans des lieux exempts d'humidité, se conserveront pendant des années. Pour sécher les pommes, après les avoir fen- dues en 4 ou 6 parties et en aT^oir enlevé les pé- pins avec leurs enveloppes, on les enfile dans des ficelles pour les suspendre au-dessus d'un poêle J;, ^^.^'V^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l |4_5 110 us MAC l⣠il 2.2 2.0 1.8 1-25 1.4 II 1.6 ^ 6" ». V] lu ,)■ i I)'' 186 conseuvation des fruits pendant doux ou trois semaines, ou bien on les fait passer de 3 à 4 fois par le four après qu'on en a retiré le pain. Les pommes dures et aigres sont celles d'ordinaire qu'on soumet à ce procédé. Wi II::! îi m •ik fi. H ! '.Ml i 1 les fait on en a res sont îdé. TABLE DES MATIERES. Prt^facc 3 DU POMMIER 9 I. Dc'nojiiinations tlu Poniinicr Il II. ]Miiltii)lication du Pouimicr 13 III. De la ^rcife en gunc'ral 14 1^ Oicftc en t'cusson IG 2^^ Greffe en fente 19 3° Greffe sur racine 22 4 C'ireàgnffcr 22 IV. Taille du Poramier 24 Soins de culture du Pommier 35 V. Maladies du Pommier. .., 39 Plaies, fractures 40 Brûle 40 Accidents causés par la gelée 41 Insectes 42 Pucerons 43 Le Puceron lanigère 45 La Cochenille 45 Le Taupin 46 Le ver de la l*omme ou Cliarançon 47 Le ver rongeur du Pommier 40 Chenilles 49 Mulots , 51 Fruits du Pommier 51 1 . Pommes d'été 53 2. Pommes d'automne 5G Pommes pour l'ornement ou pour confitures. 59 3. Pommes d'hiver 60 Collection pour le marché 67 (Collection pour des nains 68 Pomuiiers pour le Noid 68 I .1 ' r i 188 TABLE DES MATIERES. "ijî '■T: lis DU POIRIER 70 I. PropoLration du IViirior 7.5 TT. Ttiille du Poirier. 74 ITT. Maladies du TV>irii'r 75 IV. Fruits «lu Poic'icr » 7i» 1. T^)ircsd\'td 7G 2. Poires d'automne 77 3. I*oircs d'iiivcr 7S DU PRUNIER .^0 I. l'ropnLîation du Prunier .....?. 82 IT. Grefie du IVuiiier 84 lîl. Taille du TVniiier 80 IV. Maladies du loJ-iinier 88 (îoninie 8S IVicerons 88 Chenilles 88 Charançon 88 V. Fruits du Pruîiier 8!) 1. Prunes blanehes 00 2. T*runes violettes 04 Choix do collections 07 DU CERISIER 00 I. Dénominations du Cerisier 00 II. Multiplication du Cerisier 102 ITT. Orefic du Cerisier loa IV. Taille du Cerisier lO.Î V. Maladies du Cerisier 10;') • Yl. Fruits du Cerisier lOi) 1. Merises et CJuig^nes 100 Cil 2. T^iirarrcaux 100 3. (V'riscs et Griottes 111 ""^ Choix pour un jardin 112 Choix pour le marché 112 DU GROSEILLIER 113 I. Multi|)lication du Groseillier 114 IL Taille du Groseillier 114 ITI. jNFaladics du Groseillier , 110 IV. Fruits du Groseillier 118 TABLE DES MATIERES. 189 DU GADELIER 120 I. Multiplication du (Jadclier 120 ir. Taille (lu (lacK'licr 120 TTT. Maladies (lu(;adelior 122 TV. Fruits (lu Gadc'licr 12:5 DU FRAMBOISIER 12G I. Multiplication du Frainboi.sicr 127 ir. Taille du Framboisier 127 II. Fruits du Framboisier 1I>0 DE LA RONCE 133 T. Conduite et taille de la Koncc 134 II. Fruits de la lionee 134 DU FRAISIER 135 I. Propagation du Fraisier » 130 II. Conduite et taille du Fraisier 137 III. Fruits du Fraisier 139 1 . Fraisiers à fleurs parfaites 1 39 2. Fraisiers à fleurs iîiparf'aites ou uni.sexuées 141 Collection pour le m ardu* 141 Collecti(jn pour des amateurs 142 DE LA CAWNEBERGE 143 I. Culture de la Canncbcrge dans les terrains maré- cageux 145 II. Culture de la Canneberge sur les terres élevées. 150 III. Culture de la Canneberge en pots 153 IV. Propagation de la Canneberge 152 V. Maladies de la Canneberge 152 VI. Des fruits de la Canneberge 154 DE LA VIGNE 156 Des serres à Raisin 159 I. Du sol qui convient à la vigne 161 II. Conduite et taille de la vigne 161 Taille de la Vigne à branches persistantes... 168 Taille de la Vigne à branches alternes 171 III. Propagation de la Vigne 171 Entretien et soins i\ donner aux serres 172 IV. Maladies de la Vigne 174 i y il 1 1- Pf I hh ' î PI m é m 1i 190 TABLE DES MATIERES. V. Fruits de la vigne 175 Vignes Ain<5ricaines 'i75 Vignes Etrangères 17U Conservation des fruits 178 I. Manière de cueillir les fruits 1 78 n. Du Fruitier...., 179 III. Disposition des fruits dans le fruitier 180 Conservation des fruits en bouteille 183 *■ Des fruits secs 184 FIN DE LA TABLE. i . . . ■ , . ...... ... J . : - . . _ , ■ ERRATA. Page 35. Le tableau des arbres en quinconces, pour laisser une t^gale distance entre chaque pied, aurait dû être disposé comme suit, '««••-Jt.«* «»•>•' *^^ c-*/^ . • * A « • Page 64. ' Au lieu de Bambob, lisez : Rambo. ,. d oh >uiMM m 175 175 . 176 . 178 . 178 . 179 . 180 . 183 . 184 }, pour .rait dû ) .t i à,àU a-i T 1 .lîl il 1:1